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Révolution : contre le halalgate, l’UFC-Que Choisir saisit la Répression des fraudes

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Article publié le 30 janvier 2012. Rediffusé le 17 juillet 2013. Nous sommes en plein mois de ramadan, mois de piété et d’adoration, mois où les coeurs se tournent plus facilement vers Dieu, mois où l’on multiplie les prières pour se rapprocher de Lui en espérant Sa Miséricorde, Son Pardon, Sa Grâce. Pourtant, le mois de ramadan, c’est aussi le mois où le faux halal se vend le mieux. L’article ci-dessous date de plus d’un an et demi. Il fait état d’un tournant majeur en France, tournant que les consommateurs musulmans n’ont toujours pas pris le soin de prendre. C’est ainsi qu’en ce ramadan des tables sont plein au moment de l’iftar de Reghalal, Medina Halal, Carrefour halal, Fleury Michon, Vanobel, Bigard, Socopa halal et autres produits certifiés par l’ACMIF-mosquée d’Evry et par la SFCVH-mosquée de Paris, deux organismes de certification qui refusent d’employer des contrôleurs qu’ils enverraient sur place pour un contrôle permanent, systématique et indépendant. Non, ces organismes préfèrent laisser tampons et étiquettes halal dans les mains de la société qui indique la mention halal comme elle l’entend, même si cela ne correspond pas aux exigences des principes élémentaires du halal. En rediffusant cet article, nous espérons qu’une poignée de consommateurs musulmans se décideront vraiment à ne plus accepter cette situation en commençant par demander dès demain à leur boucher l’origine de ses viandes. Tant que les musulmans n’agiront pas eux-mêmes, les choses ne pourront changer. Alors, prêt(e)s à refuser cette situation comme vous avez refusé massivement que le CFCM n’impose une date pour le premier jour du ramadan ?

Ça va faire mal, très mal. Surtout si les consommateurs s’emparent de l’information et agissent très rapidement en conséquence. Une grande association de défense de consommateurs s’empare enfin de la question de la fraude au halal. Dans un document publié le 24 janvier dernier, l’UFC-Que Choisir indique que « compte tenu de l’absence de données officielles chiffrées permettant de connaître la proportion de produits réellement concernés par des non conformités éventuelles, l’UFC-Que Choisir a saisi la DGCCRF et la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL), afin que ces directions diligentent des enquêtes sur les garanties d’utilisation de la mention « halal » (DGCCRF) et sur le respect des normes sanitaires à l’abattage (DGAL). »

Les carottes sont cuites

Vous lisez bien : l’une des plus grosses associations de défense de consommateurs française, et en cela bête noire de très nombreuses entreprises qui font et défont l’économie française, a décidé de mettre les pieds dans le plat et de demander aux services de l’Etat de mettre leur nez dans ce qui ne sent pas du tout, mais alors pas du tout bon. Les agents de l’État qui vont ainsi s’employer à vérifier que les consommateurs musulmans ne se font pas rouler vont très rapidement mettre au jour une gigantesque fraude généralisée, sans même avoir besoin d’entrer dans le débat religieux.

C’est une première : pendant des années, les margoulins du halal ont laissé croire que le halal, « c’est plus compliqué que cela », qu’il y avait « divergences sur la définition du halal » ou encore « désaccord entre les religieux ». Tout cela a longtemps fonctionné. Or, au fond, il s’agissait, et il s’agit toujours, non pas d’une querelle de chapelles, ou plutôt de mosquées, mais d’une querelle de porte-monnaie et de lutte d’influence entre différentes instances, dont les divergences sont politiques et non religieuses. Notons à ce titre que, même si on fait croire qu’elle est en cours d’élaboration, la charte halal annoncée par le CFCM est fin prête depuis des mois. Si elle ne voit pas le jour, c’est du fait des rivalités internes de cette instance et des enjeux, politiques et économiques, qui l’entourent.

Le droit français protège particulièrement le consommateur

Qu’à cela ne tienne. Le droit français protège particulièrement le consommateur. C’est du reste pour cette raison que les industriels pris la main dans le sac ont toujours fait en sorte d’empêcher qu’on ramène la fraude dont ils se rendaient coupable sur le terrain du droit français, préférant détourner l’attention des consommateurs et des médias sur une querelle de religieux autour du halal. C’était l’assurance d’être rapidement mis hors de cause. Pourtant, et nous n’avons cessé de le répéter en affirmant que, s’il n’existe pas de cadre juridique spécifique au halal, il existe néanmoins tout un faisceau de règles et de principes juridiques qui certes ne règlent pas pleinement le problème du halalgate, mais permet d’en réduire considérablement l’étendue.

L’UFC-Que Choisir, dans son document du 24 janvier, rappelle ainsi que la Répression des fraudes peut vérifier trois points, dont le suivant, qui doit attirer l’attention particulière des consommateurs du halal :

La certification des produits « halal » : si la DGCCRF n’est pas habilitée à vérifier la conformité des produits au regard de la Loi coranique, elle considère, en revanche, qu’elle peut contrôler pour le « halal » les mêmes points que ceux des filières qui s’imposent des cahiers des charges spécifiques (on peut citer par exemple certaines filières de l’agriculture biologique ou du commerce équitable, dont les produits sont porteurs d’une mention telle que « Bio équitable », « Max Havelaar », etc, que les autorités appellent « marque privée à usage collectif »).

Appliqué au « halal », cela signifie que les produit porteurs de cette mention doivent être issus d’une filière certifiée par un organisme certificateur sur la base d’un cahier des charges. Or, il apparaît que certains produits vendus comme « halal » ne sont pas tous issus de filières certifiées. Dans ce cas de figure, les services de contrôle peuvent également prendre des sanctions à l’encontre du contrevenant.

Rappel à la loi, révolution sur le marché du halal

Vous avez bien lu. Les produits qui mentionnent le mot « halal » doivent impérativement être issus d’une filière certifiée par un organisme certificateur sur la base d’un cahier des charges. Cela signifie concrètement que :

1- Les produits qui portent la mention halal, sans organisme de certification, et que l’on retrouve en masse dans les rayons de la grande distribution, Carrefour, Auchan, Casino, Leclerc, etc., doivent être signalés à la DGCCRF pour que des sanctions soient prises.
2- Les produits qui sont certifiés par une organisme de certification doivent l’être sur la base d’un cahier des charges. Or, certains organismes de certification ne sont que des distributeurs presque automatiques d’étiquettes halal. Un responsable se déplace une seule fois sur le site de production ou sur l’abattoir, fait le tour du propriétaire, signe le contrat entre l’organisme de certification et l’industriel et ne remet plus jamais les pieds chez son partenaire. L’industriel est alors libre de coller les étiquettes là où bon lui semble, sans respecter le cahier des charges, qui sert bien plus d’alibi pour les deux parties que de base de travail.

Est-ce que cela règle le problème des organismes de certification sans contrôleurs ? Oui et non. Non, car dans un premier temps les marques qui ont choisi opportunément de travailler avec des certificateurs qui n’emploient aucun contrôleur qu’elles enverraient sur place peuvent penser qu’elle sont à l’abri des services de contrôle de l’État. Oui, car il suffira que les consommateurs signalent à ces mêmes services que l’absence de contrôleurs ne garantit pas, parfois preuve à l’appui, que la mention halal respecte le cahier des charges que ses mêmes organismes de certification ne peuvent faire appliquer par leurs partenaires faute de personne sur site.

Consommateurs, la balle est dans votre camp

La balle est donc désormais dans le camp des consommateurs : chaque fois que vous verrez la mention « halal » sur un produit sans qu’il n’y ait mention de l’organisme de certification, signalez-le immédiatement à la direction départementale de la protection des populations dont dépend votre lieu d’habitation (DDPP, anciennement DGCCRF, répression des fraudes). Vous trouverez les coordonnées de toutes les DDPP à cette adresse : Liste des directions départementales de la protection des populations. Ajoutez le numéro de téléphone dans votre répertoire, ainsi que l’email si vous avez un smartphone, et n’hésitez pas à envoyer un email avec photos à l’appui après avoir constaté en faisant vos courses ce qui vous semble être une infraction. Imaginons qu’une seule personne par ville agisse de la sorte. C’est plusieurs dizaines de signalements qui arriveront à la DDPP. Non, n’imaginons pas cela. Vous êtes plusieurs centaines de milliers à nous lire tous les mois. On peut espérer que parmi tous ces lecteurs il y a bien quelques dizaines, voire centaines de consommateurs, qui prendront quelques minutes pour écrire à la DDPP, n’est-ce pas ? Le halal commence par soi-même. Qui commence ?


Scoop : 98 % des Australiens suivent les « préceptes du halal »

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koala
Le koala mange de l’eucalyptus, un aliment halal par nature –
© socmedt00156247

Les islamopathes australiens sont plus rigolos que le sinistre clown français et petit élu du sud de la France Lionnel Lucas, qui ce matin sur Twitter comparait les musulmans aux nazis. On a la cervelle qu’on a.

En Australie donc, Stephanie Bannister, une politique d’extrême droite de compétition, a indiqué dans une interview ne pas « s’opposer à l’islam en tant que pays ». Ne pas s’opposer à l’islam en tant que pays. En tant que pays. Vous pouvez relire deux ou trois fois si nécessaire. En tant que pays.

Amène, Stephanie Bannister ne s’oppose pas à l’islam en tant que pays.

Bien lancée, Mme Bannister a ajouté qu’elle était farouchement opposée à la nourriture… haram. Là, vous pouvez vous frotter vigoureusement les yeux, relire une dizaine de fois et si cela ne suffit pas vous pincez très fort.

Stephanie Bannister veut interdire la nourriture haram. Le haram est l’illicite, l’interdit. Il est le contraire du halal. La candidate d’extrême droite veut donc interdire en Australie la commercialisation de produits alimentaires non halal.

Mieux, cette dernière précise que « seuls 2 % des Australiens suivent les préceptes du +haram+ ». Autrement dit, 98 % suivent les « préceptes du halal », périphrase pour dire les préceptes islamiques. Allahu Akbar ! La quasi-totalité de l’Australie serait musulmane. What a good information after the blessed month of ramadan !

Takbir !

Listeria : Isla Délice rappelle un lot contaminé

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isla delice raclette

Début août, la société Zaphir, propriétaire de la marque de charcuterie halal Isla Délice, a procédé au rappel d’un lot suite à la « mise en évidence de la présence de Listeria monocytogenes ».

Le produit mis en cause est l’assortiment raclette en barquette. Il ne s’agit pas de l’ensemble de la production qui a été rappelé, mais d’un lot spécifique, le lot numéro 1 337 ayant pour date de péremption le 24 août 2013.

Leclerc ou Auchan ont rapidement signalé le rappel produit à leurs clientèles, comme on peut le voir ci-dessous.

listeria isladelice 3
Dans un magasin Leclerc en région parisienne

Le communiqué d’alerte donne quelques détails supplémentaires.

Le groupe ISLA DELICE procède aujourd’hui au retrait de la vente de l’assortiment raclette suite à la mise en évidence de la présence de Listeria monocytogenes.
Il s’agit du lot portant les caractéristiques suivantes :
Nature du produit : Assortiment Raclette
Marque : Isla délice
Présentation : barquette de 200 g
DLC ou DLUO : 24/08/2013
Numéro de lot : 1337

L’ensemble du lot est retiré de la commercialisation.
Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. Il est donc recommandé aux personnes qui détiendraient des produits appartenant au lot décrit ci-dessus de ne pas les consommer et de les détruire, ou de se les faire rembourser.

Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation.

Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives à ces symptômes, ainsi que les personnes immunodéprimées et les personnes âgés. Ces symptômes peuvent évoquer une listériose, maladie qui peut être grave et dont les délais d’incubation peut aller jusqu’à huit semaines.

Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.

listeria isladelice 1

Si vous avez ce produit dans votre frigo, vérifiez à quel lot il appartient et quelle est la date de péremption indiquée sur l’emballage. Si d’aventure vous aviez consommé cette charcuterie (même produit, même lot, même date de péremption), restez vigilants pendant les semaines qui suivent.

Le halal, malade des musulmans et de leurs représentants

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En juillet dernier, l’association de défense des consommateurs musulmans, ASIDCOM, publiait le résultat d’une enquête explosive.

Lire : Boucheries halal à Lille : Asidcom publie une enquête alarmante

Les conclusions de l’enquête auraient dû faire l’effet d’une bombe. Elle est pourtant passée quasi inaperçue, ce essentiellement pour deux raisons.

L’inaction des consommateurs musulmans

Dans leur globalité, les consommateurs musulmans, très français, attendent que tout leur tombe du ciel. Ils sont en cela la preuve de l’intégration des musulmans dans cette France d’un jacobinisme pathologique. Quand il y a un problème, on ne se dit pas spontanément pas qu’il faille se retrousser les manches, se prendre en main ou, faute de savoir quoi faire, a minima réfléchir à une action.

Non. Quand des lanceurs d’alerte comme ASIDCOM travaillent dur malgré de faibles moyens, malgré les menaces, et permettent de lever le voile sur des vérités amères, la réaction spontanée est très rarement « c’est scandaleux, c’est décidé, à partir d’aujourd’hui je m’emploie à mon niveau à changer cette situation absolument scandaleuse ». Non, la réaction la plus partagée est plutôt : « mais que fait le CFCM* ? », « que font les autorités pour mettre fin à cette tromperie massive ? », etc.

Il est urgent que nous, musulmans, nous réformions. Si nous voulons changer notre propre condition, nous devons commencer par nous changer nous-mêmes. Rappelons-nous à cet effet le verset 11 de la sourate 13 dans lequel Dieu nous rappelle qu’Il ne modifie pas l’état d’un peuple tant que les individus qui composent ce peuple ne modifient pas ce qu’ils ont en eux-mêmes, ce qu’ils sont eux-mêmes.

Le désintérêt volontaire et politique des représentants musulmans

Lesdites autorités se fichent éperdument du consommateur musulman, et plus généralement des musulmans, sauf lorsqu’il s’agit d’en faire la variable d’ajustement de leurs desseins politiques. Pourquoi la mosquée de Paris que l’on présente – et qui se veut être – l’alpha et l’omega de l’islam dit « de France » ne s’est jamais véritablement émue du halalgate ? Pourquoi la mosquée d’Evry ou dans une moindre mesure la mosquée de Lyon ne s’insurgent-elles pas quand une fraude est mise au jour ? Pourquoi l’UOIF si prompt à vouloir dire aux musulmans ce qui est bien pour eux comme on l’a vu avec la tentative de hold-up au début du mois de ramadan se tait ?

Cet été, la chaîne D8 a diffusé au moins huit fois le reportage explosif de Feurat Alani. L’enquête, qui a fait grand bruit lors de ces deux diffusions sur Canal+ en octobre 2011 et en juillet 2012, continue de faire son effet notamment auprès de ceux qui n’en avaient pas eu connaissance. Sur Twitter, par exemple, l’émission a été saluée par de nombreux internautes.


Des dizaines (centaines ?) de milliers de téléspectateurs ont appris que le volailler Doux – au même titre que Tilly-Sabco ou le moins grand Salvel – est un fraudeur au halal notoire. Ces entreprises trompent leurs clients musulmans et inondent de faux halal les pays musulmans comme l’Arabie saoudite, le Yemen, l’Egypte, le Maroc. Cela depuis des décennies et en toute impunité. Le scandale est gigantesque, le sacrilège infâme : entre deux prières à La Mecque, autour de la Kaaba, les pèlerins consomment du poulet haram (illicite). Quant on sait l’importance de manger halal on ne peut qu’être outré par l’incurie du CFCM et plus généralement des consommateurs musulmans qui aujourd’hui pour beaucoup savent, mais laissent couler.

De Sébiane à El Saada, du porc halal selon JouvinDe Sébiane à El Saada, du porc halal selon Jouvin
El Saada, du halal au porc, une fraude massive demeurée impunie

Autre exemple, la société Jouvin, spécialiste du porc et propriétaire de la marque ElSaada. Alors qu’elle a été prise la main dans le sac à deux reprises, d’abord avec sa marque Sébiane, puis avec ElSaada, Jouvin a gagné des parts de marché dans la grande distribution.

Lire : De Sébiane à El Saada, du porc halal selon Jouvin

On a retrouvé à deux reprises du porc dans plusieurs des produits qu’elle commercialise, comme chacun pourra le constater sur le rapport d’analyses suivant.

Elsaada au porc
Du porc trouvé dans des produits ElSaada abusivement estampillé halal.

Plus grave encore, alors qu’il était établi d’abord par la télévision belge – la RTBF –, puis des laboratoires d’analyses que la société Jouvin commercialisait des produits carnés contrôlés positifs à l’ADN de porc, l’ACMIF-mosquée d’Evry a accepté de certifier ses produits, offrant ainsi un blanc-seing à ce fabricant.

Lire – Halal : malgré le porc, la mosquée d’Evry certifie El Saada

Tout cela est proprement scandaleux, mais tant que les consommateurs musulmans ne se décideront pas à se prendre eux-mêmes en charge, notamment en soutenant des associations de consommateurs comme ASIDCOM (www.asidcom.org) ou l’UFCM (www.ufcm.fr), la situation ne changera pas. Ce silence éhonté du CFCM et de ses composantes est volontaire. Quant aux autorités françaises, elles ne donneront de la voix que lorsque le couperet tombera dans les pays musulmans trompés et que des milliers d’emploi seront sacrifiés notamment en Bretagne quand Doux, Tilly-Sabco et consorts seront blacklistés et ne pourront plus écouler leurs poulets abusivement estampillés halal dans des marchés aujourd’hui acquis. Encore une fois, ce sera le lumpen-prolétariat qui paiera le prix fort. Evidemment, le gouvernement actuel, comme l’ensemble des partis politiques, pleureront ces milliers d’emploi perdus. Ils auront été pourtant pendant des années les fossoyeurs volontaires d’une filière, la filière viande, plus précisément avicole. Ils savaient, ils savent, mais se taisent.

*S’agissant du CFCM, il faut noter une exception, en la personne de l’ancien président de cette instance, Mohamed Moussaoui qui sur ce point a été d’une constance appréciable. Lire Charte halal : le CFCM l’adoptera-t-il comme promis par M. Moussaoui ?

Maroc : après l’incendie de Marrakech, McDonald’s annonce un nouveau restaurant

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Mcdo Marrakech
McDonald’s Marrakech lundi soir via @Al_Qissah

Lundi soir, un violent incendie a détruit un restaurant McDonald’s à Marrakech, au Maroc. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’accident est survenu après un court-circuit.

Un employé du restaurant « explique que le système électrique avait réagi trois fois avant que les flammes n’envahissent les cuisines », rapporte le site 360.ma.

L’incendie aurait pu avoir des conséquences dramatiques, puisque lorsqu’il a débuté le restaurant était bondé. Plus de 200 personnes, dont de nombreux enfants selon plusieurs témoignages, et 80 voitures sur le parking.

Le pire a été évité grâce à l’arrivée rapide des pompiers, qui ont réussi à maîtriser les flammes et éviter qu’elles ne se propagent au-delà du restaurant.

Avant l’incendie, le restaurant ressemblait à ceci :


Voici désormais à quoi il ressemble.


Dans un communiqué de presse publié sur son site Internet, McDonald’s Maroc indique qu’un nouveau restaurant sera rapidement construit pour remplacer le précédent.

McDo Marrakech

Ce restaurant sera donc nouvelle génération. Sauf pour le halal, qui n’a guère d’importance pour McDonald’s Maroc qui continue d’être évasif et refuse d’aborder clairement la question en jouant la carte de la transparence et en informant les Marocains de la provenance exact du poulet et de la viande de boeuf utilisés dans ses restaurants dans le royaume chérifien.

Cela s’explique : si les Marocains venaient à apprendre le mode d’abattage des bêtes dont la viande est destinée aux hamburgers de McDonald’s Maroc, le scandale serait national et McDonald’s Maroc perdrait bien des plumes. Le géant de la malbouffe en est conscient. Depuis plusieurs semaines, une équipe de juristes planchent sur Al-Kanz.org suite notamment à l’article que nous avons publié en 2011.

Lire – McDo au Maroc : aussi halal qu’en France ?

Ces juristes travaillent à éteindre l’incendie qui couve et que McDo lui-même a allumé avec sa viande prétendument halal. Qu’ils continuent de plancher.

McDo Maroc vraiment halal ?

Comme McDo Maroc refuse de jouer la carte de la transparence, les consommateurs marocains peuvent passer outre ce silence volontaire et vérifier par eux-mêmes. Ils peuvent par exemple tenter de se procurer les emballages dans lesquels arrivent les viandes de boeuf et de poulets. La réglementation oblige McDonald’s à indiquer sur l’emballage l’origine des aliments utilisée dans ses restaurants.

Si vous connaissez un employé de McDonald’s dans votre entourage qui voudra bien jeter un oeil, voire prendre une photo. Ou – mais bien moins élégant – si vous passez à côté d’une poubelle McDo, vérifiez donc par vous-mêmes. Mais dépêchez-vous, car après publication de cet article McDo Maroc devrait prendre des mesures pour empêcher sa clientèle d’avoir accès à ses informations.

Vous pouvez aussi alerter l’Office national de sécurité sanitaire des produits (ONSSA) en lui demandant de se pencher sur le cas McDo Maroc. Si vous êtes assez nombreux, il est possible qu’une enquête soit diligentée. Téléphone de l’ONSSA, que vous pouvez contacter aussi depuis la France à partir de votre box (appel gratuit chez plusieurs opérateurs téléphoniques) 00 212 5 37 67 65 00 ou 00 212 5 37 68 13 51. Fax : 00 212 5 37 68 20 49.

Isla Délice a quitté l’abattoir Laguillaumie

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laguillaumie

En 2008, alors en pleine croissance, Isla Délice entrait dans le capital de l’abattoir Laguillaumie, situé à Appoigny près d’Auxerres. Cet abattoir a la particularité d’être le seul abattoir de France contrôlé entièrement par un organisme de certification et de contrôle, en l’occurrence AVS (A votre service).

Autre particularité, alors que la quasi-totalité du marché du halal est tenu par des non-musulmans, cet abattoir appartient en totalité en à des musulmans, après la parenthèse Zaphir.

De 2008 à 2013

De 2008 jusqu’au 18 juillet dernier, Zaphir, la société propriétaire de la marque Isla Délice, possédait 40 % du capital, les 60 % étant la propriété de la société SCV, plus connue pour ses magasins Maklacenter de Stains, en Seine-Saint-Denis, et des Mureaux, dans les Yvelines.

L’intérêt pour Zaphir d’entrer dans le capital de Laguillaumie sans pour autant être décisionnaire s’inscrivait dans les perspectives de développement qui en 2008 s’annonçaient heureuses. Le charcutier sécurisait son approvisionnement dans un marché où la matière première, bien avant la certification, est le nerf de la guerre. Quatre ans plus tard, la donne n’est plus la même. Isla Délice a divorcé de son partenaire historique AVS avec qui la société travaillait depuis quatorze ans.

Lire : Halal : Isla Délice et AVS, c’est fini

Il fallait quitter Laguillaumie, où Isla Délice n’avait plus d’intérêt à rester : l’abattoir ne fournit que de la volaille certifiée AVS alors qu’Isla Délice travaille exclusivement avec l’ARMGL-mosquée de Lyon. L’approvisionnement en poulets n’étant plus possible à Appoigny, rester au capital de l’abattoir n’avait plus de sens, qui plus est dans cette période difficile pour Zaphir.

Conséquence de l’après divorce

Après ce divorce, Zaphir a choisi comme nouveau partenaire certificateur l’ARGML-mosquée de Lyon en pariant sur l’avenir. Pari très risqué : le spécialiste de la charcuterie halal occupait une position très confortable avec une place de leader qu’aucun de ses concurrents n’avait réussi jusque-là à contester. Mais pari raté : les bouchers partenaires d’Isla Délice et d’AVS devaient choisir entre l’un ou l’autre. Ils n’ont pas choisi Isla Délice, qui de fait a perdu d’importantes parts de marché là où la marque engrangeait le plus de bénéfices.

Voici ce que nous écrivions à propos ce divorce en novembre dernier : « C’est un véritable cataclysme qui vient de se produire sur le marché du halal, cataclysme qui devrait complètement bouleverser le secteur et redistribuer les cartes entre les acteurs économiques présents et futurs, petits et grands. Bien malin celui qui pourra dire ce que sera le marché du halal dans les mois et les années à venir. Novembre 2012, an zéro d’un autre halal en France. » La réalité du marché aujourd’hui confirme cette analyse.

Le salut par l’ARGML-mosquée de Lyon ?

Si Isla Délice a perdu d’importantes parts de marché, c’est bien en partie en raison du divorce d’avec le certificateur AVS. La marque est certes présente dans la grande distribution sur l’ensemble du territoire français, et à l’étranger. Mais, les marges sont bien plus importantes sur le marché traditionnel – boucheries halal, supérettes, épiceries, etc. Mais ce n’est pas là l’unique raison.

De nombreux consommateurs considèrent que l’ARGML-mosquée de Lyon est sans nul doute bien plus sérieux et fiable que la SFCVH-mosquée de Paris et l’ACMIF-mosquée d’Evry. Pour autant, l’ARGML-mosquée de Lyon a choisi de pratiquer l’électronarcose sur la volaille. L’organisme de certification assure que ses contrôleurs prennent soin de vérifier que les bêtes sont bien vivantes après le passage dans le bain électrifié, mais la défiance chez les consommateurs est telle que les garanties avancées par l’ARGML-mosquée de Lyon ne suffisent pas à rassurer. Les partenaires industriels du certificateur lyonnais en pâtissent directement, Isla Délice compris.

Or, le leader de la charcuterie a une longue expérience et une expertise de l’abattage sans étourdissement que nulle autre entreprise sur le marché ne possède. En décidant de ne plus recourir à l’électronarcose, Isla Délice pourrait ainsi regagner des parts de marché qui le replacerait dans la course. C’est peut-être même la solution qui sauvera l’entreprise en réelle perte de vitesse et concurrencée aujourd’hui de toutes parts. De son côté, l’ARGML-mosquée de Lyon expérimentera réellement ce type d’abattage qu’elle promet depuis des années sans y venir. Les consommateurs qui rechignent à acheter des produits certifiés par cet organisme pourraient alors changer d’avis.

Cette solution est bien moins saugrenue qu’elle n’y paraît. Elle est peut-être même, pour Isla Délice, salutaire.

Restaurant halal : petit jeu de la rentrée

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vanobel dans un restaurant
Dans un restaurant français, septembre 2013

En septembre 2011, nous vous invitions à vérifier la viande que votre restaurant préféré vous disait « halal ».

Lire : Viande halal : quelle certification dans votre restaurant préféré ?

Deux ans plus tard, la situation n’a guère changé chez les restaurateurs et autres professionnels de la viande. C’est le mensonge et la tromperie qui demeure. Tromperie et mensonge, car la majorité des restaurateurs continuent de vendre une viande qui ne correspond à celle voulue par les consommateurs.

La transparence est nécessaire

Il est certes des musulmans qui se fichent de savoir que leur poulet « halal » a été abattu par un disque mécanique et non par la main humaine, voire qu’il est mort dans un bain électrifié avant même d’avoir atteint ledit disque, lors de cette fameuse électronarcose. Il est évidemment des musulmans qui considèrent que la simple étiquette halal sur un emballage ou sur le menu proposé par un restaurateur sont des critères suffisants. Mais ce ne sont pas à ceux-là que nous pensons.

Nous pensons aux consommateurs musulmans qui estiment que le halal répond aux exigences évoquées par les textes. Une viande est halal si l’animal a été abattu, vivant, par un être humain, et que sa viande n’a pas été en contact avec des substances la rendant illicite. Eh bien ces consommateurs sont lésés tous les jours.

Prenons la photo postée ci-dessus. Elle a été prise par l’employé d’un restaurant qui affirme à ses clients vendre de la viande halal. Il s’agit d’un colis de la marque Vanobel contenant de la volaille abattue mécaniquement, et non par un être humain, avec au préalable passage des poulets dans un bain électrique. Parmi ces poulets, certains meurent avant d’avoir été passé à la lame : il s’agit, pour un musulman, alors de cadavres et non des poulets « endormis » par l’électronarcose. Rappelons que la viande de cadavre, al-mayita, est strictement interdite à la consommation.

De la viande de cadavre estampillée halal

Dans le cas de Vanobel, le certificat halal est attribué par la SFCVH-mosquée de Paris qui n’emploie aucun contrôleur qu’elle dépêcherait sur site pour un contrôle permanent, indépendant et systématique. L’une des conséquences directes, mais pas la seule, c’est que les poulets morts avant d’avoir été abattu sont comme les autres considérés halal. La probabilité que vous mangiez de la viande de cadavre, islamiquement parlant, et non de la viande halal n’est absolument pas nul dans le cas du poulet Vanobel et d’autres poulets issus d’abattoirs belges. Mais Vanobel est un exemple parmi tant d’autres.

Tout cela n’est pourtant pas une fatalité. A une condition : que chacun d’entre vous, que chaque consommateur décide de dire « stop » à cette tromperie massive. Comment ? Très simplement : si ce soir vous vous rendez dans votre restaurant préféré, demandez à un serveur ou au patron de vous montrer l’emballage de ses viandes ainsi que les factures sur lesquels vous pourrez voir les coordonnées de son fournisseur en viande : dans de tristes cas, vous découvrirez alors que le fournisseur en question ne commercialise pas de viande halal. Dans d’autres cas, le fournisseur a bien une certification, mais soit une certification bidon soit une certification d’organismes qui ne mettent jamais les pieds dans son établissement. Insistez au moins pour vous voir l’emballage. S’il n’a rien à cacher, il vous les montrera. Il est probable qu’il se fâche et cherche à botter en touche en faisant mine d’être outré et de refuser qu’on ne lui fasse pas « juste confiance ».

Les fraudeurs jouent sur la confiance

Confiance, c’est précisément en jouant sur les sentiments et en détournant les principes islamiques selon lesquels il n’y a pas à interroger son coreligionnaire sur le caractère halal de ce qu’il vend que les fraudeurs prospèrent. Or, depuis quelques années, la fraude a été mise sur la place publique. La règle, dans le marché du halal, est la fraude, pas le respect du halal. Il est nécessaire d’assainir le marché. Cela passe par une mobilisation des consommateurs, sans attendre « les représentants musulmans » et encore moins les organisations (CFCM, les grandes mosquées, l’UOIF, etc.) qui se taisent volontairement : tout ce beau monde s’est mis d’accord plus ou moins tacitement pour ne pas évoquer et encore moins condamner le scandale du faux halal.

Oui, c’est pénible et triste d’en arriver à demander à son boucher ou à son restaurateur préféré de faire preuve de cette transparence en montrant l’emballage de ses produits. Mais ce sont les fraudeurs qui poussent à ses vérifications. Ce sont les tricheurs qui gagnent grassement leur vie grâce aux portefeuilles des consommateurs musulmans qui obligent ces derniers à devenir de plus en plus vigilants. Soyez nombreux à avoir cette exigence. Si cette fois encore nous laissons passer ou nous nous disons que d’autres le feront à notre place, les fraudeurs continueront à frauder.

Halal : Achahada annonce le contrôle de restaurant

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ElNopal, restaurant mexicain certifié par Achahada

Halal. C’était dans les cartons depuis bien longtemps. L’organisme de contrôle et de certification Achahada, qui au contraire de, notamment, la SFCVH-mosquée de Paris et l’ACMIF-mosquée d’Evry, emploient des contrôleurs qui assistent dans les abattoirs à l’abattage des bêtes et s’assurent d’une traçabilité rigoureuse de la viande, annonce officiellement ce matin sur Twitter la certification de restaurants.

Le contrôle sécurise le halal

Concrètement, cela signifie que les restaurants partenaires d’Achahada se fourniront uniquement en viandes autorisées par le certificateur et accepteront que des contrôleurs viennent régulièrement – tous les jours ? – dans leur établissement pour vérifier que la viande qui y est servie est bien celle qui doit l’être et pas une sombre viande achetée à la va-vite dans un rayon non halal d’un supermarché ou du pseudo halal vendu chez Métro, comme c’est largement le cas dans de très nombreux restaurants prétendument halal.

achahada contrôle
Certificat (spécimen)

Plus de contrôles, moins de fraude

Jusque-là seul l’organisme de contrôle et de certification AVS procédait aux contrôles de restaurant – l’ARGML-mosquée de Lyon s’y est mis depuis peu, mais simplement pour Quick et tous les quinze jours, en théorie –, gage de sécurité et de tranquillité pour les consommateurs musulmans. Avec l’arrivée d’Achahada, nous pouvons enfin espérer que de nouveaux restaurants soient enfin accessibles à ceux qui refusent de se faire rouler par des restaurateurs malhonnêtes qui font croire à leurs clients que leur viande est bien halal, alors qu’ils savent pertinemment qu’elle ne l’est pas.

Les consommateurs doivent absolument soutenir le principe du contrôle et amener tous les organismes de certification sans exception à y venir. Dans le même temps, il faut refuser de se rendre dans des restaurants qui ne sont pas certifiés. Pourquoi ? parce que les fraudeurs profitent précisément qu’aucun contrôle ne leur soit imposé pour vendre du faux halal. Evidemment, tous les restaurants non certifiés ne sont pas tous tenus par des fraudeurs. Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur l’ensemble des professionnels du secteur. Mais le constat, amer, est là.

Ajoutons qu’il est grand temps de sortir des considérations qui ont freiné l’assainissement du marché du halal : oui, il est triste et dérangeant de penser que de nombreux commerçants trichent quand ils prétendent vendre du halal. Oui, il est désagréable de se dire qu’il faille s’assurer que son frère en Dieu vend bien des produits vraiment halal. Oui, cent fois oui. Mais c’est précisément sur cette gêne que prospèrent les fraudeurs. Ils rêvent de voir les consommateurs musulmans continuer à ne pas leur demander des comptes.

En mai dernier, El Nopal, restaurant aux spécialités mexicaines, devenait le premier établissement contrôlé par Achahada.

Site Web d’Achahada : http://www.achahada.com – page Facebook : Achahada Facebook


Faux halal dans les restaurants : ils ont interrogé le restaurateur

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bacon non halal
© Kai Hendry

Halalgate. Jeudi, nous vous invitions à demander, lors de votre prochain passage dans un restaurant prétendument halal, de demander à voir les emballages de la viande que l’on vous sert et que l’on vous présente halal.

Lire : Restaurant halal : petit jeu de la rentrée

Du non halal vendu comme halal

Pourquoi donc demander à regarder l’emballage de la viande que l’on vous sert ? Eh bien pour la raison simple que la majorité des restaurants prétendument halal vendent une viande qu’ils affichent halal alors qu’elle ne l’est.

- soit le restaurateur est de bonne foi, mais il ignore que la viande qu’il achète provient par exemple d’une bête abattue mécaniquement avec électrornarcose – contrairement à la propagande plus ou moins larvée de certains musulmans il n’existe pas d’abattage mécanique sans électronarcose. Malgré sa bonne foi, il n’est pas excusable : comment peut-on vendre un produit sans s’assurer au préalable qu’elle est conforme à ses principes et à ceux de sa clientèle ? Qui accepterait qu’un marchand de légumes BIO vende des légumes avec OGM, puis, découvert, affirme qu’il ne savait pas ? Personne.

- soit le restaurateur est peu rigoureux et il se contente de l’estampille halal que lui fournit la société qui lui vend sa viande. Pour lui, il n’est pas de sa responsabilité si la viande qu’il vend n’est pas halal : « on me dit que c’est halal, alors je vends cette viande. Ce n’est pas mon problème si ce n’est vrai. » C’est évidemment inacceptable.

- soit le restaurateur fraude sciemment en vendant de la viande non halal estampillée halal. Il faut distinguer alors trois cas de figures.

Trois types de fraudeurs volontaires

a) le restaurateur achète la viande avec une certification explicite, par exemple au marché de Rungis ou chez Metro. Peu importe que cette certification soit bidon. Le restaurateur s’achète un alibi. Il sait que cette viande n’est pas halal, mais la pastille du certificateur lui suffit.

b) le restaurateur achète volontairement de la viande sans aucune certification. Dans ce cas, soit cette viande est clairement non halal, mais comme personne ne viendra vérifier, elle est vendue par le restaurateur comme halal. Soit cette viande est achetée par le restaurateur comme étant de la viande halal, mais la parole du fournisseur suffira.

c) le restaurateur achète toute sorte de viande, sauf du porc, car la viande en France est une viande par définition halal, car « la France est un pays des gens du Livre ». Ce cas-là nous semble être l’un des pires, car il trahit le Coran et la Sunna. Ces professionnels citent des textes incontestables sur le fait que la viande des juifs et des chrétiens est licite pour les musulmans si la bête a été égorgée au nom d’Allah. Mais dans les abattoirs de France, ce ne sont pas des juifs et des chrétiens qui abattent. Les procédés utilisées ne sont par ailleurs pas licites : quand des poulets sont tués par l’électronarcose avant de passer par un disque mécanique, ce n’est plus de la viande des gens du Livre, mais un cadavre (al-mayita) qui est passé à la lame.

Pieux, il pense la viande non halal de chez Leclerc halal

Il y a quelques années un jeune homme, qui dirigeait régulièrement la prière de tarawih à la mosquée, pendant le mois de ramadan, nous confia candidement que sa famille achetait sa viande dans les rayons du magasin Leclerc. Pas les rayons halal, les rayons boeuf, agneau, mouton, poulet, cochon exclu. Pourquoi ? Parce qu’un sage leur avait dit que la France est un pays chrétien et que donc toute la viande est halal. Dans ces conditions, les musulmans pourraient manger chez Hippopotamus, Flunch ou encore les tant désirés Big Mac de McDonald’s. Les rayons halal de la grande distribution n’auraient plus de raison d’être. Tous au rayon viande, hormis le rayon cochon.

Comment changer la situation ? En contraignant les restaurateurs – comme les bouchers du reste – non pas à choisir telle ou telle marque ni tel ou tel organisme de certification, mais à afficher l’origine de sa viande et le certificateur choisi. Il ne s’agit donc pas de se ranger aux côtés de tel industriel ou de tel certificateur, mais de lutter pour la transparence. Ensuite, chacun verra midi à sa porte. Chacun pourra choisir en connaissance de cause la viande qu’il décide de manger.

Cet après-midi, nous avons posé la question suivante sur Twitter.


Voici quelques réponses.






Il est absolument nécessaire que les consommateurs sachent ce qu’il y a dans leur assiette. Cette transparence est indispensable. Il faut l’imposer aux restaurateurs non pas pour leur nuire, mais précisément pour tisser une relation de confiance.

Si vous aussi vous avez posé la question à votre restaurateur, racontez-nous en commentaire. Attention, inutile de préciser le nom du restaurant. Nous dénonçons des pratiques et refusons ce qui pourrait virer au lynchage et/ou au règlement de comptes.

Halal : l’organisme de certification HMC cherche des traducteurs anglais-français

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HMC en français
Halal Monitoring Committee

Le très sérieux organisme britannique de certification et de contrôle halal Halal Monitoring Committee (HMC) a décidé d’ouvrir son site Internet à l’international et donc de le faire traduire en plusieurs langues, dont le français.

Si vous êtes bilingue, anglais-français, et que vous maîtrisez parfaitement la langue française, n’hésitez pas à contacter HMC par courriel à l’adresse suivante : info@halalhmc.org.

« McDonald’s non halal » : haro sur le bad buzz en Malaisie

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Ilm News
Une du gratuit Ilm News en Grande-Bretagne, février 2012

Halalgate. Dans les pays musulmans où il prétend vendre des hamburgers avec de la viande halal, McDonald’s est en sursis. Non pas pour la qualité médiocre de sa malbouffe, mais pour le caractère halal, pour le moins discutable, des viandes qu’il propose.

Si une épée de Damoclès menace toujours de se décrocher et de faire mal, très mal à McDonald’s, c’est parce que, en matière de halal, le géant américain a la rigueur toute relative ; si bien que la moindre rumeur affole le géant qui en la matière a des pieds d’argile.

Voici ce qui circule depuis plusieurs jours sur Internet et qui a fait réagir McDonald’s Malaisie. La mise en garde concerne les restaurants McDo… d’Afrique du Sud, qui sont certifié conforme aux principes du halal parle Muslim Judicial Council Halaal Trust (MJC-HT).

Sur le montage ci-dessous, on peut lire le contenu d’un message et la photo d’un article de presse qui titre : « McDonald’s, rien dans le menu n’est halal » Et de détourner le fameux slogan « Lovin’ it » pour un « Not loving it ». L’organisme de certification sud-africain MJC-HT aurait retiré la certification halal à McDo du fait de la présence de porc dans certains ingrédients, dit le message.

mcdo non halal buzz

En février, sur son site, le MJC-HT indiquait qu’il s’agit d’un hoax, c’est-à-dire une fausse rumeur, qui circulait par mail voilà déjà deux ans.

McDonald's - Muslim Judicial Council Halaal Trust (MJC-HT)

Une recherche sur Google permet de constater que le moteur de recherche a intégré dans ses suggestions le titre de l’article précité. Il suffit d’écrire « McDonald’s nothing » pour que soit suggéré « McDonald’s nothing on the menu is halal ». Cela signifie que cette phrase a été tellement mentionnée dans le moteur que Google l’a retenue dans ses suggestions aux internautes.

La réaction de McDonald’s Malaisie a été très rapide. S’il s’agit bien d’un hoax, les dégâts d’un bad buzz en Malaisie, Indonésie et dans tous les autres pays où le géant de la malbouffe essaie de convaincre, et convainc peu ou prou, les musulmans que ses viandes sont halal, sont potentiellement considérables.

McDonald's Malaisie

Sur Facebook, McDonald’s Malaisie a tenu à répéter que ses restaurants sont sous le contrôle du gouvernement, notamment de Jakim, la certification officielle en vigueur dans le pays. Jakim, qui aussi sérieuse soit-elle, a pendant des années accréditer l’AFCAI, le certificateur fantôme des fraudeurs au halal que sont Doux, Tilly-Sabco, Salve, à l’époque KFC et bien d’autres.

Lire – Halalgate : la Malaisie ne reconnaît plus l’AFCAI, certificateur de Doux

La crainte d’une crise qui pourrait lui faire très mal a par ailleurs contraint McDo à intervenir dans la presse. Plusieurs titres ont fait état du démenti que l’enseigne martèle depuis bientôt quinze jours.

McDonald's non halal en Malaisie
©@dyg_ku

Nous reviendrons pas sur la forme de ce début de bad buzz, en l’occurrence l’hoax, qui ne se justifie jamais. Sur le sujet, nous vous invitons à lire l’article que nous consacrions en 2010 à une autre rumeur.

Lire : Simone Veil chez Isla Délice, AVS et la rumeur

Recourir à un hoax est d’autant moins justifiable qu’il suffirait de prendre connaissance des fournisseurs en viande de McDonald’s ici et là dans le monde pour se rendre compte que la définition du halal retenue par le géant de la malbouffe n’est pas nécessairement celle que pensent être l’immense majorité des musulmans. Pour la volaille par exemple, McDo Maroc a une définition disons très large de ce qui est halal.

Pour vous en convaincre, demandez donc à McDonald’s Maroc qu’il vous indique la provenance de sa viande de volaille et la façon dont sont abattues les bêtes. Essayez donc par exemple sur la page Facebook de McDo Maroc : https://www.facebook.com/McDonaldsMaroc. Vous n’obtiendrez aucune réponse. McDonald’s Maroc ne peut pas révéler aux Marocains l’origine de la viande qu’il leur sert. On vous laisse deviner pourquoi.

McDonald’s Maroc : un internaute demande des explications sur Facebook

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Cet après-midi, peu après 16h, Dali Bardey, un internaute, a posé quelques questions sur la page Facebook de McDonald’s Maroc.

McDo Maroc Facebook - halal

Les questions sont simples.

Vos viandes sont-elles halal ? comment certifiez-vous et quel suivi avez-vous sur vos viandes ? Quelle est l’origine de vos viandes ? Merci

McDonald’s Maroc va certainement dans un premier temps botter en touche en répondant ce qui suit :

Les steaks hachés produits pour les besoins de McDonald’s Maroc sont 100% halal et garantis conformes au rite islamique. L’abattage halal est certifié par un organisme indépendant qui atteste du respect du rite halal tout au long de la production de nos steaks hachés. Les carcasses des bêtes abattues selon le rite islamique portent une marque spécifique.

et ajouter

Les animaux sont abattus par des équipes formées à l’abattage halal, qualifiées et qui respecte de strictes normes d’hygiène à tous les niveaux, de leurs tenues de travail à la désinfection et stérilisation des équipements en passant par le nettoyage des locaux et le lavage régulier des mains.
Comme pour tous les fournisseurs de McDonald’s, l’abattage halal s’effectue en conformité avec le protocole HACCP.

Il s’agit là du texte qui figure sur la page « 100% halal » (sic) du site McDonald’s Maroc.

mcdonald's maroc 100 % halal

C’est un très bon texte de communicant visant à enfumer les clients marocains :

- McDonald’s indique que les steaks sont « garantis conformes au rite islamique ». Dont acte. Mais garantis par qui ?
- L’abattage est certifié par un organisme indépendant. Certes, mais pourquoi ne pas donner le nom de cet organisme ?

Quand une entreprise obtient un label, une certification, une appellation contrôlée, etc., elle n’oublie jamais de mettre en avant cette garantie. Vous ne trouvez pas un seul produit labellisé AB (agriculture biologique) qui ne comporte pas le logo AB bien en vu sur l’emballage. Idem pour le label Label Rouge ou AOC (appellation d’origine contrôlée). McDonald’s lui-même dépense des sommes astronomiques en communication lorsqu’il obtient le moindre petit label. Pourquoi ?

Parce qu’une telle distinction constitue un puissant argument à la fois commercial et marketing. Il permet de consolider la confiance entre la société et son client. Or, par le plus grand des hasards, alors que sur son site Web, McDonald’s Maroc assure que ses viandes sont contrôlées par un organisme indépendant, nulle mention de cette organisme. Il est évident que McDonald’s Maroc cache une réalité qu’elle ne veut pas que sa clientèle marocaine découvre.

L’enseigne fera réellement preuve de transparence quand elle aura clairement indiqué le nom de ses fournisseurs, le mode d’abattage des boeufs et surtout de la volaille et le nom de ce très hypothétique organisme de certification indépendant.

Mais pour cela, il est important que vous soyez nombreux à faire comme Dali Bardey et que vous posiez la question de l’origine des viandes et du mode d’abattage des bêtes à McDonald’s Maroc sur sa page Facebook. Que vous soyez marocains au Maroc ou à l’étranger, ou pas du tout marocain. La détermination de chacun à contraindre les géants de l’industrie agro-alimentaire permettra que l’on cesse de mener en bateau les consommateurs. Ne négligez pas votre pouvoir.

Pour demander des explications sérieuses à McDonald’s Maroc, cliquez sur le lien suivant : Facebook McDonald’s Maroc.

Halal : McDonald’s Maroc snobe les questions des internautes

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Hier lundi, aux alentours de 16h, un internaute posait quelques questions sur la page Facebook de McDonald’s Maroc.

Lire – McDonald’s Maroc : un internaute demande des explications sur Facebook

Pour rappel, voici les questions.

McDo Maroc Facebook - halal

Vous avez été nombreux hier à faire comme Dali Bardey et à demander aussi à McDonald’s Maroc quelques éclaircissements sur l’origine de ses viandes. On compte à cette heure près de 200 commentaires.

Silence radio de McDonald’s Maroc. Enfin, silence pas tout à fait, puisque ce matin un nouveau post commercial était posté par le/la community manager de la page Facebook.

McDonald's Maroc silence radio

Comme on le constate sur cette capture d’écran, un autre internaute, Chico Kuskusi, n’a pas manqué d’interpeler une nouvelle fois McDo Maroc sur l’origine des viandes et surtout sur ce qu’il considère être un « refus de transparence » sur l’origine des viandes utilisées dans les restaurants que le géant de la malbouffe à dans le royaume chérifien.

Ce silence rappelle celui d’Herta, filiale de Nestlé, lorsqu’en 2011 des traces d’ADN de porc avaient été trouvées dans des saucisses prétendument halal certifiées halal par la SFCVH-mosquée de Paris. Herta avait choisi le déni et le mépris des consommateurs musulmans : l’entreprise était persuadée qu’elle allait pouvoir cracher au visage de ces derniers et leur dire tacitement qu’il fallait attendre que ça sèche.

Cette posture a été catastrophique pour la marque et l’entreprise : Herta a dû tuer sa marque halal – elle envisage de la relancer, mais craint grandement le pouvoir que confère désormais Internet aux consommateurs – et l’affaire Herta est devenue un cas d’école enseigné par exemple à Science-Po Paris, mais pas seulement.

Lire : Al-Kanz, Herta, KFC, Quick et compagnie dans un cours à Science-Po Paris

Faire silence, et pire encore continuer d’alimenter la page Facebook tout en ignorant les internautes qui veulent des réponses à leurs questions, est sans nul doute risqué, très risqué. Herta, filiale du numéro mondial de l’agro-alimentaire, Nestlé, ivre d’elle-même a cru qu’elle pouvait balayer d’une main la volonté légitime des consommateurs de savoir ce qu’il y a dans leur assiette. Ce droit inaliénable sera toujours supérieur aux intérêts mercantiles et aux pratiques nébuleuses qui prévalent sur le marché du halal. Aussi puissant que puisse être McDonald’s il ne pourra pas faire fi des interrogations des consommateurs. Ni au Maroc ni ailleurs. Autant répondre rapidement et montrer sa bonne foi.

Pour poser vos questions sur la page Facebook de McDonald’s Maroc, cliquez sur le lien suivant : Facebook de McDonald’s Maroc.

Chine : 22 tonnes de viande de porc maquillée en viande halal

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marché de porc en chine
Viande de porc en Chine – © jimmiehomeschoolmom

Ce ne sont pas moins de vingt tonnes de viande de porc qui ont été saisies par la police chinoise dans une usine de la province du province du Shaanxi, au nord-ouest de la Chine.

La viande était écoulée sur les marchés alentours. Les escrocs ont laissé croire qu’il s’agissait de viande de boeuf, et plus encore de boeuf halal. Les consommateurs bernés sont notamment musulmans. La ville de Xi’an, chef-lieu du Shaanxi, compte une importante communauté musulmane.

Selon la police, c’est entre 1 500 et 2 000 kilos de viande de porc maquillée qui ont été vendues avant que le pot-aux-roses ne soit découvert.

Dans l’usine, la viande de porc était traitée avec de la cire de paraffine et des sels industriels pour lui donner un aspect proche de la viande de boeuf. Elle était traité dans la nuit pour être vendue le lendemain.

En France, Carrefour, Fleury Michon, Doux, Reghalal et d’autres encore recourent à des procédés bien moins graves, mais qui ne répondent pas aux exigences du halal, comme l’abattage mécanique (précédé du recours à l’électronarcose). L’absence de mobilisation des consommateurs musulmans, qui pour l’immense majorité attend qu’on agisse à sa place – ce qui fait le bonheur des industriels et de la grande distribution – rend difficile et laborieux l’assainissement du marché du halal.

Lire – Le halal, malade des musulmans et de leurs représentants

Via Shanghaiist.com

Le faux halal de Doux se vend toujours aussi bien en Arabie saoudite

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Alors que le gouvernement français a décidé de soutenir le volailler pour qu’il puisse continuer à vendre ses poulets – abusivement estampillés halal – à l’export c’est-à-dire en grande partie dans des pays musulmans, un internaute vivant en Arabie saoudite nous envoie la photo suivante.

doux en arabie saoudite - septembre

Suite à votre article sur les poulets Doux en Arabie saoudite, j’ai fais un tour dans un des Carrefour [l'hypermarché Carrefour, présent en Arabie saoudite] de Riyadh la semaine dernière. Malheureusement, les rayon surgelés sont pleins de cette marque (voir photo ci-jointe) et les clients se servent sans faire attention si c’est halal ou pas, car ils croient que les autorités font les contrôles nécessaires. J’ai interpellé plusieurs Saoudiens qui avaient pris des cartons de poulets pour leur expliquer que ces poulets n’étaient pas halal. Ils étaient vraiment surpris !
Merci de continuer à dénoncer ce problème.
Fraternellement

Deux remarques :
- Il est clair que les consommateurs des pays musulmans floués par Doux ne sont pas au courant de la fraude. Doux les trompe sciemment en faisant croire, grâce à la complicité pendant des années du certificateur fantôme AFCAI, que ces poulets sont bien halal et abattus selon le rite musulman, ce qui n’est pas le cas. Une fois encore, le reportage du journaliste Feurat Alani, diffusé sur Canal+ et rediffusé sur D8, l’a clairement démontré. Cette fraude à l’export s’ajoute à des soupçons de fraude qui ont valu une perquisition en juin dernier dans les bureaux de Doux et une précédente fraude qui a valu au volailler de passer devant le tribunal en février 2012

Lire
Fraude à l’export : le volailler Doux visé par une enquête

Justice. Doux convoqué devant le tribunal pour tromperie

- En l’absence de réactions des autorités tant françaises que saoudiennes, c’est aux consommateurs de se prendre en main et de faire savoir au plus grand nombre que Doux commercialise sciemment des poulets qui ne sont pas halal, mais qui malgré tout sont estampillés halal. Le cas de ce Français vivant en Arabie saoudite correspond précisément à ce que chacun de nous doit faire lorsqu’il fait ses courses. Il ne faut pas hésiter à s’approcher de quelqu’un qui s’apprête à acheter du faux halal pour lui dire poliment et avec pédagogie qu’il est en train de se faire avoir. Puis repartir avec le sourire. Ce qui importe, c’est de porter à sa connaissance ces informations, libre à lui de faire ce qu’il veut ensuite.

Ni Doux ni Tilly-Sabco, autre fraudeur* au halal, ne peuvent contrecarrer la volonté des consommateurs de diffuser cette information. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre au courant le plus grand nombre.

* Nous n’hésitons nullement à employer le terme de fraudeur. Nous accusons sans détour Doux, Tilly-Sabco et bien d’autres de frauder, délit puni devant la loi. Il est aisé de le prouver. Doux et Tilly-Sabco le savent. Sinon, si ce que nous écrivons depuis, au moins pour Doux, février 2008 était infondé, il y aurait longtemps que nous aurions eu un procès pour diffamation. Cela dit, s’il leur venait l’idée de nous attaquer en justice, il y aurait là l’occasion de faire éclater le scandale non seulement en France et en Europe, mais dans le monde entier.


Mcdonald’s Maroc recrute des managers à Khouribga

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McDonald's Maroc Facebook

Le géant américain du fast-food continue son développement au Maroc. A cet effet, Mcdonald’s recrute de nouveaux collaborateurs, comme on le constate dans l’annonce suivante postée il y a 34 secondes sur le site Maroc Recrute.

Mcdo Maroc recrute

L’annonce publiée sur Maroc Recrute indique que les « principales missions » des futurs managers « s’articulent autour des axes suivants ». Et énumère :

- Vous vous assurez que l’ensemble du personnel donne la priorité à la satisfaction client, dans le respect des normes de sécurité, de qualité, de service et de propreté de McDonald’s ;
- Vous gérez le stock et les approvisionnements ;
- Vous réalisez le recrutement des équipiers ;
- Vous organisez et suivez le programme de formation et de motivation des équipiers ;
- Vous planifiez les heures des équipiers et les tâches non productives ;
- Vous évaluez la performance des équipiers.

L’annonce n’est pas complète. Soyons charitables, complétons-la :

- vous affirmerez mordicus aux clients soucieux de savoir ce que McDonald’s tient à leur faire manger que toutes les viandes sont halal.
- vous ferez en sorte d’enrober votre argumentaire de « on est dans un pays musulman, quand même ! », de « McDonald’s est bien trop sérieux pour vendre de la viande non halal à ses clients », de « eh, mais je me suis musulman comme toi mon frère, tu crois vraiment que si ce n’était pas halal je serais là à vendre ces hamburgers », de « faut pas lire ce qui se raconte sur Internet, les gens disent n’importe quoi », de « dis +bismillah+ et mange », de « on m’a dit que c’est halal, c’est donc halal », « tiens regarde, je mange ce hamburger devant toi. Franchement, je suis musulman moi aussi, je ne mangerai pas si ce n’était pas halal ». Liste non exhaustive.
- vous ferez preuve d’imagination pour compléter la liste non exhaustive précédente. Votre créativité et une expérience en boniments commerciaux seront un plus.
- vous signalerez au service juridique de Mcdonald’s Maroc tout site Internet qui demande à ce que l’enseigne fasse preuve de transparence et précise clairement l’origine de ses viandes et les modes d’abattage mis en oeuvre par ses fournisseurs. Les avocats payés grassement par McDonald’s plancheront pour clouer le bec des lanceurs d’alerte.
- vous vous débrouillerez pour qu’aucun emballage (carton, emballage plastique, etc.) sur lequel figure la traçabilité des viandes ne soit accessible à la clientèle.
- vous devrez avoir conscience que « le respect des normes de sécurité, de qualité, de service et de propreté de McDonald’s », c’est simplement pour ne pas avoir de problème avec les autorités du pays. Pour les clients, le service marketing prend en charge leur enfumage. Ça fonctionne bien depuis des années. Keep faith.
- vous n’hésiterez pas à intervenir sur la page Facebook de McDonald’s Maroc pour accuser les internautes ou les sites de complot contre le gentil et vulnérable McDo qui veut le bien des Marocains et qui, jamais au grand jamais, ne commercialiserait des viandes approximativement halal.
- vous êtes capable de répondre à l’Office national de sécurité sanitaire des produits (ONSSA) pour répondre à la dame qui vous appellera en précisant avec assurance « pas de panique, tout est halal khalti ».
- Une expérience chez KFC en France du temps où l’enseigne commercialisait du faux halal à ses clients en leur faisant croire que c’était halal serait apprécié. Ou chez Quick quand l’enseigne commercialisait des viandes certifiées par la mosquée d’Evry et la mosquée de Paris, avant de faire volte-face et de renvoyer ces certificateurs.
- Une expérience chez les fraudeurs au halal que sont Doux et Tilly-Sabco peut être un plus.

Fraude au halal de Doux : écrivons à Al Munajem, son partenaire saoudien

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munajem

Jeudi dernier, le groupe Doux, toujours en redressement judiciaire et très endetté, a présenté à ses salariés ce qu’il envisage pour l’avenir.

Doux veut renforcer sa fraude au halal

A cette occasion, le volailler a indiqué que son premier client, le groupe saoudien Al Munajem, « entend maintenir, et si possible développer, ses volumes de commandes, d’achat de volailles et de produits transformés à base de volailles. »

Le groupe Al Munajem est l’importateur des poulets abusivement estampillés halal par Doux et commercialisés ensuite en Arabie saoudite, jusque dans les magasins à quelques mètres de la Grande Mosquée de La Mecque. Une hérésie pour les millions de pèlerins qui consomment des poulets haram (non halal) alors qu’ils se rendent près de la Kaaba adorer leur Seigneur.

Doux trompe sciemment les consommateurs musulmans, tout comme Tilly-Sabco ou la société Salvel – qui, sur son stand en 2011 lors du salon Gulfood à Dubaï, assuma sans détours travailler avec le certificateur fantôme pour commercialiser du faux halal. En est-il de même pour le groupe Al Munajem trompe-t-il ? C’est moins probable.

Al Munajem, complice ou victime ?

Pour comprendre, voici un commentaire de serviteur du Donateur, lecteur d’Al-Kanz.org.

Le problème c’est que la plupart des pays dit « musulmans » n’ont pas assez de capacités de production pour satisfaire le marché dit « domestique » de l’intérieur autrement formulé et de ce fait il font appel à de l’exportation.

Pour exporter, une délégation est diligentée par le pays dit « musulman » pour aller auditer les sites qui vont produire une matière soit disante « halal ». Alors oui sur le coup, le jour même la production « peut » être halal mais après le départ de la dite délégation, Ba’H plus aucune garantie possible.

La délégation vient « auditer » comme n’importe qui va en vacance, elle boit, elle mange, elle se promène et puis au détour de la kah’wa, elle inspecte le belle configuration que l’industriel lui aura préparé…

Voilà la dure et criante voir cruelle réalité de la production Halal à destination des pays musulmans.

En clair, avant de conclure un contrat avec une société européenne ou américaine, les autorités du pays musulman envoient une délégation qui est reçue par ladite société. Cette dernière prépare en amont la visite en prenant soin de lui en mettre plein les yeux et, surtout, de lui laisser penser que ce qui lui sera présenté correspond au fonctionnement normal et habituel de l’abattage halal. Les visiteurs constateront, le jour de la visite, que l’usine visitée est conforme à ce que le halal exige. C’est un classique dans le monde industriel pour duper les partenaires des pays musulmans. Dans le cas de Doux, le certificateur fantôme AFCAI a fourni le sésame pour pénétrer les marchés musulmans.

kfc-poulet

Ajoutons un autre élément avancé pour gruger les consommateurs musulmans : une légende tenace, largement entretenue – involontairement pour le plus grand nombre – en Arabie saoudite et dans les pays du Golfe, veut que la France et d’autres pays occidentaux sont des pays dits des « gens du Livre ». Les gens du Livre sont les juifs et les chrétiens. Le Coran autorise aux musulmans de consommer leur viande à condition que l’animal ait été abattu au nom de Dieu et qu’il ne soit pas « réalisé dans des conditions contraires au rite islamique », comme le rappelait en 2011 sheikh Rajihi dans sa fatwa contre les poulets Doux, KFC, etc. La France est un pays laïc et non un pays chrétien.

Les savants saoudiens contre la méthode d’abattage de Doux

La viande des « gens de la laïcité » n’est pas celle des gens du Livre. Mais même si cela était bien le cas, Doux et d’autres recourent à l’abattage mécanique (un disque tranche la gorge à la place de la main humaine) précédé du passage des bêtes dans un bain électrifié (électronarcose), ce que le conseil des savants d’Arabie saoudite (ifta) interdit. Il y a consensus sur le sujet.

En France, une manipulation alimentée par ceux qui se disent « salafis », manipulation formalisée dans un document pdf qui circule sur des sites Web, laissent croire que la viande issue de cette méthode d’abattage est licite. Il y a là une véritable trahison, comme l’a sévèrement affirmé un savant saoudien (nous reviendrons sur ce point ultérieuerment in cha’a-Llah). La manipulation consiste à citer l’avis religieux sur l’abattage mécanique, puis l’avis religieux sur l’électronarcose. Pris séparément ces pratiques sont admises par certains savants musulmans. Mais ce que ne dit pas le document, c’est que dans les abattoirs français, notamment chez Doux et Tilly-Sabco, ou encore dans de nombreux abattoirs belges, certifiés par la mosquée de Paris (Vanobel, Flandrex, Artislach, etc.), on recourt à la fois l’abattage mécanique et à l’électronarcose ; ce pour une raison simple : on ne peut pas abattre la volaille au disque mécanique sans les passer à l’électricité.

Alertons Al Munajem

La fraude est gigantesque. Ce sont des milliards d’euros qui sont dépensés par les pays musulmans qui importent ces poulets aux profits de multinationales qui trompent les consommateurs. Nous sommes là dans un scandale à l’échelle internationale pour l’heure ignoré par l’immense majorité des populations.

La semaine dernière, en apprenant que le partenaire saoudien de Doux allait probablement entrer au capital du volailler français Rokha, lectrice d’Al-Kanz, a décidé d’agir spontanément et d’écrire à Al Munajem. C’est précisément le réflexe que chacun d’entre nous doit avoir. La hantise d’une entreprise, qu’il s’agisse du boucher du coin à l’entreprise au chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros, est que vous deveniez chacun dans votre coin un consommateur qui pose des questions. Faire taire une association, un site Internet – ce qu’aimerait McDonald’s Maroc pour Al-Kanz –, quelques individus est possible. Des milliers, des millions d’individus qui comme Rokha réagisse spontanément pour demander des comptes, c’est l’horreur.

Rokha nous a envoyé le mail qu’elle a envoyé à Al Munajem. Il est en anglais. N’hésitez pas à faire comme elle en envoyant votre message à l’adresse suivante : info@munajem.com.

As-salamu aleykoum
Dear Madam, dear Sir,
I am writing you regarding the information that your company might acquire 25% stake of the French company Doux.

As a French Muslim woman, it is my duty to warn you on the doings of this company when it comes to halal food. Doux is well-known among the French Muslim community for selling chicken presented as halal when in fact, the slaughtering of those chicken does not respect the halal rules and prescriptions.

Please be aware that by acquiring stake in this company you will be participating in this lie and help Doux deceive millions of Muslims worldwide.

I trust you to take the best decisions. For more information, please check out the following links:
http://www.al-kanz.org/2013/09/05/halal-chicken-saudi-arabia
http://www.al-kanz.org/2013/09/07/saudian-shaykh-doux
http://www.al-kanz.org/2013/09/09/fatwa-against-doux

I have no doubt that you will consider seriously the above mentioned information and not go further with this acquisition.

As-salam aeykoum

Si vous parlez arabe ou anglais, vous pouvez contacter la société par téléphone au 00966 1 4807755 ou envoyer le message par fax au 00966 1 4826711.

Il est déplorable d’en arriver là. Depuis février 2008, nous alertons sur la fraude Doux. Hormis Casino et KFC qui ont réagi, le halalgate continue. Le danger est énorme pour l’ensemble de la Bretagne : ce sont des des milliers d’emploi qui vont probablement être détruits dans toute la région, car il est évident que cette énorme fraude à l’heure où l’information circule sans frontières va tôt ou tard percer dans les pays musulmans. Les autorités françaises savent. Elles se taisent, en attendant d’aller pleurer auprès des employés de Doux, Tilly-Sabco et autres fraudeurs au halal quand ils seront sacrifiés.

Faux halal : scandale dans une filiale du groupe Casino

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viande de cerf non halal

Halalgate. Le mois dernier, les musulmans de l’île Maurice étaient en colère. Dans un des magasins Jumbo, filière du groupe Casino, de la viande non halal a été abusivement estampillée halal.

La viande de cerf étiquetée halal provenait de France. Le lièvre a été levé par un consommateur musulman, Abdallah Coowar, qui a interrogé les responsables du rayon viande de Jumbo, lesquels lui ont assuré que la viande était bien halal, mais qui n’ont pu fournir aucun certificat halal. Le jeune homme a alors décidé de porter plainte auprès de la police et à alerter les autorités musulmanes.

Selon le site Defi Media, « après avoir été pressé par une cinquantaine de personnes », le directeur des ressources humaines de l’hypermarché incriminé a reconnu les faits. La viande de cerf estampillé halal n’était pas halal.

De son côté, la direction de l’hypermarché, qui craint évidemment le scandale, reconnaissait officiellement dans un communiqué publié quelques jours après l’incident qu’il y a eu « un manquement  » (sic), mais ajoute aussitôt que Jumbo n’a « en aucun cas tenté d’induire [les] consommateurs en erreur ».

Pour Nissar Ramtoola, président d’une organisation musulmane, la Jummah Mosque, « c’est une malhonnêteté commerciale de faire passer un produit non halal pour halal ». C’est pourquoi il a demandé aux autorités du pays de diligenter une enquête afin que des sanctions soient prises, des « sanctions qui s’imposent », insiste-t-il. Pour lui, « l’hypermarché a pris des très grands risques en bluffant la communauté musulmane ». Il exige en outre des excuses de Jumbo et appelle les musulmans à ne pas acheter leur viande dans ce type d’établissement commercial, tant les fraudes sont légion.

Jumbo est une filiale du groupe Casino.

Cliquez sur le lien suivant pour voir un reportage consacré à ce scandale : Viande de cerf non-halal à Jumbo : La polémique enfle.

Mal en point, Doux tient toujours au marché halal français

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dar al-mazak
Dar Al-Mazak, faux halal commercialisé par Doux en France

En 2009, après avoir effectué plusieurs audits chez le volailler Doux et avoir constaté que la certification délivrée complaisamment par une association, l’AFCAI, qui ne procédait à aucun contrôle sur site et fournissait bien en amont les certificats halal, le groupe Casino décida de cesser la commercialisation des poulets prétendument halal de l’entreprise bretonne. C’en était fini des poulets de la marque halal de Doux destinée au marché français, la marque Dar Al-Mazak.

Lire – Poulets Doux supprimés des magasins Casino : la photo

Les poulets suivants, type « frozen » (congelés), sont plutôt réservés aux pays du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Yemen, Egypte, etc.).

doux dubai

Mais pas seulement comme l’atteste un prospectus reçu par un professionnel musulman qui nous l’a communiqué. Stupéfait, ce dernier nous indique que c’est la première fois qu’on lui propose des poulets Doux.

doux halal chez un cash and carry

Mauvaise idée du fournisseur puisque cette proposition lui a valu d’être désormais écarté par ce professionnel. Il faut dire que le reportage du journaliste Feurat Alani, diffusé d’abord sur Canal+, puis tout l’été sur la chaîne D8, a fait le tour des foyers musulmans, plus encore chez les professionnels.

Lire – Scandale du faux halal : voici le reportage diffusé sur D8

En France, on sait que les poulets Doux sont abusivement estampillés halal ; ce qui n’est pas le cas du Saoudien lambda qui achète les yeux fermés des poulets non halal même à quelques mètres de la Kaaba, à La Mecque.

Lire – Doux : faux halal tout près de la Kaaba et de la mosquée du Prophète (pbsl)

Plus préoccupant encore si rien ne change, l’entrée de l’entreprise saoudienne Al Munajem, partenaire du volailler français, dans le capital de Doux semble se confirmer, apprenait-on hier par voie de presse.

Tilly-Sabco et Doux : faux halal en Jordanie

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Faux halal en Jordanie

Halalgate. Depuis plusieurs mois, Tilly-Sabco et Doux se lamentent. L’Europe a décidé de cesser de subventionner les deux volaillers bretons après des années de millions d’euros injectés dans ces deux entreprises. Comme la presse française, Tilly-Sabco et Doux touchent de l’argent public qui profite à des intérêts privés.

Le plus grave n’est pas là, mais bien dans la fraude massive assumée par les deux volaillers. Leurs poulets ne sont pas abattus conformément aux règles du halal. Or, ils sont présentés comme telle grâce à la certification folklorique complaisamment octroyée par leur partenaire certificateur, l’AFCAI, association tenue par un interprète qui n’a quasiment jamais mis les pieds dans les abattoirs qu’il certifie halal.

Tilly-Sabco, plus de 64 000 tonnes de faux halal

Selon des chiffres rapportés par le site LSA, ce ne sont pas moins de 1,3 million de volailles qui sont abattues par semaine chez Tilly-Sabco, soit 64 000 tonnes de poulets surgelés produits en 2012 et vendus majoritairement (91 % de la production) en Arabie saoudite et au Yémen.

En 2010, interrogé par Le Télégramme de Brest qui pointait le manque de transparence (euphémisme) de la certification des volailleurs, Daniel Sauvaget, P-DG de TillySabco, évoquait, une fois n’est pas coutume « plusieurs tendances religieuses ». C’est la grosse ficelle classique des industriels : alors qu’il y a consensus sur la définition du halal en lui-même, ces derniers justifient systématiquement le recours à des méthodes non halal par une divergence théologique entre les religieux.

Lire – Halalgate : la Malaisie ne reconnaît plus l’AFCAI, certificateur de Doux et de Tilly-Sabco

Pourtant, ces mêmes industriels, qui se disent dans leur bon droit, se gardent bien de faire preuve de transparence. S’ils sont dans leur bon droit et que leurs poulets sont vraiment halal, qu’ils affichent très clairement leur méthode de travail, en l’occurrence le recours à l’électronarcose et l’abattage mécanique, l’absence de contrôleurs indépendants, permanents et systématiquement sur site pendant toute la chaîne de production, le recours à des certificats en amont de toute production, etc. Ils affirment produire du halal ? Eh bien qu’ils laissent les consommateurs saoudiens et yéménites, qui achètent 91 % de la production de Tilly Sabco, juger par eux-mêmes.

Samra, lectrice d’Al-Kanz, était de passage à Amman, capitale de la Jordanie, où elle a pris les photos suivantes dans un magasin de la chaîne Mile’s. Comme à La Mecque, et dans plusieurs villes arabes, les bacs sont plein de ces poulets non halal abusivement estampillés halal.

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tilly-sabco et doux en Jordanie

Cette tromperie massive perdure depuis des décennies. Mais tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Dès lors que les consommateurs musulmans dans les pays concernés prendront véritablement connaissance de la supercherie, le couperet sera immédiat. La complaisance des autorités françaises, qui couvrent les industriels, n’y changera rien.


Comme souvent, ce sont des femmes et des hommes, les employés de Doux et de Tilly-Sabco et de nombreux entrepreneurs, qui paieront une note très salée.

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