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Channel: Halal & Halal – Al-Kanz
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Scandale du faux halal : ce soir, reportage explosif sur la chaîne D8 (TNT)

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Scandale du faux halal : ce soir, reportage explosif sur la chaîne D8 (TNT)
Ce soir, D8 rediffuse un reportage explosif sur la fraude au halal

Le 11 octobre 2011, trois mois avant l’affaire des knackis Herta prétendument halal contrôlées positives à l’ADN de porc bien qu’estampillées par la SFCVH-mosquée de Paris, Canal+ diffusait en crypté un reportage explosif sur les dessous du halal.

Réalisé par le journaliste Feurat Alani, cette enquête eut l’effet d’une bombe. Les fraudeurs – du petit boucher à l’industriel qui a pignon sur rue – comprirent que le temps de l’impunité était révolu. L’affaire Herta les convaincra quelques semaines plus tard, en janvier 2011, qu’il en était fini du halal à papa.

Le halalgate dévoilé à la télé

Le document, qui sera diffusé ce soir à 20h55 sur la chaîne D8 dans une version mise à jour, s’articula lors de sa première diffusion en trois volets :

- une première partie leva le voile sur la viande non halal vendue au marché de Rungis par des escrocs et achetée en toute conscience par de très nombreux bouchers musulmans qui ont choisi de tromper leurs clients pour de viles raisons mercantiles. C’est du reste pour cette raison que beaucoup refusent le principe d’une certification de leur boucherie.

- la seconde partie porta sur la gigantesque escroquerie organisée par le géant Doux, qui commercialise des poulets non halal sciemment et frauduleusement estampillés halal. C’est le fameux pôle surgelé, dont la santé tranche avec le reste de l’activité du volailler, dont l’usine de Pleucadec a été mise en liquidation judiciaire mardi 14 mai, soit hier. Ces faux poulets halal sont vendus à La Mecque, notamment aux pèlerins, et de très nombreux pays musulmans, dont l’Arabie saoudite. En France, KFC les commercialisait avant de cesser de prétendre vendre du halal. Le roi du poulet qui a lui aussi sciemment escroqué les musulmans pendant des années en France et à l’étranger a préféré éviter de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture.

[VIDEO] Poulets chez KFC : un employé de Doux dénonce le faux halal

- la troisième partie fut consacrée à la marque de bonbons Fini dont des bonbons prétendument halal ont été analysés contrôlés positifs au porc.

bonbons Fini porc

Lire : La gélatine de porc dans les bonbons halal, c’est la marque Fini

Le reportage fait un carton

Devant le succès de cette première diffusion, d’une durée de 26 minutes, Canal+ demanda au journaliste Feurat Alani de réaliser une version plus longue de l’enquête, qui fut diffusée en clair dimanche 31 juillet 2011, veille du mois de ramadan. Ce 52 minutes eut un effet encore plus important que la première version. Cataclysme sur le marché du halal. L’image de la SFCVH-mosquée de Paris fut particulièrement mise à mal, l’escroquerie des poulets Doux faussement halal inondant les pays musulmans eut, à quelques heures du début du mois de jeûne, bien du mal à passer.

Lire : Effrayé par le reportage de Canal+, le groupe Doux sort de son mutisme

Tilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saouditeTilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saoudite

Quelques jours avant la seconde diffusion, Feurat Alani nous confia, dans une interview publiée sur Al-Kanz, être tombé « sur des affaires plus surprenantes les unes que les autres » ; ce qui lui fit dire « qu’il y a une véritable impunité dans le milieu du halal. »

Feurat Alani : « il y a une véritable impunité dans le milieu du halal »

Avant la première version, diffusée en crypté le 11 octobre 2010 sur Canal+, le CFCM qui tait depuis des années les fraudes manifestes sur le marché du halal publiait, le jour-même comme pour excuser son incurie, un communiqué de presse dans lequel il annonçait la mise en place prochaine d’une charte du halal. Enjeu politique et économique au sein du CFCM, incarnation de l’islam des consulats, le halal fit les frais de dissensions internes. D’aucuns plombèrent sciemment cette charte. La mosquée de Paris, satisfaite et soulagée, préféra garder le silence, l’UOIF publia un texte fumeux toujours en ligne (Pourquoi la Charte halal du CFCM est insuffisante).

Ce soir, à 20h55, dans l’émission Enquête d’actualité, le reportage de Feurat Alani, dans une version mise à jour, sera une nouvelle fois diffusé. Ne le ratez pas.


Halal selon la mosquée de Paris : l’incroyable aveu de Dalil Boubakeur

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Article publié le 28 février 2013. Rediffusé le 15 mai 2013. Ce soir, la chaîne D8 rediffusait le reportage du journaliste Feurat Alani sur le marché du halal. Scandale du faux halal : ce soir, reportage explosif sur la chaîne D8 (TNT).

dalil boubakeur halal
Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris

Le reportage est passé presque inaperçu. A la veille du mois de ramadan dernier, la chaîne de télévision publique France 2 consacre un reportage au marché du halal, de la viande halal. L’angle choisi par les journalistes fut celui de la certification.

Un privilège obsolète

Rappelons brièvement qu’en France seules les mosquées de Paris, d’Évry et de Lyon sont habilitées à délivrer des cartes de sacrificateurs comme une préfecture délivre des permis de conduire. Pourquoi ces trois mosquées et aucune autre ? Parce que les autorités françaises l’ont décidé ainsi. Ces trois mosquées n’ont pas plus de légitimité à délivrer ces cartes que d’autres mosquées. Elles ont ce privilège, car l’ancien ministre Charles Pasqua a décidé d’octroyer ce pouvoir à la mosquée de Paris en 1994, puis deux ans plus tard aux deux autres mosquées pas contentes que seule la mosquée de Paris soit chouchoutée par le ministère de l’Intérieur. Depuis, rien n’a changé et rien ne changera tant que l’islam de France sera cet islam des consulats (principalement marocain et algérien), dont le CFCM est l’incarnation.

L’enfumage des industriels

Carrefour, Reghalal ou encore récemment Quick, avant de quitter les mosquées de Paris et d’Évry pour la mosquée de Lyon, n’ont de cesse d’évoquer un prétendu agrément reconnu par l’État, qui garantirait que leurs produits sont bien halal. Or, cet « agrément » ne concerne en rien le caractère halal des produits. Il s’agit uniquement d’une habilitation à délivrer des cartes de sacrificateurs et non une garantie sur le respect du halal.

Plus concrètement, le sacrificateur, dans un abattoir, est chargé d’abattre les bêtes. Il ne certifie pas ni ne contrôle les viandes issues des bêtes qu’il abat. Son travail consiste à pratiquer l’abattage rituel. Dans l’abattoir, il reste à son poste et ne suit jamais le circuit de la carcasse qui finira en morceaux. Cette tâche est dévolue aux contrôleurs, qui eux ne sont pas sacrificateurs. Ce qui leur incombe, c’est de ne jamais quitter de l’œil la carcasse et de prendre soin qu’elle ne soit d’aucune manière avec de la matière non halal.

En évoquant cet agrément qui n’existe pas, ces grandes entreprises trompent les consommateurs. Le service consommateurs de Carrefour par exemple indique à qui les contacte que « tous les produits halal commercialisés sous la marque Carrefour sont certifiés par l’une des mosquées agréées par les pouvoirs publics (Grande Mosquée de Paris, d’Évry et de Lyon) ». Le non-initié n’y voit que du feu. C’est évidemment volontaire de la part du numéro 2 mondial de la grande distribution. Pour convaincre les consommateurs, Carrefour mise sur la confusion.

Si Carrefour, comme Reghalal qui joue aussi sur la confusion au mépris de sa clientèle musulmane, choisit d’enfumer ses clients, c’est parce que l’un de ses partenaires, la SFVCH-mosquée de Paris (l’ACMIF-mosquée d’Évry pour Reghalal) n’emploie pas de contrôleurs dépêchés sur site, indépendants donc, mais aussi et surtout présents systématiquement lors de l’abattage jusqu’à la fin du processus de production. Avec les mosquées d’Évry et de Paris, il y a donc bien certification – chacune des mosquées certifient que les produits sont halal –, mais pas de contrôles permanents, systématiques et indépendants. Or, ni Reghalal ni Carrefour, ni même la SFCVH-mosquée de Paris et l’ACMIF-mosquée d’Evry ne veulent que cela se sache. Une prise de conscience collective, qui se traduirait par le refus d’acheter des produits n’ayant pas été contrôlé comme indiqué ci-dessus, aboutirait à la fin des produits prétendument halal de Carrefour, Reghalal, Fleury Michon, Oriental Viandes, Bigard, etc. et l’ensemble des clients des deux mosquées.

Les 150 imams envoyés par l’Algérie…

Mais revenons-en donc à la mosquée de Paris, dont l’institut est partenaire de la SFCVH (société française de contrôle de la viande halal). La SFCVH-mosquée de Paris, parlons-en justement. Cette société certifie à distance des milliers de tonnes de viande depuis ses bureaux en région parisienne : KFC, Doux, Herta et Quick jusqu’en 2012, mais encore Carrefour, Bigard, Fleury Michon et des dizaines d’autres sociétés. Vaste portefeuille pour une société qui compte seulement six personnes.

Six personnes pour certifier et contrôler autant de viande. Il n’en fallait pas moins pour intriguer le journaliste Feurat Alani qui dans son reportage diffusé sur Canal+ revient plusieurs fois à la charge pour que le représentant de la SFCVH-mosquée de Paris lui réponde à la question très simple : la SFCVH emploie-t-elle des contrôleurs ?

La réponse fut : « on peut dire qu’elle a 150 contrôleurs… » qui se révèlent être en réalité les 150 imams détachés dans des mosquées partout en France, et non dans des abattoirs, par l’Algérie et qui sont sous la tutelle de la mosquée de Paris. Le roi était nu. La scène, dévastatrice, est disponible sur Dailymotion : Les dessous du halal.

L’aveu de Dalil Boubakeur

Un après la diffusion du reportage, c’est au tour de Dalil Boubakeur de tenir des propos embarrassants lors du reportage réalisé pour le journal télévisé de France 2. Avant de donner la parole au recteur de la mosquée de Paris, la journaliste plante le décor et se rend notamment dans une boucherie musulmane.

Nous avons voulu savoir si les bouchers eux-mêmes étaient sûrs de la certification de la viande qu’ils vendaient. Après plusieurs refus d’interview, nous avons filmé en caméra cachée.

Voici ce que lui répond un employé de la boucherie : « Halal, mais c’est pas 100 % »

Boucherie halal Paris Vanobel

Puis la caméra suit un autre employé déplaçant un carton, comme on en voit souvent dans ces boucheries. Un carton contenant des poulets de la société belge Vanobel, qui inonde le marché français avec sa viande estampillée halal par la SFCVH-mosquée de Paris. 13 à 15 euros les 10 kilos de poulets. On comprend pourquoi ces poulets sont très répandus dans les foyers de travailleurs.

Boucherie halal Paris Vanobel

La voix off de la journaliste poursuit :

Les contrôles chez le détaillant, les mosquées n’en font pas. Elles ne font que délivrer la carte de sacrificateur dans les abattoirs et sont partenaires de certaines grandes marques industrielles dont elle valide le respect du rite halal. Pour le grand recteur de la mosquée de Paris, il est impossible de pouvoir tout contrôler. Il compte sur la vigilance des consommateurs.

Et patatras ! Alors que depuis des années la SFCVH n’a de cesse d’affirmer que des contrôleurs sont sur site lors des productions et qu’elle maîtrise pleinement le processus de contrôle de tous les produits qu’elle certifie, voilà que son partenaire explique à l’heure de la grand-messe du 20-heures, que le couple SFCVH-mosquée de Paris ne peut garantir que tous les produits certifiés par leurs soins sont vraiment halal.

« Nous ne pourrons jamais garantir ni par nos structures ni par nos mosquées ni par nos imams ni par nos sacrificateurs. Vous savez le bruit va très vite. Il y a par Internet toute une information de la communauté qui va désigner la brebis galeuse. »

Dalil Boubakeur, 19 juillet 2012, journal télévisé, France 2, Paris.

C’était donc vrai…

Salon du halal : 2e édition du Halal Expo Chile, au Chili

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Après une première édition en 2012, Halal Expo Chile, salon professionnel consacré au halal, tiendra sa seconde édition au Chili les 20 et 21 décembre 2013 in cha’a-Llah.

Salon du halal : 2e édition du Halal Expo Chile, au Chili

Pour plus d’informations, cliquez sur le lien suivant : http://www.chilehalal.com.

Scandale du faux halal : voici le reportage diffusé sur D8

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Scandale du faux halal : voici le reportage diffusé sur D8
Doux trompe sciemment les musulmans, jusqu’à La Mecque.

Halalgate. Mercredi soir, la chaîne D8, rachetée récemment par Canal+, rediffusé le reportage explosif sur le scandale du faux halal réalisé par Feurat Alani. Dans ce documentaire, qui a révulsé de très nombreux musulmans, mais n’a toujours pas amené le CFCM à sortir de son silence insupportable, les téléspectateurs ont pu découvrir :

- l’escroquerie des poulets Doux estampillés halal, mais qui ne le sont pas
- l’arnaque massive qui a eu lieu depuis des années au marché international de Rungis, plaque tournante du faux halal, au vu et au su de tous.
- la présence de gélatine de porc dans des bonbons de la marque Fini
- la présence de porc dans des produits de la marque Kenza halal
- la drôle de réponse d’un responsable de la mosquée de Paris voulant faire croire que les 150 imams dépêchés dans toute la France par l’Algérie sont aussi des contrôleurs au service de la SFCVH-mosquée de Paris. Ce qui est évidemment un mensonge, lequel mensonge à particulièrement déplu à Alger, puisqu’il impliquait directement les autorités algériennes.

Comme lors des précédentes diffusions, vous avez été nombreux à nous contacter pour nous demander notamment une liste de produits halal. Nous l’avons écrit de nombreuses fois : nous nous refusons à fournir une liste de marques parce que cela ne résoudrait rien et cela conforterait les musulmans de France dans cette léthargie qui profite aux fraudeurs. Nous vous invitons à lire l’article suivant :

- Une liste de produits ou de marque halal ?
- Halalgate : comment amener votre hypermarché à supprimer le faux halal
- Ce que vous pouvez faire pour le halal
- Halal selon la mosquée de Paris : l’incroyable aveu de Dalil Boubakeur

Ce que chacun doit comprendre, c’est que les consommateurs sont les patrons des commerçants, selon le mot juste de Jean-Pierre Coffe : une société vend ce que le consommateur lui dit, par son acte d’achat ou son refus d’acheter ses produits, de produire et de vendre. Tant que 1) nous continuerons à acheter du faux halal, 2) nous n’affirmerons pas très explicitement notre refus de ce faux halal, les fraudeurs ne cesseront pas de nous flouer. Les margoulins du faux halal ne sont forts et ne s’enrichissent que parce que nous, chacun d’entre nous, se tait ou les laisse faire.

Demandons des comptes au CFCM

Le silence du CFCM face à ce gigantesque scandale du faux halal, pourtant aujourd’hui sur le place publique, est absolument intolérable. Cet organisme qui prétend représenter les musulmans est par son refus de dénoncer clairement les fraudes un complice objectif des margoulins. Ce n’est plus tolérable, ce n’est plus acceptable. Il est plus que temps que les consommateurs musulmans se fassent entendre. Le CFCM ne réagira pas, car il sert les intérêts de ses différentes composantes et non ceux des musulmans. Pour autant, il est capital de lui signifier que le halal à papa est fini, tout comme la gestion que certains ont décidé d’importer, cette hogra certes moins violente et moins expressive en France, mais qui n’a pas de place ici.

Voici les coordonnées qui figurent sur le site du CFCM : lecfcm.fr.
CFCM
270 rue Lecourbe – 75015 Paris
Tél: +33 (0)1 45 58 05 73
Fax: +33 (0)1 45 58 24 06
Email : postmaster@lecfcm.fr

N’hésitez pas à envoyer un fax, notamment si vous êtes chez Free via le service de fax gratuit.

Faux halal : la tromperie de Doux et consorts demeure impunie

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Scandale du faux halal : voici le reportage diffusé sur D8
Doux trompe sciemment les musulmans, jusqu’à La Mecque.

Vendredi, une vaste fraude à l’exportation a été rendue publique. Il est reproché à une société située dans le Finistère (Bretagne) d’avoir « régulièrement et depuis plusieurs années confectionné de faux rapports d’analyse microbiologique », mais encore d’avoir « traité des échantillons d’analyse avec des produits désinfectants ou par irradiation ».

Le but ? Tromper les pays importateurs en leur vendant des produits qui en apparence et sur papier remplissaient les critères exigés. Sur papier seulement. En agissant de la sorte, les individus mis en cause ont commis des « infractions d’escroquerie en bande organisée, faux, usage de faux et tromperies ».

Lire : Finistère : 6 000 tonnes de volailles frauduleuses

Après le scandale de la viande de cheval, cette nouvelle affaire va un peu plus abîmer la réputation des industriels de la filière viande. Pourtant, il est une autre escroquerie qui elle dure depuis des dizaines années, à savoir la commercialisation par des entreprises françaises de produits abusivement estampillés halal. La plus emblématique est la société Doux qui inonde de faux poulets halal les pays arabes jusqu’au coeur de la ville la plus chère aux musulmans, La Mecque.

Les autorités françaises sont au courant, le public est au courant – suite notamment à deux reportages dans lesquels le pot-aux-roses a été clairement démontré -, pourtant, parce qu’il s’agit de viande halal, la tromperie perdure, avec les conséquences que l’on connaît : dans le monde musulman, les entreprises françaises, qui pourraient tirer leur épingle du jeu, ont de plus en plus mauvaise réputation.

Faut-il attendre que l’Arabie saoudite, le Maroc, l’Egypte, le Yemen, les Emirats arabes unis, etc. décident de rompre unilatéralement les contrats de Doux, de Tilly-Sabco, de Salvel et de bien d’autres précipitant des régions entières de la Bretagne dans une crise économique sans précédent ? Faut-il ne rien entendre comme dans le cas de Jan Fasen, celui par qui le scandale du cheval est arrivé ?

Rappelons qu’en décembre 2008, trois ans avant le chevalgate, un article publié ici-même faisait état de son escroquerie au halal. Le CFCM aurait pu à l’époque jouer le rôle de vigie et tirer la sonnette d’alarme, permettant ainsi aux autorités françaises de prendre les mesures préventives qui auraient éviter le scandale européen du chevalgate.

Halal : le bœuf était du cheval
De l’incurie du CFCM au scandale de la viande de cheval

Va-t-on continuer à faire l’autruche et à laisser des industriels arnaquaient des centaines de millions de clients musulmans à travers le monde au risque de payer extrêmement cher en termes d’image et d’emplois locaux un retour de bâton qui s’annonce d’ores et déjà terrible ? Ou se souciera-t-on des dégâts considérables que causeront l’incurie et le mépris des autorités et des industriels sur l’agriculture française ?

Depuis 2008, nous n’avons eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme. Nous avons publié des dizaines d’articles, tous fondés sur des faits, confirmés, confortés et étayés par la suite notamment par le reportage explosif du journaliste Feurat Alani. Le ministère de l’Agriculture est au courant, des députés sont au courant, des sénateurs sont au courant, de nombreux journalistes sont au courant. Mais rien n’est fait. Il est grand temps d’agir. Avant que le halalgate n’emporte tout un pan de la filière française de la viande.

Pour aller plus loin

Faux halal : le Maroc mettra-t-il fin au scandale Doux ?
Scandale du faux halal : voici le reportage diffusé sur D8
Halalgate : KFC cesse le faux halal en supprimant son offre
Manger haram à La Mecque
Doux vend toujours ses poulets non halal sous label halal au Maroc
Tilly-Sabco, Salvel et Doux, le pseudo halal en pays musulmans
Ramadan : du poulet Doux non halal pour les Saoudiens chez Carrefour
Arrêt sur images évoque une « tromperie sur les produits halal » de KFC

Faux halal : Doux au Qatar

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Sabrina, lectrice d’Al-Kanz, réside au Qatar. Mardi, elle prit en photo le rayon poulet vendu chez Al-Meera, un supermarché de la capitale, Doha.

qatar doux faux halal
On y voit des saucisses de la marque Doux. Ces produits ne sont pas halal. Pourtant, Doux les commercialise en les estampillant abusivement halal.

Cette tromperie dure depuis des dizaines d’années, sans que les autorités françaises ne daignent y mettre fin ; ce qui augure du pire pour toute la filière viande française à l’international : la viande française, notamment la volaille, a de moins en moins bonne réputation à l’étranger, dans les pays musulmans.

Il est grand temps que la France fasse le ménage parmi les fraudeurs. A défaut de quoi, c’est toute la filière viande qui risque d’être emportée.

Maroc : McDo se lance dans une opération séduction

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Présent depuis vingt ans au Maroc, McDonald’s continue à vouloir séduire les consommateurs marocains. Ci-dessous une photo prise à Casablanca. On y découvre la palissade qui entoure le chantier d’un futur restaurant du groupe.

mcdo maroc
Crédit – E-Maroketing

« Beauté des espaces au coeur d’un patrimoine architectural millénaire », peut-on lire sur certains panneaux. Difficile de comprendre le rapport entre le patrimoine architectural du Maroc et la junk food de McDonald’s ; sinon de voir là une communication ratée où l’efficacité marketing a laissé place à la flagornerie douteuse.

A ce jour, McDonald’s Maroc compte trente restaurants répartis sur treize villes (Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Fès, Meknès, Kenitra, Tanger, Tétouan, Mohammedia, Oujda, Nador et Salé). Ce futur restaurant à Casablanca sera donc le trente-et-unième.

S’agissant du halal des viandes proposées par McDonald’s Maroc, nous vous invitons à consulter l’article suivant, publié en 2011 et toujours d’actualité : McDo au Maroc : aussi halal qu’en France ?

Doux : faux halal tout près de la Kaaba et de la mosquée du Prophète (pbsl)

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Doux : faux halal à La Mecque

Halalgate. Sur la photographie ci-dessus, on découvre la devanture d’un supermarché appartenant au groupe saoudien Bin Dawood, qui possède plusieurs magasins en Arabie saoudite, et notamment un établissement à quelques kilomètres de la Kaaba à La Mecque et de même un autre établissement non loin de la mosquée du Prophète (paix et bénédiction sur lui) dans la ville de Médine.

On peut le vérifier sur le site Internet de la chaîne dans lequel les coordonnées de chaque magasin sont disponibles.

Bin Dawood à La Mecque.

bindawood

Bin Dawood à Médine.

bin-dawood Médine

L’an dernier, Rachid et Jérôme, deux lecteurs d’Al-Kanz, nous envoyaient les photos suivantes prises en Arabie saoudite, à Ryad, la capitale, à La Mecque, mais aussi à Médine, autre ville hautement sacrée pour les musulmans. Ce sont les deux premières photos qui ont été prises à Ryad, les suivantes à Médine et La Mecque. On y découvre non sans un certain dégoût ni une certaine colère des frigos emplis de poulets Doux non halal estampillés abusivement halal.

Tilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saouditeTilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saoudite

Tilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saouditeTilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saoudite

Tilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saouditeTilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saoudite

Tilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saouditeTilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saoudite

Tilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saouditeTilly-Sabco et Doux, du non halal en Arabie saoudite

Grâce à Google Maps, il est possible de constater la distance qui sépare les supermarchés Bin Dawood d’une part du Masjid al-Haram, la mosquée où se trouve la Kaaba, d’autre part du Masjid An-Nabawwi, la mosquée du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), distance qui sépare les poulets haram de ces deux lieux sacrés.

Faux halal Doux en face de la Kaaba

Pour matérialiser cette insupportable réalité, nous vous proposons une carte pour visualiser concrètement où se trouve la Kaaba et où se trouve l’un des magasins de la chaîne Bin Dawood. Nous avons pris le magasin dont l’adresse figure sur le site de Bin Dawood. Malheureusement, il y a un autre supermarché qui se trouve à… 100 mètres de la Kaaba. Avec des poulets non halal qui y sont commercialisés. Idem pour la mosquée du Prophète Muhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) à Médine.

Faux halal vendu chez Bin Dawood à La Mecque
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Pour voir de plus près en zoomant sur la carte, cliquez sur le lien suivant pour accéder à Google Maps : des poulets Doux faussement halal à 5,5 km de la Kaaba.

Faux halal Doux en face de la mosquée du Prophète (pbsl)

Doux : faux halal tout près de la mosquée du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

De même, cliquez sur le lien suivant pour accéder à Google Maps : des poulets Doux faussement halal à 10 km de la la mosquée du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) .

Le scandale dure depuis des dizaines d’années. Pourtant, ni les autorités françaises ni les fédérations professionnelles de la viande en générale, de la volaille en particulier ne se soucient de ce qui pourrait ruiner littéralement tout un pan de l’agriculture française. Le jour où les pays musulmans décideront de mettre fin à cette escroquerie, le scandale du faux halal emportera des milliers d’emploi en France. Quand est-ce que l’incurie généralisée laissera-t-elle place à la responsabilité ?


Fraude à l’export : le volailler Doux visé par une enquête

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Selon Ouest-France, Doux est dans le collimateur des douanes françaises.

En mai dernier, une perquisition a eu lieu au siège social du volailler français suite à une demande de France Agrimer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, qui « aurait demandé à vérifier [des] analyses ».

Les suspicions portent sur une fraude, très courante dans le secteur, consistant à gonfler d’eau les poulets afin d’augmenter leur poids et donc leur prix. Selon Ouest-France « les douaniers, accompagnés de gendarmes, sont arrivés à 9 h et ont présenté à Jean-Charles Doux, président-directeur général de la société, une commission rogatoire délivrée par le tribunal de grande instance de Rennes pour une perquisition ‘hors flagrance’. L’opération s’est terminée vers 22h ».

Si les doutes des enquêteurs venaient à se confirmer, la fraude qui concerne les poulets vendus à l’export pourrait affecter l’ensemble de la filière avicole française, qui déjà risque d’être emportée par un scandale sans commune mesure : depuis des dizaines d’années Doux, mais aussi Tilly-Sabco, Salvel et d’autres, commercialisent des poulets abusivement estampillés halal en direction des pays musulmans.

Lire : Faux halal : la tromperie de Doux et consorts demeure impunie

Malgré les reportages TV et les articles parus dans la presse pointant du doigt la gigantesque escroquerie, ivre d’elle-même, la direction de Doux n’a jamais daigné se mettre en conformité, comme a pu le faire à temps KFC France qui a décidé d’abandonner le halal avant d’être mis en examen pour tromperie. L’incurie des autorités françaises et la complaisance à l’égard des fraudeurs risque de coûter extrêmement cher. Comme nous l’écrivions en juillet dernier, le jour où le couperet tombera, des milliers de Français se retrouveront au chômage. Il est encore temps d’éviter la catastrophe.

Lire : Halalgate : KFC cesse le faux halal en supprimant son offre

Celles et ceux qui veulent contacter France Agrimer, afin qu’elle se saisisse des fraudes aux halal de plusieurs industriels français et qu’elle protège l’emploi en France, trouveront un formulaire de contact à l’adresse suivante : Contact France Agrimer.

Faux halal de Doux : scandalisés, ils écrivent à l’enseigne saoudienne Bin Dawood

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Doux : faux halal à La Mecque

Halalgate. Depuis des dizaines d’années, le groupe Doux et d’autres volaillers français inondent les pays musulmans de faux poulets halal.

Cette tromperie est de notoriété publique. Deux reportages, l’un pour M6, l’autre pour Canal+ ont démontré témoignages à l’appui que Doux estampille abusivement halal des poulets qui ne le sont pas. Pourtant, les autorités françaises laissent faire, malgré le risque de dommages terribles sur la filière avicole, voire sur toute la filière viande, que provoquerait une réaction forte des pays où ces faux poulets halal sont importés.

Il y a quelques jours deux internautes ont décidé d’alerter la chaîne saoudienne Bin Dawood en lui adressant directement un courriel. Voici donc ce que Hédi et Isqatunidam ont envoyé cette société soit directement à l’adresse suivante : info@bindawood.com soit via le site : formulaire de contact.

Dear Bindawood team,

I wanted to inform you that your french poultry supplier Doux is selling you fake halal meat. I know the situation very well because I’m a French Muslim.

I’ve all the proofs that your supplier is cheating you. This is a big fraud. Watch this video http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=G-Yh5h29r80.

The slaughter is mechanical and with no mention of tasmiyyah. Before the mechanical slaught, chicken are stunned and some of the chicken die before being slaughtered by the machine.

If you need more information about this huge fraud, feel free to contact me, I’ll provide to you pictures, video and the french tv report. Your French supplier Doux is flooding all the Middle Eastern market with non halal meat.

I look forward to your reply.

Best regards

Mr X

Nous vous tiendrons au courant d’une éventuelle réponse de Bin Dawood que pourraient nous faire suivre Hédi ou Isqatunidam.

En début de semaine, Ouest France révélait que les douanes françaises ont perquisitionné le siège de Doux soupçonné de fraude à l’export : les poulets vendus dans des pays étrangers pourraient avoir été gonflé d’eau. Cette pratique courante dans le milieu vise à augmenter artificiellement le poids du poulet pour le vendre plus cher. Lire : Fraude à l’export : le volailler Doux visé par une enquête.

Doux : faux halal à Oman

Auchan : du porc dans le rayon halal

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Les photos suivantes nous sont envoyées par Kamel, qui les a prises lui-même dans un magasin Auchan, à Villeneuve d’Ascq V2, dans le département du Nord.

Selon toute vraisemblance, nous sommes au rayon « éco », entendre basse qualité, voire qualité médiocre, pour petit prix, comme on en trouve aujourd’hui dans plusieurs enseignes de la grande distribution.

Auchan : du porc dans le rayon halal

On reconnaît au premier coup d’oeil, en bas à droite, les saucissons rouges vendus à un prix dérisoire dans toutes les boucheries et les rayons halal des grandes surfaces : ces saucissons de très mauvaise qualité contiennent essentiellement de la viande séparée mécaniquement et des additifs ajoutés pour donner artificiellement un goût de viande.

Rappelons que la viande séparément mécaniquement n’est pas de la viande à proprement parler. Il s’agit de tout ce qui a été raclé sur les carcasses avant qu’elles ne finissent à la poubelle. Cette matière première est très prisée des industriels : elle n’a pas le coût de la viande, car ce n’est pas de la viande, et elle offre des marges très confortables.

Jackpot assuré et silence absolu : l’une des hantises desdits industriels, c’est que les consommateurs prennent réellement conscience de ce qu’est la viande séparée mécaniquement. D’où du reste un intense lobbying pour que la règlementation soit modifiée afin que l’on supprime « séparée mécaniquement » pour ne garder que « viande ».

Au-dessus de ces saucissons, l’étiquette halal indique que les produits vendus à cet endroit du magasin sont censés être halal, prétendument ou réellement. Or que voit-on à droite de ces saucissons rouges ? D’autres saucisses, pour hot dog, qui elles ne sont clairement pas halal, puisqu’il s’agit de saucisses de porc. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Auchan : du porc dans le rayon halal

Kamel, qui nous envoie ces photos prises lundi, a aussitôt prévenu le chef de rayon. Ce dernier a déploré cette erreur et s’est engagé à ce que ces saucisses soient déplacées. Jeudi, Kamel est retourné chez Auchan et a pris de nouvelles photos. Les saucisses de porc sont toujours au même endroit, sous l’étiquette « halal ». Auchan n’a jamais eu une grande considération pour sa clientèle musulmane. Chaque ramadan est là pour nous le rappeler. On se souvient en outre de son refus de retirer les knackis Herta prétendument halal dans lesquelles de l’ADN de porc avait été retrouvée ou encore les produits prétendument halal ElSaada, marque de la société Jouvin coutumière du porc dans ses produits prétendument halal.

Cette fois, même si Auchan Villeneuve D’ascq plaidera l’erreur ou la simple boulette d’un employé étourdi, on est une fois encore dans la négligence normale. Tant pis si des consommateurs musulmans un brin étourdis ou des personnes maîtrisant mal le français se trompent et manquent de vigilance. L’essentiel est qu’elles achètent chez Auchan.

Auchan : du porc dans le rayon halal

Ce type d’erreur est moins anodin qu’il n’y paraît. Il participe véritablement du mépris dans lequel on tient le consommateur musulman, et plus généralement le consommateur tout court. Mépris qui commence, répétons-le, dans ces usines de production d’où sortent ces infames produits.

Remarquons au passage que les saucissons rouges se sont bien vendus…

Service consommateurs AUCHAN

Celles et ceux qui veulent dire deux mots au service consommateurs d’Auchan peuvent le contacter au numéro suivant 03 5930 5930 (appel non surtaxé) du lundi au samedi de 9h00 à 20h00 (prix d’un appel local) ou directement la centrale d’achat au 03 28 37 67 00, demander l’acheteur produits du monde.

Ne jamais oublier une vérité trop souvent négligée : le consommateur est le patron du commerçant, qui décide de la réussite ou non de son entreprise en achetant ou non les produits qu’il commercialise. Le consommateur a le pouvoir de se faire respecter. Il est urgent qu’il use de ce pouvoir

Halal : à l’approche des vacances, McDo Maroc est très inquiet

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Daoud, lecteur d’Al-Kanz, actuellement à Marrakech, s’est rendu ce dimanche dans un restaurant McDonald’s de la célèbre ville marocaine. Voici la photo et le commentaire associé qu’il nous envoie.

McDo Marrakech

Quand on leur [aux employés de McDonald's Marrakech - NDLR] demande avec ironie : « Mais pourquoi écrire que c’est halal. C’est évident non ? » On obtient de longues minute de silence en guise de réponse.

Manger un Big Mac « halal » au bled

Longtemps, les MRE (Marocains résidant à l’étranger) se sont précipités dans les restaurants McDonald’s pour dévorer ces hamburgers, dont ils sont privés, comme l’ensemble des musulmans, dans les pays européens où ils vivent.

En mangeant chez McDo Maroc, ces clients très prisés par le géant de la malbouffe, compensent la frustration (sic) qu’ils contiennent toute l’année. Les perdre serait catastrophique pour le chiffre d’affaires de McDo Maroc. Or, nombre de MRE commencent à douter sérieusement du caractère halal de la viande vendue dans ces restaurants et s’interrogent sur tous les sandwichs qu’ils ont naïvement engloutis.

Eviter à tout prix le scandale

Pour l’heure, McDo Maroc, très inquiet que la prise de conscience de ces quelques MRE se généralise à l’ensemble des Marocains d’Europe et du Maroc-même, travaille en coulisses pour riposter à ce qui pourrait devenir un énorme scandale d’abord dans le royaume chérifien, ensuite dans tous les pays musulmans où McDonald’s est présent. Les conséquences pourraient alors être considérables.

L’une des premières pistes explorées par la firme américaine consiste ni plus ni moins à censurer l’information. Ces dernières semaines, un article en ligne l’embarrasse tout particulièrement : publié par nos soins en septembre 2011, ce billet révélait que pendant des années les viandes de McDonald’s étaient certifiées « halal » par un organisme pour le moins très douteux, le CSCIARI (centre saoudien du contrôle international de l’abattage selon le rite islamique), adoubé par la mosquée de Paris. Or, en 2009, cet organisme au nom pompeux avait été blacklisté par le groupe Casino, car les viandes qu’il certifiait n’étaient pas halal.

Lire – McDo au Maroc : aussi halal qu’en France ?

Aujourd’hui, la viande de boeuf vient d’Amérique du Sud. Est-elle halal ? McDo Maroc exige des Marocains qu’ils le pensent. Et la volaille ? il n’est pas certain qu’elle soit aussi halal que le pensent les clients qui se ruent sur les hamburgers dans les restaurants de Casablanca, de Marrakech ou de Tanger

McDo Koweït : convaincre que c’est halal

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McDo Koweït

Bill, lecteur d’Al-Kanz, est actuellement au Koweït. Il nous envoie la photo ci-dessus en nous indiquant qu’un manager travaillant dans un restaurant McDonald’s Koweït lui a précisé que la mention halal vise à « rassurer la clientèle ». Car McDonald’s doit rassurer, et même convaincre que c’est halal. D’ailleurs, est-ce que McDonald’s dans les pays musulmans vend vraiment de la viande halal ? C’est une bonne question, non ?

Charte halal : le CFCM l’adoptera-t-il comme promis par M. Moussaoui ?

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Moussaoui Senat

Le 23 mai dernier, la mission sénatoriale sur la filière de la viande en France et en Europe a auditionné plusieurs responsables musulmans. La table ronde a ainsi réuni :

- Bernadette Bourzai, sénatrice socialiste de Corrèze et présidente de la mission
- Sylvie Goy-Chavent, sénatrice UDI de l’Ain et rapporteure de la mission
- Cheikh Al Sid, responsable du service halal de la mosquée de Paris, partenaire de la société SFCVH (société française de contrôle de la viande halal) qui assure la certification halal,
- Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon et responsable de l’association rituelle de la grande mosquée de Lyon (ARGML), organisme de certification halal,
- Khalil Merroun, recteur de la mosquée d’Evry et partie prenante de l’association culturelle des musulmans d’Ile-de-France (ACMIF), organisme de certification halal,
- Mohammed Moussaoui, alors président du conseil français du culte musulman (CFCM)

Abattage rituel sans le casher

On remarquera immédiatement l’absence des représentants de la filière casher, tout aussi concernée par l’abattage rituel que la filière halal. Malheureusement, les autorités juives, dont le Consistoire, présidée par Joël Mergui, ont demandé à ne pas être auditionné en même temps que les responsables musulmans. Cette décision est déplorable et inacceptable.

Déplorable : plutôt que de serrer les rangs les responsables juifs quittent le navire, alors même que depuis des années ils demandent à ce que les filières casher et halal fusionnent peu ou prou, notamment pour des raisons coûts. Échaudés à juste titre par la polémique sur l’abattage rituel alimentés par l’UMP et le FN lors de la présidentielle 2012, ces derniers ne veulent plus faire les frais comme les musulmans des attaques contre l’abattage rituel. En clair, en refusant de s’afficher publiquement aux côtés des musulmans lors de cette mission sénatoriale, les autorités juives pensent qu’elles éviteront d’avoir à monter au créneau pour défendre l’abattage rituel, et donc l’abattage halal.

Inacceptable, car il ne s’agit ni plus ni moins pour les responsables de la filière casher d’aboutir à un régime d’exception. Avancée il y a quelques années lors des discussions au niveau européen autour de l’abattage rituel, l’idée d’une réglementation contraignante pour le halal et souple pour le casher ressurgit. Le Consistoire prend conscience que nous sommes peut-être là à un tournant en France, voire en Europe. Rien n’est joué, l’abattage rituel peut très bien sortir renforcé de toutes ces discussions. Pourtant, les autorités juives ont déjà acté le fait que le casher devra, qu’elles que soient les décisions prises, obtenir un statut privilégié. Mohamed Moussaoui ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Lors de son intervention, l’ancien président du CFCM a pointé l’absence des représentants juifs et le danger d’une règlementation qui ne concernerait que les musulmans.

Plus généralement, il est grand temps que cette génération de responsables communautaires – juifs ou musulmans – se rendent compte qu’aujourd’hui n’est pas hier et que les petits arrangements entre amis, les passe-droit et autres privilèges ne peuvent plus être de mise. A défaut de le comprendre pour des raisons éthiques, ils doivent l’entendre pour des raisons purement pragmatiques : le signal qu’ils envoient aux Français est catastrophique. Laisser penser, et tout faire pour le laisser penser, que l’on puisse bénéficier non pas de dérogations, mais, une fois encore, de passe-droit, nourrit les extrêmes.

Finalement, les représentants de la filière casher ont été reçus les 26 juin dernier, comme le rapporte le site spécialisé France Agricole : Un nouveau débat musclé sur l’abattage rituel au Sénat

La charte halal bientôt adoptée ?

Après le préambule de Sylvie Goy-Chavent, la rapporteure, et quelques corrections qu’il fallait apporter suite précisément à l’introduction de la sénatrice UDI, Mohamed Moussaoui est intervenu pendant plus d’une dizaine de minutes.

Son intervention, dont nous allons publier le verbatim, est très courageuse. Mohamed Moussaoui a certes été président d’une institution illégitime. Pour autant, lors de cette table ronde, il a tenu un discours qu’il faut saluer, n’hésitant pas à aller à l’encontre des positions de ses collègues et coreligionnaires assis à côté, notamment au sujet de la pratique de l’électronarcose. Si le CFCM est l’incarnation même de l’islam des consulats, cette fois, la prise de parole de son président d’alors, l’une des dernières en public, a été celle d’un homme soucieux d’assumer pleinement la fonction qu’il occupe, en l’occurrence représenter la communauté musulmane. M. Moussaoui sur le départ s’est senti peut-être plus libre. Peut-être. En tout cas, la mise au point qui a suivi immédiatement l’introduction de la sénatrice Sylvie Goy-Chavent est à marquer d’une pierre blanche. En voici un extrait.

« Le CFCM, effectivement, dès 2003 était dans ses prérogatives, dans sa mission, d’essayer d’organiser le halal.

Nous avons produit un document, qui reste un document de travail, « Charte halal du CFCM« , que nous n’avons pas pu valider pour la simple raison que je vais citer tout de suite : la création du CFCM a eu lieu en 2003, en 2008 il y a eu quelques difficultés à renouveler ses instances parce que le règlement électoral était contesté et qu’il y avait des voix qui s’élevaient pour réformer le CFCM dans son mode électoral, dans son mode de gouvernance.

C’est ce que nous avons commencé à faire dès 2008 et je vous annonce, vous l’avez déjà entendu, le 23 février dernier les statuts du CFCM ont été réformé, nouveau règlement électoral a été adopté et il y aura de nouvelles élections prochainement pour instaurer une nouvelle monture du CFCM.

Nous espérons qu’avec cette nouvelle monture que le dossier du halal, la charte halal, qui a été ajournée, mais le travail était pratiquement finalisée puisse être validé très rapidement comme on vient de le faire comme sur le calendrier lunaire que l’on a pu achever parce que, autour de la table, il y avait les composantes essentielles du CFCM. »

M. Moussaoui, Sénat, Paris 23 mai 2013

L’ancien président du CFCM annonçait fin mai l’adoption de cette charte halal. Dimanche 30 juin, le nouveau président du CFCM s’appelle Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris. Problème : la charte halal interdit le recours à l’électronarcose. Or, la SFCVH-mosquée de Paris, l’ACMIF-mosquée d’Evry et l’ARGML-mosquée de Lyon ont des contrats avec des industriels qui pratiquent l’électronarcose avant abattage, contre l’avis même officiel du CFCM.

Lire : Halal : le CFCM n’accepte l’étourdissement ni avant ni après la saignée

Si la charte halal venait à être adoptée, tous les contrats entre les organismes de certification qui autorisent l’électronarcose et les industriels qui la pratiquent seraient théoriquement caduques, à tout le moins problématiques. Question : est-ce que Dalil Boubakeur saura dépasser les intérêts très particuliers d’une minorité pour prendre clairement et courageusement position comme son prédécesseur en adoptant la charte halal tel qu’elle est aujourd’hui ? Une telle décision serait historique. Le recteur de la mosquée de Paris en sortirait grandi.

Pour regarder l’intégralité du débat, rendez-vous sur le site du Sénat : Table ronde – abattage rituel.


« Qualité, fierté, halalité », le patron d’Isla Délice n’est pas musulman

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La dernière campagne de publicité d’Isla Délice, leader de la charcuterie halal, a ému bien des non-musulmans. Le détournement de la devise républicaine « Liberté, égalité, fraternité » en « Qualité, fierté, halalité », accompagné des couleurs du drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge ne passe pas.

La polémique pour buzzer

Le patron d’Isla Délice a choisi de choquer pour que le buzz prenne et que l’on parle de sa marque. C’est une technique parfois payante : il suffirait que les médias et/ou les politiques s’en emparent pour que la marque soit citée dans toute la presse, la télé, la radio.

C’est précisément ce qui est arrivé à Quick en février 2010. Une gigantesque polémique lancée par Marine Le Pen a offert une extraordinaire visibilité à l’enseigne sans qu’elle ne mette un euro dans la publicité. Si à l’époque Quick avait voulu obtenir la même visibilité en achetant des espaces pub à la télévision, à la radio, dans la presse et sur Internet, ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros qu’il aurait fallu débourser.

Dans un contexte d’islamophobie aiguë où l’extrême droite est à l’affût de la moindre occasion pour dénoncer une islamisation du pays, s’emparer de la devise républicaine pour – très maladroitement – la halaliser, c’était espérer une polémique bien plus explosive que celle du Quick halal et donc une couverture médiatique qui aurait permis à Isla Délice de pénétrer dans tous les foyers français au 20h. A quelques jours du mois de ramadan, où les rayons des hypermarchés sont pris d’assaut (sic) par une clientèle musulmane qui oublie le sens même du jeûne, le leader de la charcuterie halal espérait le jackpot.

Un patron non musulman

En 2010, la campagne d’Isla Délice « Fièrement halal » avait été le prétexte pour des islamophobes de s’en prendre une fois n’est pas coutume aux musulmans. La campagne était audacieuse et décalée. S’il y avait provocation, elle s’inscrivait plus dans une provocation d’un Benetton qui, même s’il est loin de chercher le consensus, ne jettera pas à la vindicte populaire toute une population. Benetton choque, voire blasphème, il n’attise pas la haine.

Isla Délice islamistes
Article datant de 2010 sur Agoravox

En 2010 donc, nous évoquions l’article d’un certain Paul Villach sur le site Agoravox dans lequel il pointait cette « publicité à l’image de ses auteurs islamistes ». Voici ce que nous écrivions alors à l’époque.

Les « auteurs islamistes » de cette publicité sont… non musulmans. Jean-Daniel Hertzog, patron d’Isla Délice, n’est pas musulman et l’agence de communication qui a réalisé cette campagne de promotion peut difficilement être accusée d’avoir fait allégeance à « l’islamisme ». Plus amusant encore son nom : elle s’appelle Herezie. Vous conviendrez qu’il y a certainement plus orthodoxe comme nom, hein !
Halal : ces « islamistes » non musulmans

Depuis 2010, le patron d’Isla Délice n’a pas changé. Il s’agit toujours d’un non-musulman. Que les islamophobes qui vitupèrent contre les musulmans depuis plusieurs semaines à cause de cette publicité ravalent leur haine. Ou qui la dirigent vers l’unique et seul responsable de cette publicité, dont les musulmans ne sont pas comptables : le patron d’Isla Délice.

Lire : Le halal profite essentiellement aux non-musulmans

« Un jeu dangereux »

Car il faut bien le dire. Si la polémique n’a pas pris dans les médias, cette campagne a choqué des non-musulmans et donné du grain à moudre sur Internet aux islamophobes, les premiers ne se confondant pas de facto. Voici un échantillon recueilli suite à la publication de notre article intitulé : « Qualité, fierté, halalité », votre avis sur la campagne de pub d’Isla Délice, ainsi que sur Twitter.

Theguvenor

Un jeu dangereux, qui va laisser penser aux français que la France est un terrain de conquête. je pense qu’une pub poussant sur le coté « vrai hallal » aurait bien plus intéressé les consommateurs et moins choqué l’opinion.

Lakdar

Cette pub m’a écoeuré.J’ai même pensé boycotté la marque. En effet, il ya des symboles qu’il ne faut pas approcher car ils font partie de notre Histoire et de de notre culture.Et se rappeler que ces beaux principes de la République sont arrivés avec beaucoup de sacrifices et s’en approcher va froisser beaucoup de personnes musulmanes ou pas…

richardo976

Slogan inspirant malgré tout a la haine raciale et pouvant être pris comme une provocation par les patriotes français. Ce slogan est inutile, donne une mauvaise image de tout les français musulmans de France que l’on peut prendre alors comme une sorte d’envahisseurs et donc inspire a un affrontement entre les différentes ethnies résidant en France et dans le monde étant donner que la France est dans le monde et qu’elle comprend désormais un département a 98% des personnes musulmanes (depuis 2010).

#12

En voyant cette affiche, je me suis demandé quel était le message que l’annonceur cherche à faire passer et à qui est-il destiné ?
- Aux musulmans pratiquants ? Non. Celui-ci est déjà au fait du débat et ne changera pas d’avis.
- Aux musulmans non-pratiquants ? Peut-être. Ca constitue le gros des consommateurs et voir une entreprise reprendre les codes de communication des industriels non halal peut leur sembler valorisant.
- Aux non-musulmans ? Surement. Cette campagne semble avoir été taillé pour faire le buzz. Et vu cet article, cela fonctionne.

Martinez

Je trouve honteux de reprendre la devise française qui symbolise la laïcité, au profit d’une campagne publicitaire à visée confessionnelle ! Je suis étonné que cette campagne ne fasse pas plus polémique.




En résumé, les musulmans ne sont pas responsables de cette campagne. Il est nécessaire de le rappeler. C’est chose faite.

Karim Acherchour, nouveau patron d’Isla Mondial

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isla mondial karim acherchour

On l’attendait à la direction générale de Red Bull France. Après de longues années à des postes de négociation et de management chez Coca-Cola et un poste de directeur commercial chez Red Bull, c’est donc chez Isla Mondial, filiale du premier groupe privé algérien Cévital, que Karim Acherchour pose ses valises.

Voici comment, après avoir eu vent de son départ du poste de directeur commercial chez Red Bull, le magazine spécialisé LSA présentait le nouveau directeur général de la société spécialisée dans les produits carnés halal.

« Karim Acherchour, actuel Directeur Commercial de Red Bull France, quittera l’emblématique marque au taureau rouge en juillet prochain.
Apres avoir fait ses armes chez Coca Cola, Karim Acherchour avait rejoint la marque pratiquement au début de son implantation en France.
En 2 ans, cet expert de la transformation stratégique a réussi à imposer Red Bull France dans le paysage commercial français des soft drinks. »

LSA, 13 juin 2013, Karim Acherchour va quitter Red Bull

Hormis cet indiscret dans ce magazine professionnel, rien n’avait filtré jusque-là. Autant dire que lorsque Karim Archerchour a quitté Red Bull, qu’il a réussi à imposer en France bien au-delà des espérances de l’entreprise, tout le landerneau industriel dans lequel il évolue était en ébullition.

Chacun allait de sa petite idée, essayant de deviner où l’expert allait poser ses valises. Tout comme ces chasseurs de tête qui ont tenté, en vain, de le recruter. Peu connu du grand public, Karim Archerchour est en revanche un incontournable dans le monde des distributeurs et des industriels de la grande consommation.

L’arrivée de Karim Acherchour est une excellente nouvelle pour Isla Mondial, qui devrait largement s’imposer dans les mois à venir. Et une moins bonne pour le leader Isla Délice, qui, apparaît de lourdes pertes liées à son divorce début 2013 d’avec son certificateur historique AVS (A votre service), voit son horizon s’obscurcir encore un peu plus.

Boucheries halal à Lille : Asidcom publie une enquête alarmante

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Roubaix : dans la poubelle d'un boucher musulmanRoubaix : dans la poubelle d’un boucher musulman

Halalgate. En 2008, puis en 2009, l’association Asidcom publiait une enquête sur les organismes de contrôle de viande halal (OCVH).

L’objectif d’alors consistait à informer autant que faire se peut les consommateurs de la réalité d’un marché particulièrement vérolé par la fraude, le marché de la viande halal.

L’enquête se basa dans un premier temps sur du déclaratif : un questionnaire fut envoyé à vingt-quatre OCVH identifiés. Seulement six d’entre eux donnèrent suite. Asidcom mena alors ses propres recherches.

Lire : Halal : téléchargez l’enquête d’ASIDCOM sur les organismes de certification

Quatre ans plus tard, après une enquête de 2010 2012 portant sur les consommateurs musulmans, Asidcom publie une autre enquête, menée de juillet 2012 à mars 2013, cette fois consacrée aux boucheries halal, en l’occurrence celles de la ville de Lille, dans le nord de la France, et son agglomération.

Rendue publique lundi 15 juillet, cette enquête a deux objectifs, indique Asidcom sur son site Internet :

- comprendre le fonctionnement du circuit de distribution des boucheries halal afin d’obtenir des données plus quantifiées et de fournir des outils de compréhension pour les consommateurs, avertis ou non.
- ouvrir un dialogue direct entre des représentants de consommateurs et les responsables des boucheries « halal » sur le caractère halal des produits, leur traçabilité et l’utilisation ou non des méthodes d’étourdissement.

L’enquête a été réalisée en trois étapes.

Première étape. Interpeler les boucheries halal traditionnelles à travers un questionnaire articulé autour de trois points :
- nature des produits commercialisés dans la boucherie halal
- qualité des produits et la garantie halal proposée par les bouchers à leurs clientèles
- conditions de travail des bouchers musulmans dans le contexte français.

Deuxième étape. Contacter directement les grossistes des boucheries, puis leur rendre visite. Les résultats ont été consignés dans un tableau récapitulatif.

Troisième étape. Organiser une réunion avec les différents bouchers sollicités pour l’enquête, les responsables locaux du culte musulman et des représentants d’union d’entrepreneurs afin d’exposer les résultats de l’enquête, mettre en avant les points négatifs et pistes d’amélioration.

Asidcom indique dans son rapport final que 37 boucheries ont participé à l’enquête, dont 5 qui n’ont pas souhaité remplir le questionnaire que l’association leur a adressé. L’enquête a ainsi abouti à un rapport de 43 pages téléchargeable sur le site Internet de l’association Asidcom. Voici quelques extraits.

Page 11 : « [...] l’enquête sur les fournisseurs a révélé que toute la volaille vendue par les bouchers musulmans, dans Lille et ses agglomérations, est issue d’abattage avec électronarcose. »

Page 15 : « Aucun dispositif n’est prévu par les boucheries halal traditionnelles afin de fournir une information claire et fiable au consommateur concernant l’emploie de l’électronarcose ou le pistolet d’abattage dans le cadre de l’abattage des animaux rituellement. »

Page 16 : « Un boucher, nous a confié que lors de l’une de ses visites il a constaté un tueur (non-musulman) tuant des agneaux tout en prononçant la formule islamique « Bismilleh et Allahou Akbar ». Le boucher l’a alors interrogé sur ce qu’il faisait. Le tueur a répondu que le sacrificateur était en pose et qu’il essayait de faire avancer le travail en attendant son retour. »

Nous vous livrons la conclusion qui n’étonnera pas les plus avertis :

Page 18 : « Tous ces facteurs rendent la mission d’un boucher cherchant à offrir un produit garanti halal et de qualité très difficile voire impossible. Ils ont favorisé la généralisation des procédés d’étourdissement des animaux, à l’insu des consommateurs. Ces derniers ne sont pas protégés quand la tromperie porte sur le critère halal du produit. »

Le constat est triste et grave. Mais, il faut dire que les consommateurs laissent faire. Alors qu’ils peuvent changer radicalement la situation sans attendre une loi, notamment en refusant d’acheter chez un boucher qui n’apporte pas des garanties sérieuses, ces derniers se laissent tromper. Or, il suffirait d’une prise de conscience même faible, mais réelle, pour assainir le marché massivement et rapidement.

Des bouchers fraudeurs toute l’année

En 2010, un boucher musulman, qui s’était rendu la veille de l’aïd al-Kebir (dite aussi communément « fête du mouton ») au marché international de Rungis, près de Paris, pris des photos de carcasses de moutons abattus la semaine précédente. Ces moutons portaient la certification de la mosquée d’Evry-Courcouronnes avec la mention Aid al-Adha. Or, un mouton de l’Aïd est un mouton abattu le jour de l’Aïd, pas quatre ou cinq jours plus tôt. L’affaire fit à l’époque grand bruit. Depuis, rien n’a changé. De nombreux bouchers continuent de se servir au marché de Rungis en faux halal et faux moutons de l’Aïd.

- Faux moutons de l’Aïd : Rungis pris la main dans le sac
- Faux moutons de l’Aïd à Rungis, les photos
- Scandale du faux halal : voici le reportage diffusé sur D8

Souvent, les consommateurs se méfient de la grande distribution et font confiance à leur boucher. Pourtant, ce qu’ils oublient ou ne savent pas, c’est que les bouchers musulmans ont peu ou prou les mêmes fournisseurs que Carrefour, Auchan, Leclerc et autres. Tant que chaque boucher ne sera pas questionné 10, 20, 30 fois par semaine par des consommateurs qui refusent qu’on leur vende du faux halal, alors le marché du halal ne changera pas.

Le client est le patron du commerçant, seul lui décide de faire vivre le commerce.

Or, la hantise d’un boucher, comme de tout commerçant, c’est de perdre sa clientèle. Plus les consommateurs demanderont une garantie réelle de la viande qu’on leur vend, plus les bouchers se plieront à cette exigence. Ces derniers n’ont pas le choix : le pouvoir est dans les mains du clients, pas du commerçant. La vraie question n’est donc pas : « est-ce qu’un jour les choses changeront ? », mais « quand est-ce que les choses changeront » in cha’a-Llah ?

Pour télécharger l’enquête d’Asidcom, cliquez sur le lien suivant : Enquête ASIDCOM sur les boucheries traditionnelles halal de Lille

Lire

- Roubaix : dans la poubelle d’un boucher musulman
- La poubelle du boucher musulman

Consommateurs musulmans, la balle est dans votre camp. Soit vous vous décidez à ne plus acheter de la viande chez votre boucher en lui faisant une confiance aveugle et là un jour vous aurez de la viande vraiment halal, soit vous continuez à ne rien exiger et vous continuerez à manger du haram. Contre votre gré, contre vous-mêmes, sinon avec votre propre complicité, à tout le moins avec votre approbation tacite.

A nous de choisir. Et d’agir. Ou pas.

Halal selon la mosquée de Paris : l’incroyable aveu de Dalil Boubakeur

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Article publié le 28 février 2013. Rediffusé le 16 juillet 2013. Depuis le début du mois de ramadan, vous êtes nombreux à demander des informations sur différentes marques. Outre l’article suivant nous vous invitons à regarder le reportage du journaliste Feurat Alani sur le marché du halal récemment diffusé sur la chaîne D8 : Scandale du faux halal : voici le reportage diffusé sur D8. Parlez-en autour de vous et agissons concrètement tout de suite.

dalil boubakeur halal
Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris

Le reportage est passé presque inaperçu. A la veille du mois de ramadan dernier, la chaîne de télévision publique France 2 consacre un reportage au marché du halal, de la viande halal. L’angle choisi par les journalistes fut celui de la certification.

Un privilège obsolète

Rappelons brièvement qu’en France seules les mosquées de Paris, d’Évry et de Lyon sont habilitées à délivrer des cartes de sacrificateurs comme une préfecture délivre des permis de conduire. Pourquoi ces trois mosquées et aucune autre ? Parce que les autorités françaises l’ont décidé ainsi. Ces trois mosquées n’ont pas plus de légitimité à délivrer ces cartes que d’autres mosquées. Elles ont ce privilège, car l’ancien ministre Charles Pasqua a décidé d’octroyer ce pouvoir à la mosquée de Paris en 1994, puis deux ans plus tard aux deux autres mosquées pas contentes que seule la mosquée de Paris soit chouchoutée par le ministère de l’Intérieur. Depuis, rien n’a changé et rien ne changera tant que l’islam de France sera cet islam des consulats (principalement marocain et algérien), dont le CFCM est l’incarnation.

L’enfumage des industriels

Carrefour, Reghalal ou encore récemment Quick, avant de quitter les mosquées de Paris et d’Évry pour la mosquée de Lyon, n’ont de cesse d’évoquer un prétendu agrément reconnu par l’État, qui garantirait que leurs produits sont bien halal. Or, cet « agrément » ne concerne en rien le caractère halal des produits. Il s’agit uniquement d’une habilitation à délivrer des cartes de sacrificateurs et non une garantie sur le respect du halal.

Plus concrètement, le sacrificateur, dans un abattoir, est chargé d’abattre les bêtes. Il ne certifie pas ni ne contrôle les viandes issues des bêtes qu’il abat. Son travail consiste à pratiquer l’abattage rituel. Dans l’abattoir, il reste à son poste et ne suit jamais le circuit de la carcasse qui finira en morceaux. Cette tâche est dévolue aux contrôleurs, qui eux ne sont pas sacrificateurs. Ce qui leur incombe, c’est de ne jamais quitter de l’œil la carcasse et de prendre soin qu’elle ne soit d’aucune manière avec de la matière non halal.

En évoquant cet agrément qui n’existe pas, ces grandes entreprises trompent les consommateurs. Le service consommateurs de Carrefour par exemple indique à qui les contacte que « tous les produits halal commercialisés sous la marque Carrefour sont certifiés par l’une des mosquées agréées par les pouvoirs publics (Grande Mosquée de Paris, d’Évry et de Lyon) ». Le non-initié n’y voit que du feu. C’est évidemment volontaire de la part du numéro 2 mondial de la grande distribution. Pour convaincre les consommateurs, Carrefour mise sur la confusion.

Si Carrefour, comme Reghalal qui joue aussi sur la confusion au mépris de sa clientèle musulmane, choisit d’enfumer ses clients, c’est parce que l’un de ses partenaires, la SFVCH-mosquée de Paris (l’ACMIF-mosquée d’Évry pour Reghalal) n’emploie pas de contrôleurs dépêchés sur site, indépendants donc, mais aussi et surtout présents systématiquement lors de l’abattage jusqu’à la fin du processus de production. Avec les mosquées d’Évry et de Paris, il y a donc bien certification – chacune des mosquées certifient que les produits sont halal –, mais pas de contrôles permanents, systématiques et indépendants. Or, ni Reghalal ni Carrefour, ni même la SFCVH-mosquée de Paris et l’ACMIF-mosquée d’Evry ne veulent que cela se sache. Une prise de conscience collective, qui se traduirait par le refus d’acheter des produits n’ayant pas été contrôlé comme indiqué ci-dessus, aboutirait à la fin des produits prétendument halal de Carrefour, Reghalal, Fleury Michon, Oriental Viandes, Bigard, etc. et l’ensemble des clients des deux mosquées.

Les 150 imams envoyés par l’Algérie…

Mais revenons-en donc à la mosquée de Paris, dont l’institut est partenaire de la SFCVH (société française de contrôle de la viande halal). La SFCVH-mosquée de Paris, parlons-en justement. Cette société certifie à distance des milliers de tonnes de viande depuis ses bureaux en région parisienne : KFC, Doux, Herta et Quick jusqu’en 2012, mais encore Carrefour, Bigard, Fleury Michon et des dizaines d’autres sociétés. Vaste portefeuille pour une société qui compte seulement six personnes.

Six personnes pour certifier et contrôler autant de viande. Il n’en fallait pas moins pour intriguer le journaliste Feurat Alani qui dans son reportage diffusé sur Canal+ revient plusieurs fois à la charge pour que le représentant de la SFCVH-mosquée de Paris lui réponde à la question très simple : la SFCVH emploie-t-elle des contrôleurs ?

La réponse fut : « on peut dire qu’elle a 150 contrôleurs… » qui se révèlent être en réalité les 150 imams détachés dans des mosquées partout en France, et non dans des abattoirs, par l’Algérie et qui sont sous la tutelle de la mosquée de Paris. Le roi était nu. La scène, dévastatrice, est disponible sur Dailymotion : Les dessous du halal.

L’aveu de Dalil Boubakeur

Un après la diffusion du reportage, c’est au tour de Dalil Boubakeur de tenir des propos embarrassants lors du reportage réalisé pour le journal télévisé de France 2. Avant de donner la parole au recteur de la mosquée de Paris, la journaliste plante le décor et se rend notamment dans une boucherie musulmane.

Nous avons voulu savoir si les bouchers eux-mêmes étaient sûrs de la certification de la viande qu’ils vendaient. Après plusieurs refus d’interview, nous avons filmé en caméra cachée.

Voici ce que lui répond un employé de la boucherie : « Halal, mais c’est pas 100 % »

Boucherie halal Paris Vanobel

Puis la caméra suit un autre employé déplaçant un carton, comme on en voit souvent dans ces boucheries. Un carton contenant des poulets de la société belge Vanobel, qui inonde le marché français avec sa viande estampillée halal par la SFCVH-mosquée de Paris. 13 à 15 euros les 10 kilos de poulets. On comprend pourquoi ces poulets sont très répandus dans les foyers de travailleurs.

Boucherie halal Paris Vanobel

La voix off de la journaliste poursuit :

Les contrôles chez le détaillant, les mosquées n’en font pas. Elles ne font que délivrer la carte de sacrificateur dans les abattoirs et sont partenaires de certaines grandes marques industrielles dont elle valide le respect du rite halal. Pour le grand recteur de la mosquée de Paris, il est impossible de pouvoir tout contrôler. Il compte sur la vigilance des consommateurs.

Et patatras ! Alors que depuis des années la SFCVH n’a de cesse d’affirmer que des contrôleurs sont sur site lors des productions et qu’elle maîtrise pleinement le processus de contrôle de tous les produits qu’elle certifie, voilà que son partenaire explique à l’heure de la grand-messe du 20-heures, que le couple SFCVH-mosquée de Paris ne peut garantir que tous les produits certifiés par leurs soins sont vraiment halal.

« Nous ne pourrons jamais garantir ni par nos structures ni par nos mosquées ni par nos imams ni par nos sacrificateurs. Vous savez le bruit va très vite. Il y a par Internet toute une information de la communauté qui va désigner la brebis galeuse. »

Dalil Boubakeur, 19 juillet 2012, journal télévisé, France 2, Paris.

C’était donc vrai…

Abattage rituel : comment les poulets sont électrocutés

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L’écrasante majorité des poulets vendus dans les boucheries halal, les grandes surfaces, les fast foods et autres restaurants qui s’affichent halal, sont des poulets abattus qui sont passés par un bain électrifié avant d’être saigné.

C’est le fameux principe de l’électronarcose, dont on parle tant depuis des années. Mercredi dernier, l’organisme de contrôle et de certification halal AVS (A votre service) a mis en ligne un document que l’on pourrait qualifier d’exceptionnel.

L’association a été autorisée à filmer dans un abattoir des volailles passées préalablement par électronarcose. Le document est en cela rare, car les abattoirs, les industriels et certains organismes de certification ne veulent absolument pas que les consommateurs sachent. N’hésitez pas à partager massivement cette vidéo.

Quelques remarques rapides :
- L’abattage que l’on découvre dans cette vidéo est un abattage lent. Dans la majorité des abattages, la cadence est beaucoup plus importante. Même si l’on envisage la présence de contrôleurs, le contrôle de chaque bête serait impossible. Conséquence directe : des poulets passent par la lame alors qu’ils sont déjà morts. Leur viande ne peut être consommée par un musulman.

- Dans le cas des poulets belges, largement certifiés par la SFCVH-mosquée de Paris, l’abattage se fait par une machine (un disque) et non un être humain. Les cadences sont énormes et il n’y a pas de contrôleurs indépendants sur place pour vérifier systématiquement et de façon permanente. A chacun de conclure…

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SFCVH-Mosquée de Paris – © Al-Manakh

- Les viandes de volaille certifiées par la SFCVH-mosquée de Paris et l’ACMIF-mosquée d’Evry sont issues de poulets, notamment, passés sous électronarcose, mais surtout sans contrôle extérieur, permanent et indépendant, puisque ni la SFCVH-mosquée de Paris ni l’ACMIF-mosquée d’Evry ne veulent employer de contrôleurs pour assurer ce travail. C’est ainsi que les marques Reghalal, Medina halal, Fleury Michon et bien d’autres encore commercialisent de la viande de volaille passée sous électronarcose sans que les musulmans n’aient la certitude que l’animal n’est pas mort avant la saignée.

Lire : Halal selon la mosquée de Paris : l’incroyable aveu de Dalil Boubakeur

Nous sommes en plein mois de ramadan. Si là tout de suite dans votre assiette vous avez du poulet achetée au supermarché ou dans une boucherie qui se fournit en produits certifiés par la SFCVH-mosquée de Paris ou l’ACMIF-mosquée d’Evry, sachez que c’est du poulet passé sous électronarcose, parfois abattu par un disque, sans vérification ni contrôle extérieur, permanent et indépendant.

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ACMIF-mosquée d’Evry – © Al-Manakh

La SFCVH-mosquée de Paris et l’ACMIF-mosquée d’Evry refusent d’embaucher des contrôleurs pour que ce travail soit effectué. Elles font « confiance » à leurs partenaires industriels, dont la quasi-totalité, non musulmane, considère les principes élémentaires du halal comme une contrainte. Tant que les consommateurs ne mettront pas la pression à ces organismes pour qu’ils embauchent des contrôleurs – et là nous disons clairement que ces organismes sont utiles dès lors qu’ils accomplissent le travail que l’on attend d’eux — et refuseront d’acheter des produits non certifiés ou estampillés par des organismes de certification qui ne remplissent pas le minimum d’exigence, cela continuera.

Lire : Boucheries halal à Lille : Asidcom publie une enquête alarmante

Encore une fois, la balle est dans le camp des consommateurs. Soit ils agissent véritablement, ne serait-ce qu’en demandant des comptes à leurs bouchers et en écrivant aux organismes de certification et aux grandes marques (Reghalal, Medina halal, Fleury Michon, etc.), soit ils continueront à manger de la viande qui ne correspond pas à leurs aspirations.

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