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Halal et casher bio : Ecocert impose l’étourdissement préalable

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Après la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en février dernier et sans attendre la décision du tribunal administratif de Versailles, l’organisme Ecocert demande à ses partenaires “abatteurs” et “revendeurs” de ne proposer plus que des viandes bio issues d’un abattage rituel avec recours à l’étourdissement préalable. Rappelons les faits.

En 2012, la société Bionoor, connue alors surtout pour ses dattes biologiques, lance “Tendre France”, toute nouvelle marque de viande de bœuf bio et halal. C’est une première nationale.

Lire – Tendre France : première marque de viande bio certifiée halal

Obtenir le label bio ne fut pas automatique. Bionoor essuya d’abord un refus catégorique d’Ecocert, puis après deux ans de discussions et d’atermoiements finit par décrocher le sésame pour pouvoir apposer le logo AB sur ses viandes.

Colère chez les organismes de protection et de défense animale, parmi lesquels l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), qui exigea d’Ecocert le retrait immédiat de cette habilitation octroyée à une entreprise qui commercialise des viandes issues d’un abattage effectué sans étourdissement préalable des animaux.

Après s’être tournée sans succès vers le ministère de l’Agriculture, l’OABA porta l’affaire en justice. Voici comment, en février dernier, l’association expliquait sa démarche d’alors.

“Le silence du ministère de l’Agriculture avait conduit l’OABA à introduire un contentieux devant les juridictions administratives. Déboutée en première instance, l’OABA avait relevé appel devant la Cour administrative d’appel de Versailles. Dans un arrêt rendu le 6 juillet 2017, la Cour estimait que la question posée par l’OABA nécessitait une interprétation de la règlementation européenne et saisissait la Cour de Luxembourg d’une question préjudicielle.
La CJUE devait ainsi répondre à cette question :
« Les règles applicables du droit de l’Union européenne doivent-elles être interprétées comme autorisant ou interdisant la délivrance du label européen “Agriculture biologique” à des viandes issues d’animaux ayant fait l’objet d’un abattage rituel sans étourdissement préalable ? »

OABA, Communiqué du 26 février 2019

Le 26 février 2019, c’est précisément la date de l’arrêt rendu par la CJUE, arrêt dans l’affaire C-497/17, stipulant que “le logo de production biologique européen ne peut être apposé sur les viandes issues de l’abattage rituel sans étourdissement préalable”.


Cliquez sur l’image pour lire l’arrêt

Les professionnels du halal et du casher attendaient cet arrêt avec appréhension, sans se faire aucune illusion sur la décision finale qui revient au tribunal administratif de Versailles, lequel devait examiner la question à la lumière de la décision de la CUEJ.

S’agissant d’Ecocert, la décision de la Cour européenne suffisait. Il se disait d’ailleurs que l’organisme allait faire rapidement savoir aux producteurs commercialisant du bio halal la fin de la labellisation AB de leurs viandes. C’est chose faite depuis hier vendredi 21 juin, via un mail envoyé à ces derniers par le service certification.

Si Ecocert ne met pas fin stricto sensu à son partenariat avec les professionnels du halal bio et du casher bio, les nouvelles conditions imposées en sonnent de fait le glas, à tout le moins pour ceux qui refusent de recourir tant à l’étourdissement préalable (pour les bovins et les ovins) qu’à l’électronarcose (pour les ovins et les volailles) :

– Les abatteurs n’ont plus “la possibilité de valoriser en AB la viande issue” d’un abattage “sans recours à l’étourdissement préalable”.

– Les revendeurs ont l’obligation de ne recourir à “la valorisation en AB […] que pour des produits carnés issus d’animaux abattus avec étourdissement préalable.

Ecocert demande en outre aux abatteurs d'”ajuster [leurs] procédures de gestion des animaux bio et tenir des enregistrements afférents qui garantissent que les animaux bio, et valorisés en bio, ont bien été abattus avec étourdissement préalable.”

Lire – Etourdir préalablement un bœuf, c’est lui fracasser le crâne

Enfin, il est précisé qu’en “cas de non-respect de ces exigences, des non-conformités pouvant conduire au déclassement dans le circuit conventionnel des produits concernés, ainsi qu’à la suspension de votre habilitation, seront relevées.”


Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Les organisations de protection animale ont remporté une victoire. Elles ne s’arrêteront pourtant pas là, puisque leur objectif est très clairement d’interdire tout abattage rituel sans recours à l’étourdissement préalable, comme c’est le cas en Belgique depuis l’adoption en 2017 de son interdiction totale en Flandre (effective depuis le 1er janvier 2019) et en Wallonie (effective à partir du 1er septembre, hormis dans la Région bruxelloise).

En France, les autorités publiques rassurent régulièrement les instances juives et musulmanes de leur volonté de préserver la dérogation qui autorise l’abattage rituel sans étourdissement préalable.

Lire – Abattage rituel : les représentants juifs et musulmans craignent une stigmatisation

On peut penser que, après la décision du tribunal administratif de Versailles, qui devrait suivre la CUEJ, le président de la République et le ministre de l’Agriculture soient priés par les instances religieuses de rappeler la volonté de la France de préserver ce droit, comme tinrent à le rappeler Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy et François Hollande à leur époque.


Au-delà de la certification bio, c’est la fin de l’abattage rituel sans étourdissement qui est exigé.
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“Agriculture biologique”: halal et casher ne peuvent plus être associés à la mention AB

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La Cour administrative d’appel de Versailles a tranché : selon l’arrêt rendu jeudi 11 juillet 2019, tout abattage opéré sans étourdissement préalable de l’animal, pratique suivie par les juifs et les musulmans, ne peut se prévaloir de la mention “agriculture biologique” (AB).

En clair, il est désormais interdit en France de commercialiser une viande halal ou casher portant la mention AB.

Cette décision survient moins de cinq mois après celle, le 26 février dernier, de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) stipulant que “le logo de production biologique européen ne peut être apposé sur les viandes issues de l’abattage rituel sans étourdissement préalable”.

Pour comprendre, lire – Halal et casher bio : Ecocert impose l’étourdissement préalable

L’affaire opposait d’une part l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) à d’autre part l’organisme de certification Ecocert, le ministère de l’Agriculture, l’Institut national de l’origine et de la qualité et plus spécifiquement la société Bionoor et sa marque de viande halal bio Tendre France, objet initial du litige.

L’OABA juge que l’absence d’étourdissement préalable lors d’un abattage est incompatible avec l’idée de bien-être animal que véhicule la mention “Agriculture biologique”. Ses opposants soutiennent le contraire. L’OABA vient donc d’obtenir gain de cause.

La mention AB est interdite, pas faire du bio

Pour autant, même si l’association de protection animale évoque une “éclatante victoire” et “un véritable camouflet infligé à Ecocert, à l’INAO et au ministère de l’Agriculture”, cet arrêt porte sur l’interdiction l’usage de la mention AB, pas sur la fin d’une production qui dans les faits seraient biologique.

Bionoor et l’ensemble des entreprises commercialisant du bio halal et du bio casher devront certes, comme l’ordonne le jugement du 11 juillet, “mettre fin à la publicité et à la commercialisation des viandes certifiées +halal+ en ce qu’elles comportent la mention +Agriculture biologique+”.


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Mais le seul droit que perdent ces entreprises, c’est celui d’utiliser la mention AB, propriété du ministère de l’Agriculture, et de revendiquer le caractère biologique de leurs viandes, pas de continuer à vendre et à produire bio.

Le halal bio est mort, vive le tayyib

On peut à cet égard très bien imaginer, et c’est peut-être l’occasion de se saisir collectivement sérieusement du sujet, que des organismes de certification halal ou casher ajoutent à leurs cahiers des charges des exigences équivalentes aux exigences bio et, partant, mettent en place un halal et casher de qualité supérieure.

Il est en effet régulièrement reproché aux organismes de certification de continuer à se cantonner dans une définition technique du halal, le privant ainsi de ses lettres noblesses, celle de l’éthique, du bon, ce tayyib, synonyme de bio.

Pour finir, ajoutons que, si cette décision de justice n’est pas sans conséquence sur des sociétés comme Bionoor qui doit repenser toute sa stratégie commerciale, les desseins de l’OABA et de quelques autres associations partenaires sont préoccupants pour l’avenir de l’abattage rituel, puisque ces dernières oeuvrent très activement depuis des années, publiquement et plus discrètement auprès notamment des députés, dans des actions de lobbying régulières, pour l’interdiction pure et simple de tout abattage rituel sans étourdissement. Soit de l’interdiction de facto du halal et du casher, eu égard à ce qu’elles souhaitent imposer en matière d’étourdissement.


Il est désormais interdit en France de commercialiser une viande halal ou casher portant la mention AB.
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Mouton de l’aïd : cette année, l’organisme de certification AVS sera de la fête

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“AVS estime aujourd’hui que les conditions imposées par les abattoirs et par les éleveurs ne nous permettent pas d’opérer un abattage d’ovins pour le sacrifice de l’aïd al-adha dans un respect strict du rite islamique. Nous ne pouvons donc plus engager notre responsabilité.”

C’est en ces termes que l’organisme de contrôle et de certification halal AVS (A votre service) annonçait en juin 2018 son refus de participer au sacrifice du mouton de l’aïd.

Et de préciser : “jusqu’à présent, l’association AVS se limitait à vérifier que l’agneau avait bien dépassé ses six mois. Or le critère général et unanime pour définir l’âge minimal est l’apparition des deux premières dents définitives qui ne peuvent apparaître chez le mouton que bien après un an. Nous respectons toutes les écoles juridiques, mais en tant qu’organisme de certification qui engage sa responsabilité devant Dieu et devant la communauté, la règle est de s’éloigner de toute possibilité de doute. Il apparaît donc plus raisonnable de s’orienter vers des moutons âgés d’au moins un an.”

Cette exigence se heurtait aux pratiques des consommateurs musulmans d’Europe “qui évitent [les] viandes grasses et fortes en goût” des moutons de plus d’un an et aux logiques commerciales des éleveurs pour qui l’agneau de moins de six mois est plus rentable.

En 2018, AVS s’est donc contentée de certifier les bovins pour lesquels il est aisé de vérifier l’âge minimum requis (deux ans minimum), en attendant de trouver une solution pour les aïds à venir.

Objectif atteint cette année, comme on l’apprend dans un communiqué publié en ce début de semaine, lundi 29 juillet. AVS indique en effet avoir “rencontré durant toute cette année 2019 quelques acteurs de la filière ovine”, afin de “”dépasser [la] contrainte” sus-mentionnée.

Il y aura donc bien pour l’aïd al-adha 2019 des moutons contrôlés et certifiés AVS. Vidéo.


Aïd al-adha : cette année, AVS contrôlera et certifiera de nouveau des moutons.
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Le poulet non halal Doux toujours impunément vendu à La Mecque

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poulet non halal Doux

La photo ci-dessus a été prise en août dernier à La Mecque par Laurent, pèlerin français en Arabie saoudite pour accomplir son hajj, à quelques dizaines de mètre de la grande mosquée, celle où se trouve la Kaaba, chez Abraj Hypermarket (magasin situé dans le gratte-ciel coiffé de l’immense horloge aujourd’hui mondialement connue).

poulet haram doux.jpg
Poulet non halal à proximité de la Kaaba

On y distingue des poulets congelés de la marque Watania d’une part, Doux d’autre part. Doux, marque française, qui inonde de ses poulets non halal, depuis près dun demi-siècle, plusieurs pays musulmans en général, l’Arabie saoudite en particulier.

Cette fraude massive est impunie est d’autant plus insupportable que ces poulets sont consommés aussi par les pèlerins du monde entier qui se rendent à La Mecque et à Médine : à la tromperie systématique et intentionnelle s’ajoute ainsi le sacrilège.

Lire – Tromperie Doux : combien de temps encore mangerons-nous non halal à La Mecque ?

En 2015, une note confidentielle de Doux, révélée dans un livre de Bernard Godard, ex-policier des renseignements généraux, permettait au grand public de découvrir les arguments fallacieux du volailler français pour justifier la vente, en connaissance de cause, de poulets non halal aux musulmans du monde entier.

“Doux, dans une note confidentielle, souligne sans ambages les conséquences de l’abandon de l’électronarcose et de l’abattage mécanique (particuliers aux volailles) :

+La mosquée de Lyon accepte l’anesthésie réversible qui est pratiquée chez Doux (pas AVS), mais pas l’abattage mécanique (AVS non plus) ; or il apparaît extrêmement compliqué de faire du saignage manuel aux cadences industrielles pratiquées chez Doux, en dehors du fait que le saignage serait certainement mal réalisé (ce qui est contraire au halal), qu’il n’y a pas la place physique de placer les sacrificateurs, qu’il faudrait recruter 160 sacrificateurs sur l’ensemble du groupe (30 par équipe à Châteaulin sur 3 équipes, 16 équipes à Chantonnay, et 11 par équipe à Plouray). […]
Soit 9 et 20 millions d’euros de surcoût annuel, ce qui serait délirant mais suicidaire, car financièrement insupportable : donc la mort de tout l’export français.+”

Source : La Question musulmane en France, Bernard Godard, février 2015, Fayard

La position choquante et inacceptable du volailler Doux peut se résumer en une phrase : tromper les consommateurs musulmans est une question de survie économique pour – rien que ça – “tout l’export français”.

Lire – Doux reconnaît vendre du poulet non halal aux musulmans, même à La Mecque

Quatre ans après la publication de cette note et près de douze ans après nos premiers articles sur la fraude au halal de Doux (et à l’époque de son complice KFC), la fraude se poursuit, avec la complicité passive des organisations musulmanes de France.

Le halal selon Doux et consorts

Voici quelques points qu’il nous faut répéter pour permettre à celles et à ceux qui découvrent le sujet de comprendre pourquoi le halal selon Doux ne l’est pas.

1- L’abattage mécanique et non manuel, la volaille est tuée par un disque (une sorte de scie circulaire).
2- Les poulets sont passés dans un bain électrifié pour étourdir – et tuer- les poulets avant abattage. Ce sont alors des cadavres de poulets (al-maita, interdite à la consommation) qui finissent emballés et vendus aux musulmans.
3- On ne trouve aucun contrôleur qui permettrait de vérifier que les poulets ne meurent pas après passage par le bain électrifié (électronarcose).
4- L’estampille halal apposée en toute opacité sur l’emballage des poulets.

Last but not least, ne l’oublions pas, Doux lui-même reconnaît frauder.

Consultez en outre les deux articles suivants :
Un cheikh saoudien invite à ne pas manger les poulets Doux et donc chez KFC
Nouvelle fatwa contre les poulets Doux, KFC, Carrefour et assimilés

En images, l’abattage mécanique donne ceci :

Une recherche sur le site Web de Carrefour Arabie saoudite, par exemple, permet à chaque internaute de constater qu’une gamme de vingt-et-un produit non halal Doux sont proposés à la vente.

poulet non halal Doux

Une question se pose : quand est-ce que les musulmans se mobiliseront enfin pour qu’a minima transparence et droit français de la consommation s’imposent à l’ensemble des acteurs de la filière viande ?


Au hajj, les pèlerins continuent d’être trompés et de manger non halal.
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Abattage rituel : le collectif Halal en danger tire la sonnette d’alarme

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Après plusieurs années d’atermoiements et de lobbying, l’Association française de normalisation (AFNOR) créait en septembre 2017 une norme halal parfaitement taillée pour servir les industriels, qui ne ménagèrent pas leurs efforts pour la voir enfin lancée.

Lire – Norme halal : l’inacceptable lobby industriel

Huit mois plus tard, en avril 2018, après l’opposition ferme du CFCM et d’organisations musulmanes, l’AFNOR décida de supprimer cette norme halal. L’entourloupe fit long feu. Et pour cause : si cette norme avait été appliquée, n’importe quelle viande dès lors qu’un industriel l’eût estampillée “halal”, aurait été considérée officiellement telle même si en totalement contradiction avec les principes islamiques qui régissent le halal.

En d’autres termes, la norme halal de l’AFNOR aurait tout bonnement légalisé la fraude au halal. Les fraudeurs d’aujourd’hui – et de toujours -, protégés par la loi, auraient ainsi pu continuer de plus belle et en toute impunité leurs escroqueries. Le danger est aujourd’hui, provisoirement, écarté.

Malgré tout, l’abattage rituel, en Europe, est sous la menace d’une interdiction en bonne et due forme comme c’est le cas en Belgique : en Flandre depuis le 1er janvier 2019 et en Wallonie depuis le 1er septembre.

De fait, sans une mobilisation forte en France des premiers concernés, musulmans et juifs, pour mettre un coup d’arrêt à cette tendance lourde, ces derniers se retrouveraient à l’instar de leurs coreligionnaires belges contraints au mieux de se lancer dans un long combat juridique aux conclusions incertaines, au pire de ne plus pouvoir manger casher ou halal.

Rappelons à toutes fins utiles que le lobby animaliste a réussi à interdire toute possibilité pour les filières casher et halal de prétendre à l’allégation “agriculture biologique”.

Lire – “Agriculture biologique”: halal et casher ne peuvent plus être associés à la mention AB

Avant même la décision du tribunal de Versailles, galvanisés par l’avis rendu quelques mois plus tôt par la Cour de justice de l’Union européenne, les opposants à l’abattage rituel achetaient une publicité pleine page dans le quotidien Le Monde, le 19 juin dernier, pour grossir leurs rangs.


Cliquez sur l’image pour lire la tribune

Qui s’intéresse à ces questions constatera que nous assistons à un remake des débats d’avant 2010 autour de la question du bien-être animal entre pro et anti abattage rituel.

Dans un communiqué de presse, le collectif Halal en danger (re)lancé au premier trimestre 2019 tire la sonnette d’alarme : nous n’avons jamais été aussi proches d’une interdiction pure et simple de l’abattage halal et casher.

Ainsi, le collectif dénonce :

– “une manipulation de l’opinion en véhiculant une vision totalitaire du bien-être animal, reposant en réalité, sur une volonté d’imposer un modèle anti-viande.

– l’esprit répressif des intéressés, au détriment de l’esprit de concordance, souhaitant faire interdire l’abattage rituel sans assommage au lieu d’en améliorer les conditions.

– la volonté des intéressés de bafouer l’une de nos principales libertés constitutionnelles et fondamentales, notre liberté de culte.

– la stigmatisation de certaines communautés religieuses”.

Et d’ajouter que “cette stigmatisation est utilisée pour faire diversion afin de ne plus poser les vraies questions de fond qui sont celles d’une agro-industrie animée par un impératif de rentabilité et qui n’a jamais mis au centre la question de la sensibilité animale, de l’élevage jusqu’à l’abattage”.

Par ailleurs, dénonçant un projet d’interdiction de l’abattage rituel qui serait en cours d’élaboration en France, le collectif Halal en danger exige :

“- un moratoire immédiat sur le projet d’interdiction de l’abattage sans assommage ;
– la prise en compte des études scientifiques affirmant que l’abattage sans assommage n’apporte pas de souffrance supplémentaire à l’animal voire limiterait sa souffrance;
– une réflexion de fond sur les méfaits d’une agro-industrie animée par un impératif de rentabilité imposant des cadences d’abattage de plus en plus rapides faisant fi de la sensibilité animale et accentuant le stress des animaux.
– une réflexion de fond sur l’amélioration des conditions d’abattage rituel dans les abattoirs.”

Pour en savoir plus sur le collectif Halal en danger, lire les réflexions menées autour du bien-être animal et de la consommation de viande aujourd’hui et le rejoindre, rendez-vous sur son site officiel en cliquant sur l’adresse suivante ou sur l’image ci-dessous : www.halalendanger.fr


Sans une mobilisation forte en France des premiers concernés, l’abattage rituel sera interdit.
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Interdire l’abattage rituel : après le bio, l’OABA attaque le label rouge halal et casher

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Label rouge

La guerre que mène un groupe d’associations animalistes contre l’abattage rituel n’est pas nouvelle. On compte parmi elles l’OABA (Oeuvres d’assistance aux bêtes d’abattoirs), qui, en l’espèce, a choisi comme angle d’attaque l’aïd al-adha et le sacrifice rattaché à cette fête musulmane en privilégiant toutes les situations qui pouvaient politiquement et médiatiquement servir sa cause.

L’aïd al-adha, une lointaine lubie

Les sacrifices pratiqués hors abattoir, dans des fermes ou ailleurs, sont ainsi depuis des décennies au coeur de sa stratégie : voilà plus de trente ans déjà, l’OABA attaquait en justice la mairie d’Aulnay-sous-bois (Seine-Saint-Denis) et son arrêté du 29 juillet 1987 qui mettait à disposition de la communauté musulmane un terrain de la commune à l’occasion de l’aïd al-adha. Trois ans plus tard, le 4 juillet 1990, le tribunal administratif de Paris annulera ledit arrêté.

Lire – Imposer l’électronarcose : les méthodes douteuses de l’OABA

Depuis lors, les discrètes actions de loybbing auprès des politiques de l’OABA, association créée en 1961, ont perduré, tout comme chaque année, précisément à l’approche de l’aïd al-adha, les tentatives de dresser le grand public contre l’abattage rituel.

L’association gagnera quelque peu en visibilité à l’occasion d’une part en 2008 lors du grenelle de l’animal, d’autre part en 2010 de l’opération de communication contre l’abattage rituel retoquée par l’autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).

Lire – Abattage rituel : Brigitte Bardot et ses amis afficheront-ils leur propagande ?

Voici les affiches refusées par l’ARPP. Rompant avec une indignation à deux vitesses, les associations participantes ne stigmatisèrent pas uniquement le halal.

Brigitte Bardot et ses amis affichent leur propagandeBrigitte Bardot et ses amis affichent leur propagande

Après l’abattage rituel bio, faire interdire l’abattage rituel tout court

Aujourd’hui, l’OABA se sent pousser des ailes grâce à ce qu’elle considère être une “éclatante victoire” et “véritable camouflet infligé au ministère de l’Agriculture, à l’INAO et à Ecocert”, en l’occurrence l’interdiction d’associer la mention “Agriculture biologique” à toute viande issue de l’abattage rituel, casher et halal donc.

Lire – “Agriculture biologique”: halal et casher ne peuvent plus être associés à la mention AB

Cette interdiction n’est qu’une étape, l’objectif final étant de faire interdire définitivement l’abattage rituel au niveau français et européen. L’OABA n’a d’ailleurs pas attendu pour repartir à l’attaque :

– le 6 septembre dernier, l’association menace d’attaquer en justice l’Etat qu’elle accuse d’avoir volontairement modifié, dans un avis publié le 13 juillet 2019 au Journal officiel, la règlementation régissant l’attribution du label rouge aux viandes bovines pour y supprimer la référence à l’étourdissement.

Label rouge Journal officiel 13 juillet 2019

L’OABA dénonce un tour de passe-passe du ministère de l’Agriculture deux jours après l’interdiction de la certification « Agriculture biologique » lors d’abattages sans étourdissement : “Puisqu’il n’est plus possible d’obtenir la certification biologique pour des steaks provenant d’un abattage sans étourdissement”, lit-on dans le communiqué, “le ministère de l’Agriculture et l’INAO [Institut national de l’origine et de la qualité, ndlr] répondent aux sollicitations commerciales en offrant le label rouge aux sacrificateurs religieux. Le bio halal/kasher est mort, vive le label rouge halal/kasher.”

Et d’ajouter que “l’OABA vient d’émettre une opposition motivée à cette demande de modification des conditions d’attribution du label rouge +gros bovins de boucherie+ et espère qu’elle sera prise en compte. A défaut, une nouvelle bataille juridictionnelle est à prévoir”

– le 18 septembre, la demande de l’OABA pour interdire l’abattage rituel a été examiné par le Conseil d’Etat. L’association justifie cette audience par le refus du ministre de l’Agriculture de se soumettre à ses recommandations, à savoir “de pratiquer un étourdissement réversible avant l’égorgement si la technique est disponible ou, à défaut, de soulager l’animal juste après le geste d’égorgement.”

Galvanisé par sa victoire mettant fin au halal/casher bio, l’association animaliste ne déposera pas les armes. C’est là d’autant moins probable que son combat est avant tout idéologique.

Comme nous l’écrivions en mai 2008, l’OABA appartient à une très longue tradition mystico-philosophique (déjà chez Pythagore ou Ovide) selon laquelle l’animal est un être humain comme un autre.

Lire – Table ronde autour de la question de l’abattage rituel : intervention de l’OABA

Il devient de fait difficile de s’accorder pleinement sinon autour d’une question, celle du bien-être animal auxquels les musulmans et les juifs ne sont pas sourds, bien au contraire. Reste à savoir si les anti et les pro abattage rituel se décident à dialoguer et à s’entendre, loin des intérêts carnassiers de l’industrie agro-alimentaire, ou si chaque partie choisit de camper sur des positions irréductibles les unes aux autres.

Dans ce second cas, ce sont encore une fois les animaux qui paieront un lourd tribut et les industriels qui continueront à toucher le jackpot au détriment de tous.


L’abattage rituel est de nouveau en danger. Juifs et musulmans se mobiliseront-ils pour le défendre ?
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Abattage rituel : le Conseil d’Etat n’imposera pas l’étourdissement, l’OABA déboutée

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Abattage rituel OABA Conseil d'Etat

La requête de l’association Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs est rejetée“, lit-on ci-dessus.

Déboutée, l’OABA sollicita le Conseil d’Etat “par une requête sommaire, un mémoire complémentaire, un nouveau mémoire et un mémoire en réplique, enregistrés les 27 août et 26 novembre 2018 et les 24 avril et 16 juillet 2019”.

L’association demandait que soit imposé l’étourdissement des bovins, “soit un étourdissement immédiatement après la jugulation, soit un étourdissement réversible préalable à la jugulation, sous réserve dans ce dernier cas d’une validation préalable des techniques”. Et de demander en outre que le ministre de l’Agriculture soit contraint d’appliquer la décision qui serait alors prise par le Conseil d’Etat.

Lire – Etourdir préalablement un bœuf, c’est lui fracasser le crâne

En des termes et selon des arguments que nous invitons à découvrir directement dans l’arrêt téléchargeable à la fin de l’article, la juridiction précise “que l’association Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs n’est pas fondée à demander l’annulation de la décision qu’elle attaque“.

Lire – Yves-Marie Le Bourdonnec : “je suis pour la fin de l’étourdissement”

Rappelons à toute fin utile, que l’OABA est vent debout contre l’abattage rituel. Après avoir fait interdire l’usage de la mention “Agriculture biologique” à toute viande halal ou casher, elle a pris pour cible le mois dernier le label rouge.

Lire – Interdire l’abattage rituel : après le bio, l’OABA attaque le label rouge halal et casher

Pour lire en détails la décision du Conseil d’Etat, cliquez sur le lien suivant: Conseil d’Etat, 4 octobre 2019, requête n° 423647. Source du document Dalloz actualités).


L’abattage rituel est toujours en danger. Les musulmans l’entendent-ils ?
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Halal food : Marks & Spencer lance sa marque de distributeur

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Marks & Spencer simply food© Grass roots grounds well – Flickr

En 2019, le marché du halal alimentaire (halal food) est – particulièrement pour les multinationales – encore et toujours un eldorado.

En France, l’islamophobie ambiante freine considérablement les investissements. Pour autant, il ne faudrait pas se méprendre : c’est la frilosité très française des patrons des plus grandes entreprises de l’agro-alimentaire qui préserve un tant soit peu le marché du halal des appétits carnassiers et peu regardants s’agissant des principes islamiques en la matière.

Comme nous l’avons maintes fois écrit, c’est l’absence de capitaines d’industrie de la trempe de Jacques-Edouard Charret, ex-patron du groupe Quick, qui d’une certaine manière protège le halal d’une sorte de gentrification avec un nivellement vers le haram, le non-halal.

En Grande-Bretagne, les lignes bougent, avec l’arrivée du géant Marks & Spencer qui a lancé le 6 novembre dernier une gamme de plats cuisinés prétendument halal, d’abord dans 36 magasins à travers le Royaume-Uni.

Outre-manche, c’est une première, contrairement en France où des enseignes de la grande distribution ont franchi le pas en proposant elles aussi des propres en marque propre, en marque dites de “distributeurs” (MDD).

Citons par exemple :
– Casino et sa marque Wassila
– Intermarché et sa marque Al-Jayid
– Carrefour et sa marque Carrefour halal
– ou encore Auchan et sa marque Halalissime.

Cette première britannique s’annonce similaire à ce que nous avons connu avec le lancement de la gamme de Carrefour halal : Marks & Spencer a sollicité le certificateur Halal Food Authority (HFA), organisme qui accepte l’étourdissement préalable avant l’abattage et qui défraya la chronique en 2012 après que du porc soit détecté dans des produits halal.

Ce fut du reste le scandale de trop : des mosquées appelèrent publiquement au boycott de la Halal Food Authority.

Lire – Grande-Bretagne : appel au boycott d’un organisme de certification halal

Il faut dire que le cahier des charges de la HFA était alors du pain béni pour tous les entreprises désireuses de vendre des produits alimentaires halal sans les exigences du halal, comme permet de le constater ce tableau comparatif d’avec Halal Monitoring Committee (HMC), autre organisme de certification et de contrôle britannique.

Halal Food Authority - HMC
Source : HMC

En 2017, sur Twitter, Marks and Spencer précisait que toutes les viandes vendues dans ses magasins sont issues d’animaux étourdis préalablement.

Lire – Pour étourdir un boeuf, il faut sortir le flingue

Les plats préparés de Marks & Spencer seront commercialisés en outre à Singapour et à Dubaï, via une franchise internationale avec Al-Futtaim, conglomérat basé aux Emirats arabes unis.


Le marché du halal continue et continuera à être un marché d’avenir.
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L’article Halal food : Marks & Spencer lance sa marque de distributeur est apparu en premier sur Economie islamique.


Listeria : rappel de produits Reghalal et Wassila

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Reghalal listeriaWassila listeria

Selon 60 millions de consommateurs, les deux produits ci-dessus certifiés “halal” par la mosquée d’Evry ont été rappelés suite à la présence de listéria.
Le premier est un pâté de volaille de la marque Reghalal. Le second des dés de dinde Wassila. Voici les détails.

Produit rappelé par : Reghalal
Nom du produit : Pâté de volaille
Marque : Reghalal

Numéro de lot : 4 709 560 315
Code-barres : 3 266 980 373 382
Conditionnement : paquet de 160 g
Numéro d’identification vétérinaire : FR 56 222 002 CE
Date limite de consommation (DLC) : 9 décembre 2019
Motif du rappel : contamination par des listérias
Risque : toxi-infection alimentaire (listériose)
Source : Géant Casino
Recommandations : ne pas consommer et rapporte au lieu d’achat pour remboursement.

Produit rappelé par : Casino
Nom du produit : Dés de dinde
Marque : Wassila
Numéro de lot : 4 709 561 141
Code-barres : 3 222 474 698 478
Conditionnement : 150 g
Numéro d’estampille sanitaire : FR 56 222 002 CE
Date limite de consommation (DLC) : 24 novembre 2019
Motif du rappel : contamination possible par des listérias
Risque : listériose toxi-infection alimentaire
Source : Casino
Recommandations : ne pas consommer et rapporter au lieu d’achat pour remboursement.

La listeria est une famille de bactéries qui peut provoquer une infection appelée “listériose”, laquelle peut entraîner méningite et encéphalite, voire la mort chez les personnes sensibles (femmes enceintes, nouveaux nés, personnes âgées ou immuno-déprimées).

Les symptômes les moins graves vont de la fièvre aux maux de tête en passant par les troubles digestifs. Ils apparaissent entre deux jours et deux mois après la consommation de produits contaminés.

Reghalal et Wassila sont certifiés halal par l’organisme de certification de la mosquée d’Evry, qui rappelons-le se contente de “faire confiance” à ses partenaires industriels, dixit son recteur sur France 24, et refuse d’employer des contrôleurs indépendants qui veilleraient au respect des exigences du halal, sur site, de façon systématique ; ce qui dans le cas de la marque El Saada (société Jouvin) a permis la commercialisation, en toute impunité, de produits halal contenant du porc.

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Halal : AVS lance son propre label bio “AVS Nature”

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On le comprend assez rapidement en parcourant l’affiche ci-dessus : l’organisme de certification et de contrôle halal AVS (A votre service) lance son propre label bio : AVS Nature.

Attendue de longue date par bien des consommateurs exigeants, une telle certification survient après l’interdiction par la justice française de l’utilisation de la mention “Agriculture biologique” associée à une viande issue d’un abattage rituel (halal ou casher).

Lire – “Agriculture biologique”: halal et casher ne peuvent plus être associés à la mention AB

En juillet dernier, nous rappelions qu’il est “régulièrement reproché aux organismes de certification de continuer à se cantonner dans une définition technique du halal, le privant ainsi de ses lettres noblesses, celle de l’éthique, du bon, ce tayyib, synonyme de bio.”

La certification “AVS Nature” vient combler cette lacune, réparer ce manquement : “Cette certification garantit le caractère halal de produits carnés issus d’animaux abattus sans étourdissement préalable et élevés selon les normes biologiques, hors abattage”, annonce AVS.

Conditions d’élevage, alimentation des bêtes bio et sans OGM, absence de pesticides, personnel formé au bien-être animal, les critères de cette nouvelle certification devraient permettre l’émergence d’un nouveau marché semblable à celui du halal bio, qui en France n’a plus d’existence légale.

Il reste désormais aux consommateurs musulmans d’une part à soutenir les entrepreneurs qui commercialiseront des produits estampillés AVS Nature, d’autre part à encourager tous les autres organismes de certification à suivre cette voie, celle de la certification et du contrôle indépendant – des contrôleurs doivent être présents de façon systématique sur site – selon des critères identiques au bio.


Encourageons tous les organismes de certification à suivre la voie du bio.
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Listeria : comme en novembre, rappel d’un produit Reghalal

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Reghalal listeria
© OpenFoods Facts

En novembre dernier, le magazine 60 millions de consommateurs indiquait que deux produits dits “halal” respectivement de la marque Wassila (groupe Casino) et de la marque Reghalal (groupe LDC, propriétaire des marques plus connues Le Gaulois, Marie, Loué, Maître Coq, Traditions d’Asie).

Lire – Listeria : rappel de produits Reghalal et Wassila

Précédemment, c’est le pâté de volaille Reghalal ci-dessous, certifié comme tous les produits de la marque par la mosquée d’Evry, qui a été rappelé après détection de listeria.

Reghalal listeria

Cette fois, le produit rappelé est celui en image en début d’article : émincés de poulet fumés au bois de hêtre.

Présence de Listeria monocytogenes

Produit : Émincés de poulet fumés, 150 g, de marque Réghalal
Code-barres : 3 266 980 002 008
Numéro de lot : 4 709 592 744
Date limite de consommation (DLC) : 27 janvier 2020
Numéro d’estampille sanitaire : FR 56.222.002 CE (Celvia)
Remboursement en point de vente
Informations au 02 97 60 33 88

En novembre dernier (comme en novembre 2018), le lot incriminé provient du même centre d’élaboration des viandes, celui de Celvia, situé dans la commune de Saint-Jean-Brevelay (Morbihan).

Le rappel de produits est justifié par les conséquences possibles sur la santé sur quiconque consomme un produit infecté par la listériose, infection provoquée par une famille de bactéries appelés “listeria” : méningite, encéphalite et même décès chez les personnes sensibles, telles que les nouveaux nés, les femmes enceintes, les personnes âgées ou immuno-déprimées.

Reghalal est seulement certifié halal par l’organisme de certification de la mosquée d’Evry, qui, indiquait son recteur sur France 24, n’emploie pas de contrôleurs car elle “fait confiance” à ses partenaires industriels.

Seulement certifié, car Reghalal n’est pas contrôlée, la mosquée d’Evry livre son logo et Celvia décide de le mettre sur les emballages qui contiennent les viandes que les consommateurs musulmans doivent obligatoirement croire halal.

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Abattage halal et casher : le gouvernement Macron non plus n’imposera pas l’étourdissement

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abattoir© Shutterstock

Fin janvier, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, présentait 15 mesures pour le bien-être animal, dont aucune, au grand dam des associations animalistes, ne revient sur la dérogation sur l’étourdissement préalable lors de l’abattage dont bénéficient musulmans et juifs.

En France, les abattoirs ne seront ainsi nullement contraints de faire pratiquer l’étourdissement préalable lors d’un abattage halal ou casher.

En cela, Didier Guillaume s’inscrit dans une double continuité :
– la plus récente, celle du Conseil d’Etat qui en octobre dernier rejeta une requête voulant imposer l’étourdissement lors de l’abattage rituel.

Lire – Abattage rituel : le Conseil d’Etat n’imposera pas l’étourdissement, l’OABA déboutée

– celle de ses prédécesseurs de droite comme de gauche, qui tous renoncèrent à mettre fin à cette dérogation.

On se souvient de la vaine tentative du Premier ministre François Fillon qui, en 2017, dut manger son chapeau après la colère provoquée par ses propos contre l’abattage rituel.

Lire – Abattage rituel : François Fillon retourne sa veste

Souvenons-nous du socialiste Stéphane Le Foll, alors ministre de l’Agriculture, qui prit publiquement et ouvertement la défense de l’abattage rituel.

Lire – Abattage rituel : “la France défendra ce droit fondamental”, affirme Stéphane Le Foll

Citons enfin les propositions de loi, portées en 2012 par deux parlementaires UMP (aujourd’hui Les Républicains) et un centriste, qui comme François Fillon cinq ans plus tard, durent faire marche arrière.

Lire – Abattage rituel : les trois projets de loi étouffés par l’UMP

Pour autant, malgré leur déception et plus encore leur colère, les associations animalistes ne désarment pas. Elles continueront à exiger la fin de l’abattage rituel, et plus généralement la fermeture de tous les abattoirs.

Verbatim de l’interview de Didier Guillaume par Jean-Jacques Bourdin

L’interview a lieu au micro du journaliste Jean-Jacques Bourdin le le 28 janvier 2020. Nous vous livrons ci-après l’échange concernant spécifiquement l’abattage rituel.

Jean-Jacques Bourdin : “L’abattage rituel des animaux en France, il y a une dérogation aujourd’hui pour des raisons religieuses.

Didier Guillaume : Oui, oui.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que vous voulez revenir sur cette dérogation ?

Didier Guillaume : Je pense qu’aujourd’hui c’est très compliqué de revenir sur cette dérogation.

Jean-Jacques Bourdin : Mais pourquoi ?

Didier Guillaume : Je vais vous expliquer : parce qu’il y a un équilibre aussi avec les cultes. Je discute moi, je discute avec le culte musulman et avec les juifs. Je les reçois régulièrement. Aujourd’hui il y a un équilibre qui est trouvé. Il y a des gens qui sont choqués par cet abattage rituel. Je pense qu’il faut que cela se fasse de façon apaisée. On ne peut pas mettre… Je ne suis pas favorable en tout cas que l’on mette ce sujet dans le débat national aujourd’hui parce qu’il y a tellement de conséquences derrière.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce qu’il faut ouvrir le débat autour de ce sujet, oui ou non ?

Didier Guillaume : Mais Jean-Jacques Bourdin…

Jean-Jacques Bourdin : Dans le cadre du bien-être animal ou dans un autre cadre.

Didier Guillaume : Mais bien sûr qu’il est ouvert et bien sûr qu’il y a des réflexions qui sont menées par les cultes pour voir comment on peut faire de l’abattage…

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce qu’il est normal d’égorger un animal encore conscient, oui ou non ?

Didier Guillaume : Mais non, mais non. C’est pour ça que les choses évoluent mais ça doit se faire à un rythme suffisant pour que ce soit acceptable par toutes et par tous. On ne va pas rouvrir je ne sais quelle pas guerre mais attaque vis-à-vis de telle ou telle religion. Il y a des pratiques religieuses qui s’appuient sur des textes, il faut les respecter mais il faut aussi comprendre que là encore, la sensibilité des Françaises et des Français – peut-être même d’ailleurs la sensibilité des gens qui croient en ces cultes – a changé.”


Jusque-là aucun gouvernement, en France, n’a souhaité mettre fin à l’abattage rituel en imposant l’étourdissement préalable.
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Rappel de cordons bleus Oriental viandes après une erreur d’étiquetage

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Reghalal listeria
© OpenFoods Facts

Le groupe Auchan, rapporte le magazine 60 millions de consommateurs, a signalé une anomalie sur l’emballage d’un produit de la marque Oriental Viandes.

La date de limite de consommation des produits incriminés n’est pas le “20 février 2023”, mais le “20 février 2020”.

Cette simple coquille suffit à rappeler tout le lot, car le risque d’intoxication alimentaire est réel, si, induit en erreur, on venait à consommer ces cordons bleus d’ores et déjà périmés.

Erreur de date de limite de consommation

Produit : Cordons bleus de dinde
Marque : Oriental Viandes
Code-barres : 3 436 598 133 498
Numéro de lot : 20 030 501
Conditionnement : 1 kg sous atmosphère modifiée
Date limite de consommation (DLC) : 20 février 2023
Numéro d’estampille sanitaire : FR 22.277.004 CE (Beldis)
Motif du rappel : erreur d’inscription de la DLC “20 février 2023” au lieu de “20 février 2020”
Risque : toxi-infection alimentaire
Informations au 06 12 27 49 63

Les produits Oriental Viandes sont certifiés et seulement certifiés halal par l’organisme de certification de la mosquée d’Evry. Ce certificateur n’emploie pas de contrôleurs attitrés présents sur site, de façon indépendante et systématique.

Comme toute société non contrôlée par un organisme extérieur, là encore de façon totalement indépendante et systématique, les partenaires industriels de la mosquée d’Evry appliquent le certificat en toute opacité. Les consommateurs musulmans doivent dès lors croire sur parole que la viande qu’on leur vend est halal.

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Rappel de sandwichs prétendument halal Reghalal

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Reghalal sandwich Le Suédois poulet cheddar
© Openfoodsfacts

Reghalal (marque du groupe LDC) rappelle ses sandwichs Le Suédois poulet cheddar, indique 60 millions de consommateurs.

La mention précisant la présence de l’allergène soja ne figure pas sur l’emballage des sandwichs.

Produit rappelé par : LDC Sablé
Nom du produit : le Suédois poulet cheddar
Marque : Reghalal
Code-barres : 3 283 040 048 592
Conditionnement : paquet de 135 g
Numéro d’identification vétérinaire : FR 56 222 002 CE
Date limite de consommation (DLC) : 13 mars 2020
Motif du rappel : présence de l’allergène soja non mentionné sur l’étiquette
Risques : urticaire, éruption cutanée, démangeaison ou rougeur de la peau, bouffée de chaleur, gonflement de la langue, de la gorge, du visage, des yeux, des lèvres
Source : Auchan
Contact Service consommateurs : Réghalal 02 97 60 33 88
Recommandations : ne pas consommer et rapporte au lieu d’achat pour remboursement.

La listeria est une famille de bactéries qui peut provoquer une infection appelée “listériose”, laquelle peut entraîner méningite et encéphalite, voire la mort chez les personnes sensibles (femmes enceintes, nouveaux nés, personnes âgées ou immuno-déprimées).

Les produits prétendument halal de Reghalal bénéficient de la bienveillance de la mosquée d’Evry, qui se contente de faire confiance et laisse le soin à son partenaire industriel de décider de la façon d’appliquer les principes qui régissent le halal.

La mosquée d’Evry n’emploie aucun contrôleurs attitrés et présents sur site lors de chaque abattage ou production, de façon systématique et indépendante de l’industriel.

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Listeria : Réghalal rappelle une nouvelle fois l’un de ses produits prétendument “halal”

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Reghalal listeria
© Openfoodsfacts

Et de quatre… en cinq mois. Depuis novembre 2019, Réghalal, propriété du groupe LDC (Le Gaulois, poulets Loué, Marie, Maitre Coq, Traditions d’Asie), a dû procéder à quatre rappels de produits. Trois fois pour suspicion de listeria.

Lire
Listeria : rappel de produits Réghalal et Wassila
Listeria : comme en novembre, rappel d’un produit Réghalal
Rappel de sandwichs prétendument halal Réghalal

Le quatrième rappel date de la semaine dernière. Il concerne des tranches de rôti de dinde prétendument “halal”, indique 60 millions de consommateurs.

Produit rappelé par : Réghalal
Nom du produit : Rôti cuit de dinde
Marque : Réghalal
Numéro de lot : 4 700 629 031
Code-barres : 3 266 980 373 399
Estampille sanitaire : FR 56 222 002 CE
Date limite de consommation (DLC) : 31 mars 2020
Motif du rappel : suspicion de contamination par la bactérie Listeria
Risque : toxi-infection alimentaire (listériose)
Contact Réghalal : 02 97 60 33 88
Source : Carrefour
Recommandations : ne pas consommer, jeter ou rapporter au lieu d’achat pour remboursement

Consommer un produit infecté par l’une des bactéries de la famille des Listeria peut avoir des conséquences fatales chez les personnes sensibles (femmes enceintes, nouveaux nés, personnes âgées ou immuno-déprimées).

En cas de listériose, les symptômes vont de la fièvre aux troubles digestifs et maux de tête jusqu’à, dans les cas les plus graves, la méningite, l’encéphalite et la mort. Ils apparaissent entre deux jours et deux mois après la consommation de produits contaminés.

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Marché du halal : “le confinement ne peut justifier une hausse des prix”

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boucherie halal
© Shutterstock.com

“La crise économique provoquée par le coronavirus pourrait être la plus dévastatrice depuis 150 ans”, titrait début juin le quotidien Le Monde. Nombre d’entreprises traversent en effet une période de turbulences. Parmi elles, les entreprises du marché du halal.

Interviewé par Al-Kanz, Moussa Megaïdes, professionnel de longue date sur le marché du halal et directeur général de l’abattoir de volailles Laguillaumie, revient sur l’impact du confinement sur ce marché.

Al-Kanz : Comment se porte le marché de la viande halal après ces deux mois de confinement ?
Moussa Megaïdes :
Le marché de la viande halal n’est pas monolithique. C’est pourquoi, avant de répondre à cette question, il convient au préalable de distinguer trois secteurs :
– les boucheries traditionnelles,
– les restaurants,
– la grande distribution (Carrefour, Auchan, Casino, etc.).

Le confinement a eu un impact inégal. Il faut rappeler que les métiers de bouche ont pu continuer à exercer contrairement aux restaurateurs qui ont eu l’obligation de fermer boutique.

Ainsi, globalement, les boucheries ont eu un chiffre d’affaires qui a augmenté de 30 %, la grande distribution de 40 %, tandis que les restaurateurs ont vu le leur plonger de 80 %.

Derrière ces chiffres, il y a tout de même une forte disparité. Certains commerçants ont multiplié leur chiffre d’affaires par deux ou trois. D’autres ont très peu gagné. Parmi ceux-là, seuls ceux ayant une bonne trésorerie ont limité la casse.

Al-Kanz : les consommateurs musulmans doivent-ils s’attendre à une hausse des prix de la viande, laquelle permettait aux entreprises de compenser les pertes ?
Moussa Megaïdes :
S’il devait y avoir une hausse des prix de la viande halal, elle serait le fait de profiteurs. Ce ne serait en effet pas justifié. La raison est simple : on ne constate pas de hausses des prix sur le vif, c’est-à-dire les animaux, vivants, vendus par les éleveurs.

Tout au contraire ! Le confinement a eu pour conséquence un excédent de viande et donc d’invendus. Rappelez-vous, en avril les représentants de la filière ovine se plaignaient de ne pouvoir vendre leurs agneaux. Aujourd’hui, une bonne part de cet excédent est écoulé sur le marché du halal.

Al-Kanz : On parle beaucoup de « monde d’après ». Pensez-vous qu’il y aura un monde d’après sur le marché du halal ?
Moussa Megaïdes :
Est-ce qu’il y aura un “après halal” suite à la crise du coronavirus et ce confinement de plusieurs semaines ? Bien entendu, mais probablement pas là où on l’attend. Il y a eu pendant des années le halal (sérieusement) certifié, qui fut longtemps l’exception. Il y a désormais l’autocertifié [le producteur certifie lui-même ses viandes, sans recourir à un organisme tiers, NDLR] qui se généralise à grande vitesse


La certification de la viande halal est désormais chahutée par l’autocertification.
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Mouton de l’aïd : cette année encore, des milliers de familles vont se faire arnaquer

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rungis mouton de l'aïd alhar

Comme chaque année, la plupart de celles et de ceux qui ont passé commande chez leur boucher ou dans un hypermarché de la grande distribution vont se faire avoir.

Seule la poignée de ces consommateurs musulmans qui ont un boucher transparent et honnête ne seront pas trompés, ainsi que ceux qui auront choisi de faire abattre leur mouton dans un abattoir type abattoir mobile, car ils assisteront à l’abattage et pourront s’assurer de visu que le sacrifice est respecté.

La majorité des moutons sacrifiés seront frauduleux

Dans l’écrasante majorité des cas, le mouton ne sera pas un mouton de l’aïd, car :

1- la bête aura été abattue avant la prière du jour de l’aïd, soit quelques heures avant dans le cas du boucher qui s’est rendu lui-même dans la nuit dans un abattoir pour y abattre les moutons et être certain de les commercialiser le matin de l’aïd,
2- soit plusieurs jours avant dans le cas généralement d’importation depuis des pays étrangers, qui plus est sans garantie que le mouton soit halal.

Au marché de Rungis, en région parisienne, des milliers de carcasses de mouton importées de l’étranger sont d’ores et déjà entreposées dans des chambres froides. Elles attendent ces nombreux bouchers musulmans d’Ile-de-France et d’ailleurs qui viennent s’y fournir auprès de grossistes tout aussi peu scrupuleux qu’eux.

Ce qu’est un mouton de l’aïd

Deux points essentiels sont à retenir.

1- Un mouton de l’aïd est un mouton qui doit être abattu après la prière du jour de l’aïd.
2- Un mouton de l’aïd doit être halal.

arnaque à Rungis
Vidéo d’une fraude à Rungis

Les escrocs misent sur l’inaction des musulmans

Si ces arnaques durent depuis des décennies, les fraudeurs ne doivent leur salut qu’à l’inaction des musulmans. Pourtant, il suffirait que quelques personnes se retroussent vraiment les manches, dans la durée et non juste avant ou juste après la fraude, pour régler tout ou partie du problème. Etes-vous prêts à dire non ? Pensez-vous que les musulmans peuvent se faire arnaquer de la sorte impunément ? Ci-dessous des photos de moutons non halal de l’aïd, à Rungis en 2010. Dix ans après, rien n’a changé.

Faux moutons de l'Aïd à RungisFaux moutons de l'Aïd à Rungis

Lire
Faux moutons de l’Aïd : Rungis pris la main dans le sac

Faux moutons de l’Aïd à Rungis, les photos

Nous ne nous faisons arnaquer que parce que nous acceptons d’être arnaquables. Pire, les bandits se moquent ouvertement des musulmans, ils plaisantent sans complexe sur ceux qu’ils arnaquent avec autant de facilités. Pourtant, vous pouvez toutes et tous agir : mamans au foyer, employés, étudiants, adolescents, retraités, cadres supérieurs, riches, pauvres, grands, petits, bac+10 ou analphabètes. Voici quelques suggestions que nous vous proposons de lire, de vous approprier et de diffuser autour de vous et sur Internet.

La fraude reculera si vous menez l’une de ces actions

Une série d’actions est à la portée de tous. Voici quelques idées très concrètes.

1- Alertez vos voisins au sujet des moutons de la grande distribution

Sensibilisez vos proches et voisins musulmans sur ce que doit être un mouton de l’aïd. Invitez-les à ne pas acheter leur mouton dans la grande distribution, car le sacrifice n’y est pas respecté. Si vous ne faites rien, beaucoup achèteront un mouton non seulement qui n’est pas un mouton de l’aïd, mais qui n’est pas halal.

2- Demandez à votre mosquée d’agir et de sensibiliser les fidèles

L’imam ou le responsable de la mosquée ont une influence importante sur les fidèles. Ils ont par ailleurs un rôle important à jouer dans l’éveil et la prise de conscience qui doit se faire dans la communauté musulmane. Il demeure encore des responsables, souvent âgés, qui préfèrent se faire tout petits. Ce sera peut-être difficile de les convaincre de l’urgence d’une mise en garde contre la fraude. Il faut tout de même essayer.

3- Accompagnez le boucher lors de l’abattage des moutons

Sollicitez les responsables de la mosquée afin qu’un groupe de quatre ou cinq personnes rendent visite aux différents bouchers musulmans de la ville et dans l’hypermarché qui propose une offre “mouton de l’aïd”. Ce groupe proposera à ces bouchers qu’ils soient accompagnés le jour de l’aïd afin de s’assurer que tout se passera comme le veut la tradition. Les bouchers musulmans doivent faire preuve de transparence et indiquer concrètement d’où viennent leurs moutons et comment ils seront abattus.
Les bouchers honnêtes n’y verront rien à redire. Ceux qui se fournissent en mouton non halal, par exemple à Rungis, crieront au scandale. C’est pourtant vers cette vigilance de proximité que nous devons tendre dans les années à venir.

4- Alertez la Répression des fraudes

Si votre hypermarché propose un mouton de l’aïd prévenez immédiatement la Direction générale de la répression des fraudes, l’ancienne DGCCRF, pour lui demander d’intervenir afin de vérifier que le consommateur ne sera pas abusé. Les inspecteurs devront vérifier que le mouton sera bien abattu le jour de l’aïd et pas avant et qu’il sera bien abattu dans le respect des règles du halal. Sinon, il y aura tromperie du consommateur.

De même, si vous habitez en Ile-de-France, écrivez dès aujourd’hui à la DDPP afin de lui demander de procéder à une enquête sur les moutons de Rungis. Les milliers de moutons qui y arrivent depuis plusieurs jours doivent être contrôlés par les services de l’Etat.

Pour retrouver les coordonnées de l’ex-DGCCRF, aujourd’hui DDPP, de votre département, rendez-vous sur le site suivant : Liste des directions départementales de la protection des populations (DDPP) et des directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP).

Pensez à joindre le lien des articles ci-dessus, avec photos et vidéos pour étayer votre requête.

5- Appelez votre hypermarché s’il propose à la vente des moutons de l’aïd

Votre hypermarché propose des moutons de l’aïd. Appelez-le pour qu’il vous assure que les pratiques illicites ne sont que vieux souvenirs. Aucune enseigne ne doit pouvoir vendre de façon opaque ses moutons de l’aïd, depuis tant d’années non halal et abattus avant la prière de l’aïd. Si nous agissons ensemble de concert en ne laissant rien passer, nous réussirons à faire changer les choses. Mais, il faut agir.

6- Informez vos amis sur Facebook, Twitter, Instagram, Whastapp, etc.

Ensemble, grâce à Internet et aux réseaux sociaux, nous pouvons changer radicalement la donne. Les escrocs ont peur de la lumière et redoutent les consommateurs avertis. Plus les musulmans seront informés, plus ils seront à même de se protéger contre les fraudeurs qui sur le marché de la viande halal sont légion. Votre vigilance tout comme vos smartphone ou votre souris d’ordinateur sont une arme redoutable contre la fraude.

Si les musulmans ne se mobilisent pas, si chacun d’entre nous ne se mobilise pas, ce sans attendre qu’une quelconque instance ou autorité publique ou communautaire, nous continuerons à être méprisés et floués, comme nous le sommes depuis des décennies. Sortons des discours sans fin et passons ensemble à l’action. Agissons, retroussons-nous les manches plutôt que de fustiger telle ou telle instance, l’Etat français, le manque d’union, etc.


Les fraudeurs ne doivent leur salut qu’à l’inaction des musulmans.
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Abattage rituel avec étourdissement : l’imposer est contraire au droit européen

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Abattage rituel avec étourdissement : l'imposer est contraire au droit européen

En Belgique, appliqué dès 2019, un décret pris le 7 juillet 2017 par la Région flamande interdisait tout abattage d’animaux sans étourdissement, imposant ainsi aux juifs et aux musulmans de recourir à cette pratique lors de l’abattage rituel.

Après une levée de boucliers d’organisations juives et musulmanes, le Consistoire central israélite de Belgique (CCIB) initia une procédure juridique pour contester cette décision. Saisie par la Cour constitutionnelle de Belgique, la cour de justice de l’Union européenne (CJUE) devait répondre à la question de « savoir si une interdiction pure et simple de l’abattage sans étourdissement est autorisée par le droit de l’Union, ne serait-ce qu’eu égard aux garanties de liberté de religion consacrées par la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ».

Le 10 septembre dernier, la CJUE indiquait dans un communiqué de presse que Gerard Hogan, avocat général, « propose à la Cour de constater qu’il n’est pas permis aux États membres d’adopter des règles qui prévoient, d’une part, une interdiction de l’abattage d’animaux sans étourdissement applicable également à l’abattage effectué dans le cadre d’un rite religieux et, d’autre part, une autre procédure d’étourdissement pour l’abattage effectué dans le cadre d’un rite religieux, fondé sur l’étourdissement réversible et sur le précepte selon lequel l’étourdissement ne peut pas entraîner la mort de l’animal. »

Et le procureur de préciser que la dérogation permettant aux juifs et aux musulmans d’abattre sans étourdissement vise à « assurer le respect de la liberté de religion ». Celle-ci « reflète donc le souhait du législateur de l’Union de respecter la liberté de religion et le droit de manifester sa religion ou ses convictions par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites […]. »

Si Gerard Hogan évoque les « conceptions modernes du bien-être animal » et considère qu’un abattage sans étourdissement est plus douloureux pour l’animal qu’avec étourdissement, le « choix politique » de l’Union européenne d’accorder cette dérogation ne saurait être « vidé de sa substance du fait que certains États membres adoptent des mesures particulières au nom du bien-être animal », souligne en conclusion le communiqué.

Lire – Abattage rituel : miséricorde de l’abattage

L’arrêt de la CJUE, qui n’est pas liée aux conclusions de l’avocat général, sera rendu dans les prochaines semaines.

Cliquez sur le lien suivant pour lire le communiqué de presse de la CJUE : Conclusions de l’avocat général dans l’affaire C-336/19. Centraal Israëlitisch Consistorie van België e.a.

Abattage rituel : la Pologne vote une loi contre l’exportation de viande halal et casher

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Viande halal
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La Pologne ne pourra plus exporter de viande halal et casher si le Sénat venait à approuver la loi votée dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 septembre.

Porté par Jarosław Kaczyński, président du parti conservateur au pouvoir, le PiS (Droit et justice), ce texte sur le bien-être animal acte principalement l’interdiction de l’élevage des animaux à fourrure et la fin des exportations de viande halal et casher.

Contrairement à 2012, le débat parlementaire n’a pas porté sur l’opportunité d’en finir une bonne fois pour toute avec les abattages casher et halal en Pologne.

Lire – Pologne : l’abattage rituel jugé anticonstitutionnel

A la différence de ses prédécesseurs, Jarosław Kaczyński a jugé en effet bon de permettre aux producteurs polonais de continuer à fournir le marché intérieur composé des communautés musulmanes. Soit en tout quelque 40 000 âmes.

Autant dire que ce choix relève plus du calcul politique que du geste bienveillant. Les conclusions de l’avocat général de la cour de justice de l’Union européenne rendues publiques une semaine avant ce vote n’ont certainement pas échappé au président du PiS. Le magistrat rappelait « qu’il n’est pas permis aux États membres d’adopter des règles qui prévoient […] une interdiction de l’abattage d’animaux sans étourdissement applicable également à l’abattage effectué dans le cadre d’un rite religieux ».

Lire – Abattage rituel avec étourdissement : l’imposer est contraire au droit européen

Applaudie par les associations animalistes, la loi voulue par J. Kaczyński pourrait pourtant coûter cher à la Pologne. En quelques années, le pays est devenu l’un des des principaux exportateurs européens de viande halal et casher.

Selon l’association polonaise des producteurs de viande bovine, les exportations de viande issue de l’abattage rituel juif et musulman ont été en 2017 d’environ 1,6 milliard d’euros (500 000 tonnes pour la volaille, 100 000 pour le boeuf).

« Cela va être la pagaille », nous confiait vendredi un importateur français pour qui la Pologne est désormais, loi adoptée ou retoquée, un pays devenu bien trop instable pour les filières halal et casher.


L’adoption définitive de cette loi aura des conséquences négatives sur le marché de la viande #halal en France.
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Aïd al-adha : son mouton écossais l’amène à signaler son boucher à la Répression des fraudes

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mouton de l'aïd britannique

Mohamed n’est pas content. Et pour cause ! Lundi 31 juillet devait être jour de fête pour lui et sa famille. Fête il y a bien eu, à tout le moins officiellement puisque ce jour a correspondu à l’aïd al-adha.

Mohamed n’est pas content, car il soupçonne très fortement son boucher de l’avoir trompé : « Nous ne sommes effectivement pas convaincu du sacrifice », nous alerta-t-il début août.

Voyons ensemble à partir de la photo ci-dessus, jointe à son message pourquoi les doutes de Mohamed sont fondés.

Un mouton abattu au Royaume-Uni

Comme chacun peut le constater , sur la carcasse du mouton de Mohamed figure un tatouage : UK 1505 EC, UK pour « United Kingdom » (Royaume-Uni) et EC pour « European Community » (Union européenne). Ce marquage, obligatoire, est l’un des maillons de la traçabilité des viandes. Il est apposé après l’abattage sur toutes les carcasses. Les deux premières lettres permettent de connaître le pays d’origine de la bête, les chiffres qui suivent de retrouver l’abattoir.

Une recherche rapide sur Google à partir de la requête « UK 1505 EC » permet de trouver sans difficulté celui où le mouton de Mohamed a été abattu : il s’agit de G.d Vivers & Sons, abattoir situé en Ecosse, dans la commune d’Annan.

Le voici sur la carte, en haut à droite (marqueur rouge). En bas à gauche, la ville de Mâcon (Saône-et-Loire) où vit Mohamed. La distance qui sépare les deux villes est de quelque 1 400 kilomètres, soit si l’on en croit Google Maps, près de quatorze heures de route. Combien en camion frigorifique ou en poids lourd soumis à des limitations de vitesse plus strictes qu’en voiture ?

14 heures de route, mais une livraison le jour de l’aïd

Un mouton de l’aïd doit être abattu après la prière de l’aïd, observée en début de matinée aux alentours de 8-9 heures. Après quoi les sacrificateurs procèdent généralement à plusieurs dizaines de sacrifices. Il faut ensuite vider les carcasses de leurs entrailles, les préparer en vue de la remise aux clients finaux, puis, le plus souvent, les laisser refroidir afin d’éviter que la viande ne tourne et pourrisse dans les heures qui suivent. Tout cela prend du temps.

Or, Mohamed a récupéré sa carcasse de mouton aux alentours de 17h30. Sans même tenir compte de toutes les étapes précitées, on se rend très vite compte qu’il y a un problème : comment un mouton abattu après la prière de l’aïd à 1 400 kilomètres de Macôn, soit quatorze heures de route, peut-il être disponible chez le boucher, prêt à être récupéré, à 17h30 ?

Lire – Mouton de l’aïd : l’étiquette sur la carcasse vous dira si vous vous êtes fait arnaquer

Pris par le doute, Mohamed est retourné chez son boucher demander l’étiquette de traçabilité des son mouton. Refus du commerçant de montrer l’élément qui aurait alors confirmé la tromperie et insultes, raconte Mohamed qui a pu rendre la carcasse et obtenir aussitôt son remboursement.

Plainte à la Répression des fraudes

Mohamed aurait pu en rester là. Tout à la fois choqué et scandalisé, il a préféré alerter la Répression des fraudes comme en témoigne la lettre suivante.

mouton de l'aïd britannique
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Depuis, l’affaire suit son cours. Le boucher risque gros, contrairement à ses centaines de collègues à travers la France qui sont passés cette année encore à travers les mailles du filet. Filet qui en réalité n’existe pas.

Lire – Mouton de l’aïd : cette année encore, des milliers de familles vont se faire arnaquer

Des consommateurs aux associations musulmanes en passant par les mosquées, nul ne se préoccupe de la tromperie massive aux faux moutons de l’aïd. Pour le plus grand bonheur des margoulins.


Sans une mobilisation réelle des musulmans, l’aïd al-adha restera ce jour ou des dizaines de milliers de familles sont trompées par des commerçants malveillants.
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